Le Dialogue au Regard de l’Islam4. La nécessité d’ouverture et d’extraversion. Il faut se défaire de la passivité, de l’isolement et de tout ce qui conduit à la mésestime de l’autre, à l’égoïsme, l’ignorance et aux complexes. Il faut aussi s’écarter de toute tendance visant la suprématie, la domination et la tyrannie. 5. Au préalable, se mettre d’accord sur un minimum de principes et de valeurs. 6. Avoir recours à la connaissance judicieuse et être en mesure de l’échanger, dans un esprit de sérénité et de pondération. Chercher à convaincre, sans atteinte à l’interlocuteur, à sa réaction ou à son point de vue, et sans prétention à exclure ses spécificités. 7. S’employer à établir le dialogue dans les limites de données et de perspectives qui ne recèlent pas de provocation de l’esprit et des sentiments. Ce faisant, il faut aussi éviter ce qui offusque les valeurs et les convictions et ce qui implique une hostilité à l’encontre de l’être dans ses dimensions matérielles et spirituelles. 8. Etre animé par la volonté de dissiper les différends, d’éliminer les disparités, de surmonter les facteurs de contradiction, de rétrécir les écarts et de consolider les liens communs. 9. Faire régner le sentiment d’égalité entre les parties concernées. Faire en sorte qu’aucune d’elles ne se sente diminuée ou dans l’incapacité de poursuivre et d’accompagner le processus du dialogue, dans toutes ses étapes, allant de l’échange interactif jusqu’à la compétition et l’émulation. 10. Ceci suppose la définition de la finalité du dialogue, la détermination à l’établir dans la sincérité, la confiance, la modération et l’équité. Ce qui implique aussi sa planification en en précisant les conditions, les objectifs et les parties concernées. En référence à l’actualité contemporaine, et pour l’essentiel, ces conditions sont susceptibles d’être appliquées à toute forme de dialogue quel qu’en soit le niveau. C’est en effet ce qui ressort des cas de figure suivants : 1. Le dialogue arabo-européen. 2. Le dialogue entre le Nord et le Sud.
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