La pathologie de l'unité du monde de l'IslamC'est une réalité indéniable que nous devons toujours prendre en compte afin de pouvoir mobiliser nos forces pour dissiper les divisions et les désaccords afin de pouvoir renforcer l'unité et propager les valeurs sublimes de la Révolution islamique d'Iran d'une manière objective. Dans ce droit fil, tous les responsables du pays et tous les penseurs musulmans sont entièrement responsables, et ils devront répondre de tout manquement ou toute négligence dans ce domaine. Dans l'optique du défunt Imam Khomeiny, l'existence des divergences de vue et des points de vue critiques face aux insuffisances et aux problèmes était tout à fait naturelle. Cependant, le défunt Imam Khomeiny soulignait très clairement que l'existence des différends et des désaccords ne devait absolument pas susciter les véritables querelles. Selon le défunt Imam Khomeiny au lieu de se mettre les uns en face des autres pour se disputer, les gens doivent critiquer les problèmes existants, et ces critiques doivent rester dans les limites de conseils sains et constructifs, sans jamais se transformer en rancune ou vengeance. Dans l'optique du défunt Imam Khomeiny, l'existence d'un climat d'analyse et de critique était une nécessité vitale pour la société et pour l'État islamique. En effet, cette nécessité provient du fait que les problèmes et les carences seront identifiés et révélés par le biais des critiques constructives, ce qui permettra évidemment la mobilisation des forces et des moyens pour les résoudre. A ce propos, le défunt Imam Khomeiny avait souligné à maintes reprises : « Les critiques correctes et constructives sont des facteurs du progrès et de la croissance pour le pays. » Il est donc normal que les critiques formulées pour identifier les problèmes et les défauts, ainsi que le déploiement des efforts sincères pour les résoudre, sera un élément positif et nécessaire permettant de préparer le terrain à la croissance et au développement. Par conséquent, cette nécessité doit être connue et reconnue par tous les responsables politiques et tous les courants de pensée, ainsi que les courants politiques étant fidèles et loyaux à l'Islam et à la Révolution islamique. Ceci étant dit, aucun individu et aucun courant ne peut et ne doit ignorer l'importance de l'exploitation de ce principe qui est un principe ô combien nécessaire et vital. Et ce d'autant plus que cette ignorance ou manquement peut, en réalité, provenir des tendances et des désirs matériels tant individuels que collectifs. C'est pour mettre ne garde contre cette dérive que le défunt Imam Khomeiny avait annoncé : « Personne n'a le droit de se croire absolu et au-delà des critiques. » Dans ce cadre, le défunt Imam Khomeiny appelait constamment les responsables et les différents courants de pensée au dialogue et à la discussion au sujet des avis et des opinions, en évitant à tout prix la rivalité et l'hostilité. Le défunt Imam Khomeiny considérait cette méthode comme une composante des traditions des écoles de théologie et des oulémas qui faisaient preuve de liberté et de largesse d'esprit. C'est pourquoi l'Imam Khomeiny rappelait le comportement du grand leader et source d'imitation du monde chiite, le défunt Mirza Chirazi, qui favorisait toujours la tenue des discussions sérieuses et savantes pour que les différentes personnes exposent leurs avis et opinions. Dans le même temps, l'adoption de cette méthode ne laisse plus aucune place à l'animosité et la rancune parmi les oulémas ou les étudiants qui participaient à ces débats ou aux cours tenus dans les écoles théologiques. A ce propos, le défunt Imam Khomeiny a dit : « Pendant les cours donnés par les grands oulémas, comme Mirza Chirazi, tout le monde participait aux débats. Les séances de cours pouvaient durer cinq heures ou plus, mais les intervenants ne se mettaient jamais à se quereller, car ils se limitaient à la discussion. Quand il y a une querelle, les différentes parties s'efforcent de porter directement préjudice au statut et au prestige de leurs adversaires. Mais ce n'est pas une méthode prônée par l'Islam, et elle ne peut pas avoir un but conforme aux enseignements de l'Islam. En revanche, la discussion, le débat et l'échange des points de vue existent et sont d'ailleurs nécessaires. Il faut révéler les problèmes, il faut les analyser. Pourtant, nous devons rester attentifs à tous les aspects d'un problème. Nous devons donc prendre en compte la situation actuelle que nous avons sur le plan mondial et les problèmes qui existent dans les relations de notre pays avec le reste du monde. Pour étudier un sujet donné, nous devons adopter cette approche globale et voir en même temps tous les aspects positifs et négatifs du sujet. Avant d'intervenir dans les affaires, nous avons à bien réfléchir et à contempler profondément. » Dans ces sages consignes, le défunt Imam Khomeiny a insisté encore une fois sur l'importance et la nécessité du débat et de la critique. Dans ce cadre, il a souligné la nécessité de l'existence des débats sérieux sans qu'il n'y ait aucune animosité, en estimant que la culture et les enseignements religieux de l'Islam encouragent l'échange des idées mêmes contradictoires pour aboutir aux théories les plus correctes et les plus solides. C'est d'après ce modèle que le défunt Imam Khomeiny conseillait d'agir pour résoudre les problèmes et les carences. En réalité, la vision que représente l'Islam pour le débat et les échanges des idées est très édifiante et mérite une profonde réflexion. En effet, si cette méthode était appliquée et exploitée correctement, il n'existerait sur le plan pratique aucun prétexte pour se quereller. Dans ce cas, il ne restera plus aucune place pour les désaccords vifs entraînant la division, la tension, et les actes provocateurs ou immoraux parmi les différents courants. Il est à noter que le vénéré Imam Ali (as) a dit : « Celui qui se met à connaître les pensées et les opinions différentes, finira par connaître les erreurs et les défauts de chaque chose. » من استقبل وجوه الاراء عر٠مواقع الخطا Ce propos sage et profond de l'Émir des croyants n'est-il pas une autorisation religieuse et rationnelle pour accepter le principe de la présentation des pensées et des opinions différentes et contradictoires ? La connaissance des avis différents et même contradictoires n'est-elle pas une opportunité précieuse pour connaître et identifier les problèmes afin de trouver des solutions appropriées pour les dissiper ? En réalité, comment les individus et les différents courants de pensée et ainsi que les courants politiques peuvent-ils agir pour montrer pratiquement qu'ils se soumettent à cette consigne précieuse du vénéré Imam Ali (as) ? Comment ces individus, ces courants et ces groupes différents peuvent-ils prétendre se soumettre aux mœurs et aux traditions des Imams immaculés (as), tandis qu'ils abandonnent sur le plan pratique les enseignements et les conseils édifiants des vénérés Imams (as) ? Est-il vraiment possible de justifier cette prétention de se soumettre aux enseignements des vénérés Imams (as), tout en refusant d'appliquer leurs précieux enseignements sur le plan pratique ?!
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