GLOIRE A DIEU OU LES MILLE VERITES SCIENTIFIQUES DU CORAN
Moïse, en français, Moshé en hébreu et Moussa en arabe, est unJuif, d’origine égyptienne, l’un des lointains descendants de Jacob, que Joseph avait introduit dans ce pays. Les sources historiques à son sujet nesont pas établies, aussi les judéo-chrétiens s’en tiennent à la tradition biblique. Selon cette dernière et notamment le Pentateuque, Moïse seraitné dans la tribu des Lévi, qui contrairement aux autres, ne possédait pasde territoire propre, mais c’est parmi ses membres que se recrutaient les prêtres ou lévites. Après sa naissance, Moïse est confié au Nil, pour échapper à la répression des Egyptiens et est recueilli par une fille duPharaon. Plus tard, ayant tué un Egyptien, il décide de fuir au pays deMadian ; la vision du « Buisson ardent » sur l’Horeb (Sinaï), où Dieu luiserait apparu sous la forme d’un feu, lui révèle sa mission de sauveur desIsraélites. Il en prend le commandement pour les faire sortir d’Egypte(Exode) et les guide durant quarante ans dans le désert. Il leur impose laLoi (Décalogue) que lui dicte Iahvé (Dieu) sur le mont Sinaï.
Il n’atteint pas la Terre promise, et meurt sans y avoir pénétré lui-même.Dans ses grandes lignes, le Coran souscrit à la première partie durécit, notamment que Moïse fut confié au Nil et qu’il fut élevé par lafemme de Pharaon qui ignorait son identité. Devenu adulte, il prit part à une altercation au cours de laquelle il tua un Egyptien. Aussi, craignant pour sa sécurité, il s'enfuit en pays de Madian, en Palestine où il épousaune jeune fille de la région. Le nom du père de la jeune fille n’est pasdévoilé, mais certains commentateurs à l’image de Tabari, pensent qu’ils'agit de Cho’âib, Prophète des Madianites, que la Bible identifie au prêtre de Madian, Jethro (Exode 2. 24) connu également sous le nom deRéouel, Ragüel ou Hobab.Après avoir accompli sa période d'engagement au service de son beau-père, Moïse quitta avec sa famille et le pays de Madian pour retourner en Egypte. En cours de route, il aperçut un feu du côté du montSinaï et voulut ramener quelques tisons ou glaner des informations utiles.Le Coran mentionne cet événement capital de la façon suivante :
« Lorsqu’il s'approcha (du feu), il s'entendit appeler du flanc droit de lavallée dans le site béni de Dieu, et du sein de l’arbre :- ô Moïse, Je suis Allah, le Seigneur de l'univers » ... (Coran 28. 30) Dieu le chargea de prêcher le monothéisme auprès de Pharaon et de son peuple et de délivrer les Israélites réduits en esclavage.
Il agréa aussi sa requête d’adjoindre leconcours de son frère Aaron (Haroun).La Bible relate ainsi cet événement extraordinaire :
« Moïse s’occupait des moutons et des chèvres de Jéthro, son beau-père, le prêtrede Madian. Un jour après avoir conduit le troupeau au-delà du désert, il arriva à l’Horeb (autre nom du mont Sinaï), la montagne de Dieu. C’est là que l’ange du Seigneur lui apparut dans une flamme au milieu d’unbuisson. Moïse aperçut en effet un buisson d’où sortaient des flammes,mais sans que le buisson lui-même brûle. Il décida d’aller faire un tour pour aller voir ce phénomène étonnant et découvrir pourquoi le buissonne brûlait pas. Lorsque le Seigneur le vit faire ce détour, il l’appela dumilieu du buisson : - Moïse, Moïse ! »
(Exode. 3. 1 à 3). Alors, Dieu semanifesta à Lui en l’exhortant de faire sortir d’Egypte les Juifs quiétaient opprimés par le Pharaon.Mais Pharaon s'endurcit dans son aveuglement, ne cédant ni auxexhortations de Moïse ni aux miracles qu'il accomplit pour le convaincre.II resta intraitable, même après les fléaux qui s'abattirent sur son pays,allant jusqu'à accentuer une répression déjà féroce. Dieu ordonna alors à Moïse de les ramener les Israélites, en Palestine, la Terre promise.Quand le départ fut donné, Pharaon se lança à leur poursuite, à la tête deson armée. Il était sur le point de les rejoindre, lorsque Moïse frappa avecson bâton la mer qui se trouvait devant eux, ouvrant une brèche par laquelle ils engouffrèrent afin de passer de l’autre côté. Pharaon et sestroupes, s’engagèrent à leur tour, mais les flots se rabattirent avecviolence sur eux, anéantissant l'armée égyptienne et leur chef.Le Coran dit :
« Nous avons fait traverser la mer aux fils d’Israël. Pharaon et ses armées les poursuivirent avec acharnement et hostilité, jusqu’au moment où Pharaon, sur le point d’être englouti dit : « Je croisqu’il n’y a d’autre divinité que Celui en qui ont cru les fils d’Israël et je suis du nombre des soumis. » Allah dit : « (Seulement) maintenant ? Alors qu’auparavant tu as désobéi et que tu étais au nombre descorrupteurs. Aujourd’hui, Nous allons sauvegarder ton corps, afin deconstituer un Signe pour ceux qui viendront après toi ; Cependant beaucoup de gens ne prêtent aucune attention à Nos avertissements.»
