APPEL A L’UNION ISLAMIQUE



D'autre part, du­rant la pé­rio­de où Darwin a écrit L'origine des es­pè­ces, l'i­dée que les bac­té­ries pou­vaient ap­pa­raî­tre de la ma­tiè­re in­ani­mée était lar­ge­ment par­ta­gée dans le mi­lieu scien­ti­fi­que.

Mais, cinq ans après la pu­bli­ca­tion du li­vre de Darwin, la dé­cou­ver­te de Louis Pasteur a ré­fu­té cet­te croyan­ce qui cons­ti­tuait la ba­se de la thé­o­rie de l'é­vo­lu­tion. Après une lon­gue pé­rio­de con­sa­crée à la re­cher­che et l'ex­pé­ri­men­ta­tion, Pasteur con­clut de fa­Ã§on dé­fi­ni­ti­ve: "La re­ven­di­ca­tion que la ma­tiè­re in­ani­mée peut pro­dui­re la vie est en­ter­rée dans l'his­toi­re pour tou­jours."73

Les avo­cats de la thé­o­rie de l'é­vo­lu­tion se sont long­temps op­po­sés aux dé­cou­ver­tes de Pasteur. Depuis lors, le dé­ve­lop­pe­ment de la scien­ce a ré­vé­lé com­ment était com­plexe la struc­tu­re de la cel­lu­le d'un être vi­vant, et l'i­dée que la vie puis­se naî­tre ac­ci­den­tel­le­ment se trou­ve dans une im­pas­se plus gran­de en­co­re.

 

Les efforts peu concluants du 20ème siècle

Le pre­mier évo­lu­tion­nis­te qui s'est in­té­res­sé à la ques­tion de l'o­ri­gi­ne de la vie au 20ème siè­cle fut le cé­lè­bre bio­lo­gis­te rus­se, Alexandre Oparin. Il pro­po­sa di­ver­ses thè­ses dans les an­nées tren­te pour ten­ter de prou­ver que la cel­lu­le d'un être vi­vant se­rait le fruit du ha­sard. Ces étu­des, ce­pen­dant, fu­rent con­dam­nées à l'é­chec et Oparin a dû fai­re la con­fes­sion sui­van­te :

Malheureusement, l'o­ri­gi­ne de la cel­lu­le res­te, en ré­a­li­té, une ques­tion qui re­pré­sen­te le point le plus som­bre de tou­te la thé­o­rie de l'é­vo­lu­tion.74

Les dis­ci­ples évo­lu­tion­nis­tes d'O­pa­rin ont es­sayé de con­ti­nuer les ex­pé­rien­ces pour ré­sou­dre l'é­nig­me de l'o­ri­gi­ne de la vie. L'expérience la plus cé­lè­bre est cel­le du chi­mis­te amé­ri­cain Stanley Miller en 1953. Lors de son ex­pé­rien­ce, il as­so­cia les ga­zes qui étaient cen­sés exis­ter dans l'at­mos­phè­re ini­tia­le de la ter­re, puis y ajou­ta de l'é­ner­gie. Miller ré­us­sit à syn­thé­ti­ser plu­sieurs mo­lé­cu­les or­ga­ni­ques (des aci­des ami­nés) pré­sen­tes dans la struc­tu­re des pro­té­i­nes.

Mais il ne fal­lut que quel­ques an­nées pour ap­pren­dre que cet­te ex­pé­rien­ce, qui avait alors été pré­sen­tée com­me un pas im­por­tant ache­vé au nom de la thé­o­rie de l'é­vo­lu­tion, de­vait être in­va­li­dée car l'at­mos­phè­re uti­li­sée dans l'ex­pé­rien­ce dif­fé­rait lar­ge­ment de cel­le des con­di­tions ré­el­les de la ter­re.75

Après un long si­len­ce, Miller re­con­nut que les con­di­tions at­mos­phé­ri­ques mi­ses en pla­ce n'é­taient pas ré­a­lis­tes.76



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