Le djihad{Et l’issue finale de toute chose appartient à Dieu.}16. Le résultat de toutes les affaires, tous les sujets, sont entre les Mains de Dieu. Ce que nous avons appris jusque là est que le Coran définit fondamentalement le djihad non pas comme une guerre d’agression ou de supériorité ou d’autorité, mais de résistance contre l’ agression. Bien entendu, les formes d’agressions auxquelles il faut résister ne sont pas toujours dans le domaine d’une partie envahissant le territoire d’un autre. Une forme d’agression peut être dans le domaine de l’autre côté, dans son propre territoire, assujettissant à la torture et la tyrannie un groupe d’entre eux, un groupe qui est faible et impuissant qui, dans les termes du Coran, sont appelés les mustadh’afin (les impuissants). Dans de telles conditions, les musulmans ne peuvent rester distants, indifférents. Les musulmans ont l’autorisation de libérer un tel peuple tourmenté. Ou peut-être que l’autre côté créa un tel état terrible de répression que l’appel à la vérité, à l’amour et à la justice n’est pas autorisé à prospérer, qu’il créa une barrière, un obstacle qui doit être détruit. Tous ceux-ci sont des types de transgressions. Les musulmans doivent affranchir l’humanité des chaînes de la servitude de pensée et l’asservissement d’autre chose que la pensée. Dans toutes ces conditions, le djihad est une urgente nécessité ; et un tel djihad est en défense, en résistance contre l’injustice et l’oppression, contre la transgression. Le terme « défense », dans son sens général, signifie la résistance contre une injustice et une oppression existantes. Mais les types d’injustice et les types de transgression contre lesquels le djihad, du point de vue de l’Islam, est nécessaire sont encore à discuter. Chapitre II Défense ou Agression Protestation du Christianisme contre l’Islam Précédemment, nous avons dit qu’un des points, selon son avis, que le monde du Christianisme considérait comme étant un point faible de l’Islam, est l’affaire du djihad islamique, qui le pousse à dire que l’Islam est une religion de guerre, non pas une religion de paix, tandis que le Christianisme est une religion de paix. Il dit que la guerre est totalement mauvaise et que la paix est bien, et que toute religion qui est divinement fondée doit défendre la paix qui est une bonne chose, et ne pas soutenir la guerre, qui est une mauvaise chose. Jusqu’à hier, le Christianisme regardait les choses sous l’angle de la morale, une morale exclusive au Christianisme, une morale qui se joint à la scène du « tendre l’autre joue », une morale qui favorise la sérénité. Mais le Christianisme a aujourd’hui changé de positions. Il a changé de visage. Il observe maintenant les choses d’un angle différent, et poursuit sa propagande d’un axe différent, à travers l’axe des droits essentiels de l’homme et du droit humain essentiel de la liberté. A travers l’axe de la « guerre étant totalement opposée au droit de liberté », à la liberté de foi, la liberté de volonté, à la liberté de choix de religion, de nationalité et d’autres choses. Mais nous, musulmans, observons la question des deux angles, de l’angle moral et des normes de la morale, et aussi de l’angle des droits de l’homme et des « nouvelles » normes humaines. Il est en soi évident et clair que ce que les chrétiens disent n’est pas du tout valide. Bien entendu, la paix est bien. Il n’y a pas de doute concernant cela. Et la guerre, pour l’agression d’un autre peuple, – un peuple qui n’a pas d’intentions contre l’agresseur, pas d’ intentions contre cette société agressive – la guerre pour occuper les terres de cette nation qui ne se doute de rien et pour s’emparer de leur propriété, pour assujettir son peuple, pour les exposer à l’influence et aux lois des agresseurs, est indubitablement mauvaise. Ce qui est mauvais est la transgression et l’agression. La guerre peut être agressive et elle peut aussi être une réplique à une agression, car parfois, la réponse à une agression doit être donnée par la force. Il y a des fois où la force est la seule réponse qui peut être donnée.
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