BILAL d'AFRIQUE



»O Seigneur! Rends le climat de cette ville salubre et sain, et fais disparaître les différentes maladies qui y sévissent.

»O Seigneur! Fais que les Musulmans aiment cette ville du fond de leurs coeurs, de la même façon qu'ils aiment leur ville natale, la Mecque».

Le Saint Prophète n'avait pas encore terminé les derniers mots de la supplication (du'â') lorsque le climat de Médine devint pur et agréable. Les malades qui gardaient leurs lits, se rétablirent. Ils poussèrent un soupir de salut. Désormais, ils se sentirent très attachés à cette terre, et n'avaient plus la nostalgie de la Mecque, leur terre natale.

Depuis ce jour, Médine (Madînah) fut rebaptisée "Al-Madînah al-Tayyebah" (Médine, l'agréable) à cause de son climat doux et son air pur.

Il est possible qu'un esprit rationnel qui entend parler pour la première fois de ce miracle, reste sceptique et se demande: «Comment est-il possible que le climat d'une région puisse opérer subitement un tel changement total?»

Si cette partie de l'histoire n'avait pas été enregistrée, il aurait été effectivement difficile à la comprendre. Mais cet événement a été relaté par beaucoup de biographes du Saint Prophète, qui font foi et autorité.

Le Tout-Puissant Seigneur avait aidé Son Prophète à maintes reprises pour le faire sortir des difficultés énormes. Le changement de climat de Médine est l'un des nombreux miracles auxquels assistèrent les Musulmans pendant l'époque de la Mission Prophétique. D'ailleurs le miracle n'a-t-il pas toujours été l'un des signes des Prophètes?

Mais ce problème résolu grâce aux supplications du Saint Prophète, n'était pas le seul qui tourmentait les émigrants. En effet, ceux-ci, ayant laissé derrière eux, maisons, femmes et enfants pour s'exposer à la rude épreuve de l'émigration, n'avaient pas d'argent sur eux. Ils n'avaient ni logement ni suffisamment de moyens pour mener une vie confortable ou normale.

Il est évident que pour ces personnes la séparation d'avec leurs familles et amis, l'éloignement de leur terre natale et le manque de relations sociales, constituaient une affliction difficilement supportable. Personne n'était disposé à établir des contacts avec ces émigrés, hormis quelques nouveaux convertis.

La société médinoise était encore gouvernée par les assassinats sauvages, les attaques réciproques et la discrimination de classe. La plupart des émigrants vivaient dans une solitude totale, dans les rues et dans des cabanes situées près de la Mosquée du Prophète. Ils dirigeaient toute leur attention vers Allah et plaçaient tous leurs espoirs en Lui. Ils comptaient sur le Seigneur des Mondes pour la résolution de leurs nombreux problèmes.



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