Le Dialogue au Regard de l’IslamTroisièmement : avec Iblîs (Satan) Dieu le Très-Haut a dit : * " Nous vous avons créés, puis Nous vous avons donné une forme, ensuite Nous avons dit aux Anges : ‘Prosternez-vous devant Adam.’ Ils se prosternèrent, à l’exception d’Iblîs qui ne fut point de ceux qui se prosternèrent. [Allah] dit : ‘Qu’est-ce qui t’empêche de te prosterner quand Je te l’ai commandé ?’ Il répondit : ‘Je suis meilleur que lui : Tu m’as créé de feu, alors que Tu l’as créé d’argile’. [Allah] dit : ‘Descends d’ici, tu n’as pas à t’enfler d’orgueil ici. Sors, te voilà parmi les méprisés.’ ‘Accorde-moi un délai, dit (Satan), jusqu’au jour où ils seront ressuscités.’ [Allah] dit : ‘Tu es de ceux à qui délai est accordé.’ ‘Puisque Tu m’as mis en erreur, dit [Satan], je m’asseoirai pour eux sur Ton droit chemin, puis je les assaillerai de devant, de derrière, de leur droite et de leur gauche. Et, pour la plupart, Tu ne les trouveras pas reconnaissants.’ ‘Sors de là ’, dit [Allah], banni et rejeté. Quiconque te suit parmi eux…de vous tous, J’emplirai l’Enfer"(81). Ce dialogue illustre l’attitude d’Allah le Très-Haut vis-à -vis d’Iblis qui refusa de se prosterner, désobéissant ainsi à l’ordre divin. Allah l’interrogea sur la raison de ce refus et il répondit qu’il était meilleur qu’Adam par l’essence de la matière dont il a été façonné. C’est ainsi que le Très-Puissant (Gloire à Lui) lui intima l’ordre de descendre de sa position, à cause de l’arrogance qui ne lui sera jamais pardonnée. Cette descente ne fut pas sans être renforcée par une sortie qui confirme le mépris et l’humiliation de Satan. Le dialogue se poursuit par la réplique d’Iblîs qui demanda à Allah de lui accorder un délai jusqu’au Jour de la Résurrection. Dieu lui répondit alors qu’il serait en effet parmi ceux à qui le délai fut accordé; conformément à ce qui était écrit et conçu préalablement par l’omniscience et d’Allah le Très-Haut. Néanmoins, Satan rétorqua qu’en conséquence à sa mise en erreur par Dieu, il se mettra sur le chemin d’Adam et de sa descendance, et qu’il les assaillira de tous les côtés afin qu’ils s’égarent et ainsi ils ne seront plus ni obéissants ni reconnaissants. Le dialogue s’achève par la condamnation de Satan à quitter le Paradis, essuyant l’humiliation et le mépris, alors qu’Allah le menaçait, lui et ceux qui le suiveraient, de Géhenne (l’Enfer). Dans le même contexte, le Saint-Coran nous rapporte de nombreux autres dialogues avec Iblîs. Ainsi, Dieu le Très-Haut a dit : * "Et lorsque Nous avons dit aux Anges : ‘Prosternez-vous devant Adam’, ils se prosternèrent, à l’exception d’Iblîs, qui dit : ‘Me prosternerai-je devant quelqu’un que Tu as créé d’argile ?’ Il dit encore : ‘Vois-Tu ? Celui que Tu as honoré au dessus de moi, si Tu me donnais du répit jusqu’au Jour de la Résurrection, j’éprouverai, certes, sa descendance, exceptés un petit nombre [parmi eux]’. Et [Allah] dit : ‘Va-t-en ! Quiconque d’entre eux te suivra … votre sanction sera l’Enfer, une ample rétribution. Excite, par ta voix, ceux d’entre eux que tu pourras, rassemble contre eux ta cavalerie et ton infanterie, associe-toi à eux dans leurs biens et leurs enfants et fais-leur des promesses’. Or le Diable ne leur fait des promesses qu’en tromperie. Quant à Mes serviteurs, tu n’as aucun pouvoir sur eux’. Et ton Seigneur suffit pour les protéger"(82). Ainsi, comme son précédent, ce dialogue s’ouvre sur l’ordre de se prosterner à Adam. Or Iblîs, qui est foncièrement rebelle, se refuse à exécuter l’ordre divin, en arguant l’infériorité de l’argile, élément à partir duquel Adam fut créé et pourtant celui-ci fut préféré et plus honoré que lui. Il osa ensuite faire affront à Allah en jurant que s’Il lui accordait un délai jusqu’au Jour de la Résurrection, il débaucherait et égarerait la descendance d’Adam, à l’exception de quelques-uns parmi les serviteurs dévoués. La réponse du Tout-Puissant vint alors chargée de mépris à l’endroit d’Iblîs et de son défi à entreprendre ce qui est dans son pouvoir et d’user de tous ses moyens pour assaillir, séduire et dérouter les fils d’Adam, tant qu’il reste incapable d’attenter aux fidèles serviteurs d’Allah qui jouissent de Sa Protection. Il est à signaler que dans un autre dialogue similaire à celui-ci, Iblîs s’était adressé au Créateur Suprême dans ces termes :
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