CorrespondancesLes Ascharites ont voulu accorder une grande place à la loi, se résignant à ses jugements; ils ont alors nié le jugement de la raison et ont dit: seul le jugement de la loi est valable, négligeant cette règle rationnelle absolue, qui stipule que ce qui est admis par la raison l'est également par la loi. Ils ont, dès lors, négligé le fait qu'ils n'ont gardé aucune possibilité de retour sur cette affirmation; ils ne peuvent plus prouver la justesse de la loi, car le prouver par des critères légaux revient à tourner en rond et de ce fait, aucun argument ne peut être avancé. Si ce n'est le pouvoir de la raison, l'argumentation par la déduction est refusée. Si ce n'est la raison, Allah n'aurait pas été adoré, aucune de Ses créatures ne L'aurait connu. Pour de plus amples explications sur ce point, vous pouvez vous référer aux œuvres de nos grands maîtres. 3- Concernant la parole de la mère des croyants qui dit que le Prophète (SAW) est mort contre sa poitrine, cette affirmation est contredite par les hadiths fréquents qui nous sont parvenus à partir de la descendance purifiée, ainsi que par d'autres, rapportés par Ibn Sa'îd qui cite Ali disant: "Le Prophète (SAW) a dit, au cours de sa maladie: "Faites venir mon frère", je suis venu. Il dit: "Approche-toi de moi", je me suis approché. Il s'appuya sur moi et pendant qu'il était dans cette position, en train de me parler, sa salive m'atteignit, il (SAW) s'affaissa et mourut". Abu Na'îm dans son Hîlat, et Abu Ahmad Al-Farda dans son Naskha, ainsi que d'autres auteurs de Sunan, ont rapporté les propos de Ali, disant: "Le Messager d'Allah (SAW) m'a appris- il veut dire à ce moment-là - que mille portes existent, chacune d'elles ouvre mille autres portes". Lorsque Omar b. al-Khattab était questionné à propos de certains sujets, il disait: "demandez à Ali, il s'y connaît". D'après Jaber b. Abdallah Al-Ansârî, Ka'b al-Ahbar demanda un jour à Omar: "De quoi a parlé le Prophète (SAW) en dernier?" Il lui répondit: "Demande à Ali", Ka'eb le lui demanda, Ali répondit: J'ai posé sa tête sur mon épaule, il dit: "la prière, la prière". Ka'eb dit: c'est ainsi que finit l'engagement des prophètes. Ils ont reçu un ordre et ont été envoyés pour le réaliser. Ka'b dit: Qui l'a lavé, ô prince des croyants? Omar dit: "demande à Ali". Il le lui demanda, il dit: "Je l'ai lavé." On demanda à Ibn. Abbas: As-tu vu le prophète (SAW) mourir appuyé sur quelqu'un? Il répondit: "oui, il est mort appuyé sur la poitrine de Ali". On lui dit: Arwa raconte qu'Aïcha prétend qu'il est mort entre sa poitrine et sa gorge. Ibn Abbas nia le fait disant: "Es-tu raisonnable? Par Allah, il est mort appuyé sur la poitrine de Ali, et c'est lui qui l'a lavé." Ibn Sa'îd rapporte, s'appuyant sur l'Imâm Mohammed Ali b. Ai-Hussein Zein al-'Abidîn: "Le Prophète (SAW) est mort, la tête appuyée contre Ali". Les récits relatifs à cet épisode sont nombreux, ils sont rapportés par les Imams de la descendance purifiée. Beaucoup de ceux qui ont suivi un autre chemin ont pourtant admis cela, notamment Ibn Sa'îd qui rapporte les propos d'Al-Sha'bî disant: "le Prophète (SAW) est mort, la tête appuyée contre la poitrine de Ali, qui l'a ensuite lavé". A ce propos, le prince des croyants a fait un sermon devant des témoins, et voici ce qu'il a dit: "les compagnons du Prophète se le rappellent, je ne me suis pas éloigné d'Allah ni de Son messager, même pas une heure, je l'ai secouru dans les positions où se retiennent les braves, où reculent les pas, un secours pour lequel Allah m'a