Le Dialogue au Regard de l’Islam3. Le dialogue entre les deux rives de la Méditerranée. 4. Le dialogue entre l’Est et l’Ouest. 5. Le dialogue entre les religions. 6. Le dialogue entre l’Islam et le Christianisme. 7. Le dialogue pour le rapprochement entre doctrines islamiques. 8. Le dialogue politique, social et culturel au sein d’un même pays. Certains types de dialogue en cours actuellement, notamment entre le Nord et le Sud, ont lieu à partir de l’héritage colonial et à la réalité où chaque partie s’emploie à imposer sa domination, animée d’une assurance telle qu’elle fait fi des conditions élémentaires du dialogue, ignorant l’apport potentiel de l’autre partie. Celle-ci est alors considérée comme étant faible et vulnérable; soit dans les domaines économique et technologique ou dans d’autres, notamment le domaine culturel qui a trait à la vie des individus et des communautés et qui conditionne les relations et favorise le rapprochement entre les hommes. Placer ce dialogue dans le contexte qui lui sied consiste à ne plus le circonscrire dans son acception traditionnelle d’aide et d’assistance ; laquelle acception recèle un sentiment de supériorité et d’égocentrisme et fait du Moi le modèle de référence. Il s’ensuit alors une attitude dédaigneuse et réductrice vis-à -vis de l’autre partie. Il est indubitable qu’une telle attitude induit une suspicion de la part de la partie vulnérable à l’égard de la sincérité et de la pertinence du dialogue. Aussi cette partie n’en vient-elle à l’accepter que par nécessité et avec beaucoup de réserve. Elle est ainsi persuadée que ce dialogue, dans son contexte actuel, ne peut contribuer à l’éradication du sous-développement et à l’intégration du monde développé, en y participant par la coopération fructueuse et en œuvrant au rétrécissement, sinon à la suppression, du fossé qui sépare les deux mondes. Le fait que ce fossé persiste dans sa profondeur et son ampleur est une incitation de toutes parties du dialogue, notamment la plus forte d’entre elles, à la méditation sur ce que cet écart béant soulève comme questions doctrinales et intellectuelles. Il s’agit de la prise en considération des valeurs religieuses et morales, dont l’omission conduit l’individu à se désengager de la foi et à sombrer dans la dissolution des mœurs, en se laissant entraîner par les fléaux des stupéfiants, de l’angoisse et de la violence.
|