APPEL A L’UNION ISLAMIQUEPlusieurs récits rapportent que le Prophète (pbsl) assistait aux mariages des juifs et des chrétiens, visitait leurs malades et les recevait généreusement. Quand les chrétiens de Najran lui ont rendu visite, il étala sa cape et leur demanda de s'asseoir dessus. Son mariage avec Marie la Copte est un exemple de cette mentalité. Après sa mort, le bon traitement accordé aux gens du Livre obéissait au même esprit de tolérance que celui que le Prophète (pbsl) avait montré envers ces communautés toute sa vie durant. Les musulmans ont traité les gens du Livre avec tolérance et justice Le Christianisme est né en Palestine et s'est répandu dans l'actuelle Syrie et l'actuel Iraq à cause des lois oppressives de l'Eglise Chrétienne. Quand notre Prophète (pbsl) a commencé à enseigner l'Islam, il y avait plusieurs communautés juives et chrétiennes dans le sud de l'Arabie. Ainsi au début de l'Islam, les musulmans, les juifs et les chrétiens maintenaient le dialogue. Avec l'expansion et le renforcement de l'Islam, les juifs et les chrétiens de la région se conformèrent aux règles musulmanes. Les relations basées sur la tolérance et la compréhension mutuelle continuèrent et divers accords au temps du Prophète (pbsl) accordaient aux communautés juives et chrétiennes certains privilèges qui garantissaient leurs droits et leur existence. Les privilèges accordés aux moines du monastère de Saint Catherine au mont Sinaï en sont des exemples. Ces documents garantissaient les droits légaux, religieux et sociaux de ces juifs et chrétiens qui se conformaient aux règles islamiques ou reconnaissaient la souveraineté de l'Islam. Les problèmes étaient résolus en se référant à ces documents. Par exemple, les livres d'histoire rapportent que les chrétiens de Damas présentèrent ces documents mentionnant leurs droits au Calife Oumar quand ils rencontrèrent des problèmes et lui demandèrent de régler la question en conséquence.35 Les Califes qui ont succédé au Prophète (pbsl) pratiquaient la loi divine conformément à la Sunna prophétique. Dans les terres conquises, aussi bien les natifs que les nouveaux arrivants vivaient en paix et en sécurité. Par exemple, Abou Bakr, le premier Calife, donna les commandements suivants à son armée avant de l'envoyer en Syrie: Attends, ô peuple que je te donne dix règles à connaître par cœur. Ne commets pas la traîtrise, ni ne dévie du droit chemin. Tu ne dois mutiler ou tuer ni enfant ni vieillard ni femme âgée. Ne détruis pas les palmiers, ni ne les brûles, et n'abats aucun arbre fruitier. Tu ne dois point tuer aucune des ouailles, bétails ou chameaux gardés pour la subsistance. Tu vas certainement rencontrer des gens qui ont voué leur vie au service monastique; laisses-les à ce à quoi ils ont voué leur vie. Tu vas aussi probablement trouver des gens qui vont vous présenter des repas de différentes sortes. Tu pourras en manger, mais n'oublies pas de mentionner le nom de Allah.36 L'essor rapide de l'Islam amena la Syrie, alors sous domination byzantine, ainsi que l'Egypte et l'Iraq, sous domination sassanide, à se soumettre à la loi islamique. Chacune de ces régions abritait de grandes communautés chrétiennes. Ces juifs et chrétiens témoignèrent les premiers de la justice et de la compassion des musulmans. A aucun d'entre eux on n'a demandé ou exigé de changer de religion ou de traditions. Aucune pratique ou intervention qui aurait pu altérer l'ordre social existant ou les incommoder n'était tolérée. Diverses sectes chrétiennes qui étaient opprimées par Rome ou Byzance ont en réalité préféré les règles musulmanes. L'historien occidental Phillip K. Hitti écrit: Sous l'impulsion de l'Islam, l'orient s'est réveillé et réaffirmé après un millénaire de domination occidentale. Par ailleurs, le tribut exigé par ces nouveaux conquérants [musulmans] était même moindre que celui exigé par les anciens, et les conquis pouvaient maintenant poursuivre leurs pratiques religieuses avec plus de liberté et moins d'ingérences.37
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