Le Dialogue au Regard de l’IslamEtant foncièrement croyants et du fait de leur attachement à leur foi et à ses valeurs, les adeptes des religions révélées sont en mesure de faire face aux problèmes du monde contemporain et d’y trouver les solutions adéquates. Ils sont également capables de relever tous les défis. Aussi sont-ils chargés d’une mission humaniste commune dont ils doivent s’acquitter convenablement, dans un monde dominé par l’anarchie occasionnée par la fragilité de la foi dans les esprits et par la prolifération des tendances à l’athéisme et au laïcisme et des courants de l’absurde et de l’indifférence. Au préalable, cette mission impose aux croyants d’inculquer aux nouvelles générations les valeurs divines et, à travers ces valeurs, ils parviennent à prendre conscience du sens de leur existence, de l’essence de leurs êtres et de leur rôle dans l’univers. Ils arriveront également à comprendre comment devrait être leur relation avec Dieu et ce qu’elle leur impose comme obligations. Quant à la règle du dialogue, elle est représentée par l’équation suivante : 1. Tu dois connaître de l’autre ce que tu veux qu’il connaisse de toi. 2. Tu dois agir avec l’autre de la même manière dont tu veux qu’il agisse avec toi. L’autre ici est celui qui est d’une confession différente de la tienne. Entre les gens du Livre, le point de départ du dialogue consiste en la compréhension préalable de la bienveillance qui caractérise ces religions. Cette bienveillance conduit à une tolérance qui incite à enterrer les erreurs du passé et du présent. Erreurs commises pour des raisons conjoncturelles qui sont souvent sans aucun lien avec la religion ou qui sont imputées à celle-ci par une mauvaise interprétation de ses textes ; ce qui s’est traduit par l’imagination de l’existence de problèmes et de dangers illusoires. Nul doute que derrière de telles chimères se cache l’explication de nombreux conflits qui ont une coloration religieuse et des expressions diversifiées, allant des guerres sanglantes aux conflits de culture et de civilisation. Si l’on médite sur ces conflits, on sera frappé par la pléthore surprenante d’écrits insidieux qui sont manifestement hostiles à l’islam. Ils sont certes le produit d’une imparfaite compréhension de son essence, mais ils aboutissent à la défiguration de son image et, souvent, à la réalisation de desseins politiques, militaires et économiques ; le but étant de préparer sa perte. Ainsi, dans la perspective de légitimer ces desseins et de les mettre en application, la plupart de ces écrits tendancieux mettent l’accent sur des phénomènes dont les aspects négatifs sont abusivement rattachés à l’islam. Parmi ces phénomènes, les plus notables sont le fanatisme et le terrorisme, nonobstant ce qui les sous-tend parfois comme facteurs pouvant les ramener à de simples réactions spontanées provoquées par des pratiques malveillantes à l’encontre des musulmans et même des non-musulmans. On en veut pour preuve ce qui se passe dans certains pays européens où l’on assiste à des actes de violence perpétrés par des minorités ou des courants opprimés. Comme il a été précédemment souligné, le dialogue peut s’établir dans le domaine de la foi en Dieu, de l’observance de Ses commandements et de l’application des valeurs comportementales qui s’en inspirent, afin de pénétrer l’essence de la religion. En effet, ce qui tient lieu de vérité, ou de vérités suprêmes, n’admet nullement d’être controversé, bien que les modalités de l’exprimer puissent être divergentes.
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