(Coran. 10. 90-92)La préservation du corps de Pharaon à laquelle le Coran faitréférence, est une révélation extraordinaire. A l’époque, au début du 7 ième siècle de l’ère chrétienne, les gens n’avaient aucune notion del’existence de cadavres de Pharaons. Or le Coran souligne que son corpsa été conservé, pour être une preuve de la véracité du récit coranique, etde l’authenticité fondamentale de ce Livre Sacré. Comment pourrait semanifester cette démonstration ? Nécessairement, par la découverte ducorps en question et son exposition publique, ce qui permettrait decorroborer d’une façon magistrale, ainsi qu’il sera démontré plus loin,que le Coran est bien l’Œuvre de Dieu. Effectivement, ainsi qu’il sera Mère de Dieu (Théotokos). La « logique » s’explique par le fait qu’elleétait la mère du Fils de Dieu. Aussi, de mère d’homme, elle acquit par décision conciliaire, la qualité de Mère de Dieu ! La décision de conférer une qualité aussi surprenante à la Vierge a entraîné le schisme de l’Eglised’Orient (ou nestorienne), en raison de l’opposition du Patriarche Nestorius de Constantinople qui jugeait l’initiative scandaleuse.
Sonhostilité lui valut d'être condamné et banni, par l’Eglise romaine.Les innovations de l’Eglise chrétienne, ne furent pas toujoursacceptées et furent la cause de nombreuses dissidences et de schismesmajeurs. En 587, un concile tenu à Tolède (Espagne) avait admis que leSaint-Esprit ne devait pas procéder seulement du Père, tel que cela avaitété arrêté au quatrième siècle, mais également du Fils. Pareilleconception était aussi « logique » que celle concernant la Vierge Marie,qui a été divinisée, car tout ce qui touche au Père doit affecter le Fils,mais aussi la Mère et le Saint-Esprit. Puisque toute la famille étaitembarquée sur le même bateau. Il n’était pas question de favoriser quelques uns au détriment d’autres.
Et, de fil en aiguille, les innovationssuccessives firent sombrer la religion chrétienne dans le déviationnisme.Cependant elle réfuta énergiquement cette accusation et en fit porter lechapeau aux nombreuses minorités qui se manifestaient et qui n’avaient pas le poids suffisant pour s’imposer face à la toute-puissance du clergé.L’Eglise souveraine était une institution d’émanation divine et pasconséquent inattaquable et hors de portée des lois humaines Néanmoins, la détermination de faire procéder le Saint-Espritsimultanément du Père et du Fils, rencontra des réticences et ne fut pasadmise officiellement. La situation perdura jusqu'en 794, année oùCharlemagne, futur Empereur d'Occident décida de l'entériner par décret... Sa puissance militaire et politique lui donna force de loi et dedogme.
