Réflexion sur la notion de miracle et de prodige en islam à travers l’exemple de Karbalâ’i Kâzem, "signe" vivant de la foi



Notes

[1] La tradition islamique distingue la notion de "miracle" (mu’jiza) qui peut seulement être accompli par les prophètes et s’accompagne d’une mise au défi (tahaddi), de celle de prodige (karâma), acte surnaturel accompli en général par des personnes ayant un haut rang spirituel mais n’ayant pas de mission prophétique. L’événement que nous allons évoquer ici se situe dans la catégorie du prodige et non celle du miracle au sens strict où l’entend la tradition islamique. Cependant, au cours de ce récit, pour des facilités de langage et en raison de cette absence de distinction dans la langue française, nous emploierons en général le mot de miracle dans son sens large en tant que "fait extraordinaire où l’on croit reconnaître une intervention divine bienveillante, auquel on confère une signification spirituelle." (Petit Robert).

L’histoire est ici racontée sur la base du témoignage de Karbalâ’i Kâzem lui-même et telle qu’elle a été rapportée par Seyyed Abol-Fath Da’vati dans son ouvrage intitulé Mo’jeze Qo’rân – Karbalâ’i Kâzem publié en Iran aux éditions Ayyâm. L’auteur a notamment rassemblé les nombreux témoignages enregistrés à ce sujet par les grandes autorités religieuses (marja’-e taqlid) de l’époque, le témoignage du fils de Karbalâ’i Kâzem M. Ismâ’il Karimi, ainsi que des habitants du village de Sârouq. D’autres versions similaires ont également été publiées à l’époque, notamment par Mohammad Sharif Râzi.

[2] Lieu où est enterré un descendant des Imâms du chiisme duodécimain.

[3] Parmi eux figuraient 32 hommes et 40 jeunes femmes, qui furent également enterrées à cet endroit. L’un des lieux de pèlerinage dans cet ensemble de mausolées est ainsi appelé "Tchehel dokhtarân" c’est-à-dire "Les quarante jeunes filles".

[4] Nom de deux des enfants de l’Imâm Zeyn-ol-’Abedin, 4e Imâm des chiites.

[5] Selon certaines versions, ils portaient également un turban vert et étaient donc des seyyeds, c’est-à-dire des descendants du prophète Mohammad.

[6] Prononciation persane de la "Fâtiha" ("Ouverture"), ou première sourate du Coran, qu’il est coutume de réciter pour les morts. Selon d’autres versions, ils auraient récité la sourate "Al-Ikhlâs", c’est-à-dire celle du "Monothéisme pur".

[7] Ce verset correspond au premier verset de la sourate "Al-Ikhlâs" ("Le monothéisme pur").

[8] Coran, sourate "Al-A’raf", verset 54 et 56. L’homme lui demanda de réciter les versets 54 à 59 de cette sourate, dont nous aborderons certaines significations à la fin de cet article.

[9] Vertu de porte bonheur rattachée aux objets saints ; ce mot vient de "baraka", signifiant une bénédiction envoyée par Dieu.



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