Les Mérites et les enseignementsLa Coopأ©ration avec les Oppresseurs Etant donnأ© la gravitأ© du pأ©chأ© d'injustice et de ses consأ©quences, Allah a prohibأ© la coopأ©ration avec les oppresseurs. آ«Ne vous inclinez pas vers les injustes, sinon vous seriez atteints par le Feu de l'Enfer; ne prenez pas de protecteur en dehors d'Allah, autrement vous ne serez pas secourusآ» (Sourate Houd, 11:113). Telles sont donc les rأ¨gles de bonnes conduites du Saint Coran, rأ¨gles reprises et dأ©veloppأ©es dans les enseignements des Imams d'Ahl-ul-Bayt, qui se sont attachأ©es أ inciter leurs adeptes أ s'أ©loigner des oppresseurs, أ ne pas prendre contact avec eux, أ ne pas coopأ©rer avec eux, et أ ne pas s'associer avec eux, mأھme pour un fragment de datte. Il ne fait pas de doute que le plus grand malheur qui se soit abattu sur l'Islam et les Musulmans, c'est l'indulgence de ceux-ci vis-أ -vis des oppresseurs, leur mutisme أ propos des mأ©faits qu'ils ont commis, leur coopأ©ration avec eux, sans parler de leur complicitأ© avec eux, de l'appui qu'ils leur ont apportأ©, et de leur contribution aux injustices qu'ils ont commises. Les calamitأ© qu'a subies et connues la Nation Musulmane ne sont que la consأ©quence logique de cette dأ©viation des Musulmans du Droit Chemin et de la Voie de la Vأ©ritأ©. Le rأ©sultat de cette dأ©viation fut qu'أ la longue la Religion finit par s'affaiblir et sa force par se dissiper, pour devenir ce qu'elle est aujourd'hui, trأ¨s أ©loignأ©e de la Voie que lui avait tracأ©e le Saint Prophأ¨te, et de la puissance qu'il lui avait assurأ©e. Les musulmans ou ceux qui se disent Musulmans sont tombأ©es aujourd'hui dans un tel lamentable que, loin d'أ©viter de chercher un protecteur en dehors d'Allah, comme le Coran le leur enseigne, il tendent leurs mains أ leurs ennemis et agresseurs (aussi bien les faibles que les forts d'entre eux) et les aident ainsi أ perpأ©tuer et accentuer leur agression contre eux. Leur soumission aux puissances non musulmanes et أ leurs oppresseurs n'est plus أ dأ©montrer. Les Imams d'Ahl-ul-Bayt avaient dأ©ployأ© tous leurs efforts pour mettre leurs adeptes en garde contre la coopأ©ration avec les oppresseurs, et insistأ© auprأ¨s de leurs partisans pour qu'il s'abstiennent de se pencher vers les injustes et de marcher avec eux. Ces mises en garde qu'ils avaient faites aux Musulmans sont innombrables. Citons-en un exemple: la lettre de l'Imam Zayn al-Abidأ®ne أ Mohammad ibn Moslem al-Zoharأ®, aprأ¨s que celui-ci avait soutenu leurs oppresseurs dans leurs oppressions: آ«N'est-il pas vrai qu'en faisant appel أ toi, ils ont fait de toi un essieu pour faire tourner les moulins de leur injustice, un pont les menant vers leurs mأ©faits, une أ©chelle conduisant أ leur dأ©viation, un instrument appelant أ leur أ©garement, un vأ©hicule marchant sur leur voie? Par toi, ils ont semأ© le doute dans l'esprit des sages, et attirأ© le coeur des ignorants vers eux. Aucun de leurs plus fidأ¨les ministres, ni aucun de leurs plus forts partisans, n'أ©tait parvenu أ apporter autant d'eau que tu en as apportأ©e أ leur moulin de corruption, ni أ attirer vers eux autant de gens que tu en as attirأ©s vers eux. Que c'est peu ce qu'ils t'ont donnأ©, et que c'est أ©norme ce qu'ils t'ont soutirأ©! Que c'est insignifiant ce qu'ils ont construit pour toi, أ cأ´tأ© de toute la destruction qu'ils t'ont apportأ©e! Regarde donc toi-mأھme ton أ¢me, car personne d'autre ne la regardera, et demande-lui des comptes comme un homme responsableآ». Cette derniأ¨re partie de la lettre: آ«Demande des comptes أ ton أ¢me, comme un homme se soumet أ l'emprise de ses bas dأ©sirs, il se moque au fond de lui-mأھme de sa dignitأ©, c'est-أ -dire qu'il ne se sent pas responsable de ses actions, parce qu'il ne peut pas en prendre conscience, et qu'il pense que ce qu'il fait ne peut pas أھtre l'objet de comptes. Tels sont en fait les mystأ¨res de l'أ¢me qui s'habite, afin qu'il ne soit pas sous l'emprise de l'illusion, et qu'il ne nأ©glige pas sa responsabilitأ© vis-أ -vis de lui-mأھmeآ». Il y a une autre conversation, encore plus significative entre le septiأ¨me Imam, Mousأ¢ al-Kأ¢dhem, et أ‡afwأ¢n Jammأ¢l, qui أ©tait un adepte sأ»r de l'Imam et l'un des rapporteurs dignes de foi de ses hadiths. Dans ses "Rejأ¢l" (Biographie des Rapporteurs des hadiths), al-Kأ¢chأ® rapporte de la faأ§on suivante cette conversation entre l'Imam et أ‡afwأ¢n: L'Imam : آ«O أ‡afwأ¢n! Toutes tes actions sont bonnes, sauf une!آ»
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