Il n’était plus question de louvoyer ou qu’un pape vienne s’yopposer sans se faire envoyer ad patres. Charlemagne qui était supposéobéir aux papes de la chrétienté, leur donne des ordres à exécuter illico presto. Et gare aux récalcitrants ! Alors, malgré eux, ils approuvèrent publiquement ce qu’ils réprouvaient secrètement, puisqu’il étaitimpossible de faire autrement, sans pertes et fracas. D’autant qu’ilsétaient partisans de l’ordre établi, qui leur permettait de rayonner sur toute la papauté. Aussi les scrupules n’étaient pas de mise. Après sonadoption par l'Eglise romaine, cette décision allait être une des causes principales du schisme de l'Eglise orthodoxe au 11 ème siècle. L'affaireconnue sous le nom de Filioque entraîna une suite de péripéties qui virentle Pape Nicolas 1 er excommunier le patriarche de Constantinople Photius (863), lequel pour ne pas être en reste, anathématisa à son tour le Papequi l’avait bouté hors de l’Eglise, suite à un concile tenu en 867. Les papes et les patriarches s’amusaient comme des fous en s’excommuniantréciproquement ! C’était à qui tenait le plus longtemps en place.Deux siècles plus tard, les héritiers spirituels reprirent la lutte toutaussi déterminée et implacable ; les légats du Pape Léon IX déposèrentune formule d'excommunication contre le Patriarche de Constantinople,Michel Cérulaire qui leur renvoya la balle derechef en les frappantd’anathème à son tour la même année (1054).
Et c’était reparti comme en14-18 ! Les problèmes nés des différences d’interprétation etd’orientation s’étaient déjà manifestés en 451, lors du Concile deChalcédoine, lorsque Jésus avait été reconnu comme une seule personneen deux natures, humaine et divine, alors qu'une vingtaine d'années plustôt (429-431), la nature humaine avait été déclarée blessée par le péchéoriginel, commis par Adam et Eve, impliquant que l’humanité avait à supporter, malgré elle, le lourd fardeau qui lui a été imposé par la Bible juive, 30 siècles plus tôt, et par l’Eglise chrétienne, cinq siècles après ladisparition du Christ, même si celui-ci a été à son corps défendant, celuiqui a payé les pots cassés de tout le monde !L’Islam et la religion musulmane dénient ce genre d’accusations,car la responsabilité ne saurait être qu’individuelle et personnelle et ne peut être collective, résultant d’une antériorité séculaire. Aussi, ceux quine veulent pas se présenter devant l’Eternel, chargés de péchés, avantmême d’avoir prononcé les premiers balbutiements de la vie, savent quelchemin ils doivent emprunter. Quel est donc le crétin qui a décrété queles lois n’avaient pas d’effet rétroactif ? Heureusement que l’Eglise veilleau grain, déjouant les manœuvres stupides des législateurs en herbe et un peu morveux sur les bords, qui se plaisent et se complaisent à édifier unordre immoral où l’on n’était puni que pour ce qu’on avait fait.Dorénavant, on était maudit, même pour ce que les autres ont pucommettre comme injustice. Quelle chance !Cependant, les mutations ne se sont pas restées cantonnées auxMoyen Age.
En 1870, il y a un peu plus d’un siècle, lors du ConcileVatican 1, le Pape fut déclaré à nouveau infaillible en matière de dogme.Il avait déjà bénéficié de cette infaillibilité auparavant, mais nombred’institutions non catholiques refusaient d’admettre cette éminentequalité, pourtant qui coule de source. Car un pape ne peut se tromper,quoi qu’il fasse il reste dans la rectitude. Même le Dieu biblique n’était pas aussi doué, puisque selon l’Ancien Testament, il aurait commis nombre de gaffes et d’impairs, qui auraient été indignes d’un pontife.Heureusement que depuis cette date, les décisions du Chef de l'Egliseromaine, redevenaient à nouveau parfaites et exemptes d’erreurs, aumême titre que les Commandements divins, et il n’était pas question defaire dans la demi mesure. Sauf si un autre pape le décidait. Alors, toutétait permis, et remis en cause et en question, puisque lui aussi étaitinfaillible. S’il venait à lui plaire de condamner son prédécesseur, il étaitdans son droit absolu et ne se privait guère de le faire.En l’an 1950, vingt siècles après le déroulement des faits, unenouvelle inspiration poussa l’Eglise à reconnaître que la Vierge Marie estmontée au ciel avec son corps, imitant en cela Jésus qui l'avait précédé enayant recours à ce miracle. Là encore, pas question de faire dans lefavoritisme ; la mère est au même niveau que le Fils divin. Il va sans direque ces additions ne faisaient pas partie de la doctrine chrétienne initiale,mais qu'elles ont été introduites au fur et à mesure de l'évolution del'Eglise.