honoré. Il est mort, sa tête appuyée contre ma poitrine, il a rendu son âme dans ma paume, je l'ai passée sur mon visage, et je me suis chargé de le laver, avec l'aide des anges. La maison et les cours furent assaillis par la foule, dans un va-et-vient incessant, je n'ai cessé de l'entendre prier sur lui jusqu'à ce qu'on l'enterre. Qui donc, mort ou vivant, y a droit plus que moi?" Il dit également, lorsqu'il enterra la souveraine des femmes (a.s.): "Saluts sur toi, ô messager d'Allah, de ma part et de la part de ta fille qui vient à tes côtés, qui a été rapide à te suivre, ma patience m'abandonne, mon endurance s'affaiblit, mais j'ai pour me réconforter de ta terrible séparation et ton écrasant malheur, un sujet de consolation, le souvenir d'avoir été ton appui à l'heure de ta mort, ton âme s'est exhalée entre ma gorge et ma poitrine. Nous appartenons à Allah et à Lui nous revenons." Umm Salma a dit: "Je jure que Ali était la personne la plus engagée aux côtés du prophète. Un matin, nous sommes venus à lui, il répétait: "Ali est-il venu? Ali est-il venu?" Fatima lui dit: L'as-tu envoyé dans une mission? Puis elle annonça: Il est revenu, je croyais qu'il avait besoin de lui. Nous sommes sorties sur le pas de la porte. Umm Salma continue: je me tenais tout près de la porte, le prophète se pencha sur lui, lui parlant et lui faisant des confidences, puis il est mort ce jour-là , Ali fut le plus proche de lui". D'après Abdallah b. 'Umrou, le prophète a dit, au cours de sa maladie: "Faites venir mon frère", Abu Bakr vint, il l'écarta et dit: "faites venir mon frère", Othmân vint, il l'écarta et Ali fut appelé, il l'enveloppa de sa cape et se pencha sur lui. Lorsqu'Ali sortit, on lui demanda: que t'a-t-il dit? Il dit: "il m'a appris qu'il y a mille portes et que chacune d'elles ouvre mille autres portes". Vous savez bien que c'est ce qui convient aux prophètes tandis que l'autre situation ne convient qu'à l'homme galant, ou bien au berger qui meurt, la tête penchée entre la gorge et la poitrine de sa femme, ou même sur sa poitrine, ou sur ses cuisses, sans prendre le soin de confier son troupeau. Il aurait été celui qui dilapide, qu'Allah pardonne à la mère des croyants. Elle aurait dû, en voulant écarter cette faveur d'Ali, l'accorder à son père, cela aurait été plus digne que la situation où elle a voulu mettre le prophète. Cependant, son père se trouvait ce jour-là avec ceux que le messager d'Allah a mobilisés personnellement dans l'armée d'Oussama. Il était stationné à Al-Jaraf. Et en tout cas, dire qu'il est mort entre ses bras ne s'appuie que sur elle, mais dire qu'il est mort - par mon père et ma mère - sur la poitrine de Ali, est appuyé par Ali, Ibn Abbas, Umm Salma, Abdallah b. 'Umrou, Al-Sha'bî, Ali b. Al-Hussein et les autres Imams des Ahlul-Bait; le support devient donc plus probable et le récit est plus digne du Messager d'Allah. 4. Si le récit d'Aïcha n'était contredit que par celui d'Umm Salma, ce dernier aurait eu l'avantage, pour plusieurs raisons autres que celles déjà exposées. Saluts. SH. Correspondance 77 20 Safar 1330 La raison de la préférence du hadith d'Umm Salma. Vous ne vous contentez pas, qu'Allah vous garde, de préférer le hadith d'Umm Salma à celui de Aïcha, qu'Allah soit satisfait d'elles- mais vous ajoutez que plusieurs autres raisons vous font dire cela. Qu'Allah vous accorde Sa miséricorde, livrez-les nous, ne les gardez pas pour vous. La séance est celle la recherche et de l'utilité. Saluts. S.
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