Cette tendance remonte loin dans le temps. Le fait de perdre lestraces des manipulations antérieures, arrange beaucoup de monde au seindes structures officielles.Pour le Coran ces innovations ont été incorporées par les docteursde la Loi, les prêtres et les scribes, de même que celles qui portent sur ladivinité de Jésus, sa crucifixion, sa résurrection... Les interventionssuccessives visaient à donner des attributs divins à Jésus de façon à le présenter comme un Etre supérieur, sans commune mesure avecl'envergure des autres Prophètes. Des voix se sont élevées parmi le clergéafin de dénoncer une situation qui s'avère dangereuse et risque d’apporter des résultats contraires à ceux escomptés. Voici ce qu'écrit à ce sujet,Michel Lelong, Prêtre catholique et Consulteur du Secrétariat du Vatican pour les relations avec les religions non chrétiennes : « ...Si le Christ revenait parmi nous aujourd'hui, peut être dirait-il aux Chrétiens de parler moins de lui et plus de Celui qu'il appelait « Son Père ». L'auteur estime que cette question est capitale et « l'on assiste dans certainesassemblées chrétiennes à une nette tendance à la désacralisation quiconduit à parler de l'homme plus que de Dieu, et de Jésus Christ, plutôt que de « Celui qui l'a envoyé ». Il y a là un vrai problème, car si l'onexamine attentivement les publications catholiques, et plus encore peut être protestantes, on y trouve cette tendance à parler de Jésus-Christ,beaucoup plus que de Dieu et parfois même sans nommer Dieu. »…
Faut-il vraiment s'étonner de ce comportement et des sentimentsque les fidèles manifestent face à la tendance de minimiser l’importance de Dieu au profit de celle du Christ ? Depuis 2 000 ans, leurs structuresn’ont cessé de glorifier le Christ, en l’élevant ont à l’égal du Seigneur del’univers. Ils lui ont reconnu des attributs hors de proportion avec sanature. Il a été doté de facultés identiques au Père, alors qu’il était plus proche de l'homme que Celui-ci. Comment dès lors exprimer sa surprisede le voir ravir la primauté au Seigneur et de passer au premier plan ? Il aété reconnu comme le Vrai Dieu de vrai Dieu, Celui qui s'est sacrifié pour racheter l'humanité. Mais aujourd'hui, certains parmi ceux-là mêmesqui ont procédé à sa distinction et à sa glorification outrageuse,ressentent que les choses sont allées trop loin. Ainsi Lelong commed’autres hommes de religion, s’inquiète à juste titre du changement desvaleurs. Il juge « non seulement légitime, mais nécessaire de réagir faceà la tendance à parler du Christ sans nommer Dieu. »
Cependant, avec tous les pouvoirs extraordinaires dont a été investile Fils, il est douteux que quiconque soit en mesure, ou veuille leramener à son rôle de Prophète et d’Elu de Dieu. Son omnipotence esttrop ancrée dans la conscience populaire des fidèles, pour prétendrerenverser la tendance et redonner à Dieu, Son rang d'Etre Suprême etUnique et à Jésus son statut de Messager de Dieu. Ce serait remettre encause tout l'enseignement dispensé jusqu’alors et présenté comme le seulà être véritable et fondé ! L’Eglise chrétienne est arrivée à façonner unereligion à la mesure de ses ambitions. Les nouveautés introduitescomptent plus que le Message communiqué par Jésus et contredisentl'élémentaire logique d'un héritage censé puiser ses sources dans lesrévélations précédentes, qu’elles soient bibliques, où qu’elles remontentencore plus loin, jusqu’aux premiers pas adamiquesLe Coran dénonce cette situation confuse lorsqu'il exhorte lesintéressés à ne pas se porter vers les excès et les abus, qui dans tous lescas desservent la cause qu’ils sont censés promouvoir :
« O gens du Livre (Chrétiens), ne soyez pas excessifs dans votre religion. Ne vousconformez pas aux gens qui se sont égarés avant vous et qui en ont égarés beaucoup d'autres hors du droit chemin. » (Coran 5. 77). Ouencore concernant la divinité de Jésus et l'existence de la Trinité :
« Cene sont que des infidèles ceux qui disent : « Dieu est le Messie, fils deMarie. » Le Messie n'a-t-il pas dit lui-même : « ô fils d'Israël, adorez Dieu, mon Seigneur et le vôtre. Celui qui reconnaît des associés à Dieu, Dieu Lui interdira l'accès du Paradis. Il aura l'enfer pour séjour. Il n'existe pas de défenseurs pour les injustes. »« Oui, ce sont des impies ceux qui disent : « Dieu est la troisième personne de la Trinité. » Il n'y a de Dieu qu'un Dieu Unique. S'ils nerenoncent pas à leurs propos, un terrible châtiment les attend. Ne serepentiront-ils pas ? Ne lui demanderont-ils pas pardon ? Dieu est Celuiqui pardonne, Il est Miséricordieux. Le Messie, fils de Marie n'est qu'un Prophète comme tant d'autres qui l'ont précédé. Sa mère était juste. Tousdeux se nourrissaient d'aliments (à l'instar de tous les êtres humains).C'est ainsi que Nous montrons Nos Signes et vois comment ils s'endétournent. »
(Coran 5. 72 à 75).L’attitude du Coran est restée constante face aux changementsintroduits dans l’enseignement judéo-chrétien. Il est inconcevable de penser que si le Messie avait été le Fils de Dieu, cette réalité ne serait pasapparue à travers les Messages véhiculés par tous les Prophètes bibliqueset autres depuis Adam. Or, quitte à le répéter, jamais aucun d'entre euxne s'est arrogé le droit de révéler quelque chose en ce sens. Car lesnotions de Fils de Dieu et de Trinité ont été inventées, afin de donner plus d'éminence à un enseignement déjà prestigieux, que l’Eglisevoulait récupérer à son seul profit, mais sans prendre la nécessaire précaution de savoir s’en tenir à la raison.Du point de vue historique, Le Christ n’est d’ailleurs pas la seule personne célèbre à avoir bénéficié de cette substitution de personnes, au point d’engager l’histoire, et par voie de conséquence, les médias et lacroyance populaire sur de fausses pistes. De nombreux autres exemplesexistent dans l’histoire des institutions occidentales, ou des personnagesimportants ont été remplacés par des sosies et des hommes de paille, pour induire en erreur ceux qui aspiraient à leur disparition.
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LE PARACLET ET L'ANNONCE DE LA MISSIONPROPHETIQUE DE MOHAMMED
L'Ancien Testament a toujours adopté une position claire vis-à -visdes faux prophètes et des manipulateurs d’opinion. De nombreux passages attestent sans ambages que Dieu ne permettra jamais que les mystificateurs puissent réussir dans leur entreprise mensongère ettrompeuse. Voici quelques exemples de cette attitude qui est restéeconstante tout au long des siècles. Dans le Livre de Jérémie, Dieu déclarequ'Il s'attaquera « aux soi-disant prophètes qui confondent leurs parolesavec la Sienne et égarent le peuple. » (Jérémie 23. 30).
Dans le Livred'Ezekiel, Il annonce « qu'il déclenchera un malheur contre les (faux) prophètes insensés qui suivent leur propre inspiration et inventent desvisions.» (Ezekiel 13.3). Le Livre de Michée prédit :
«la fin des faux prophètes, appelés à sombrer dans l'obscurité (Michée. 3. 6) Alors quele Livre de Zacharie « incite les parents à tuer leurs fils qui prêchent le faux. »
(Zacharie 13. 3).D'une façon générale, la tendance qui se dégage de l'AncienTestament est que Dieu n’hésitera pas à annihiler toutes les tentativesdes faux prophètes et à détruire leur argumentation et leur enseignement.Il s’agit d’une ligne de conduite immuable, car le danger de voir émerger de fausses croyances était grand. C'est ainsi que le faux prophète quis'opposa à Jérémie perdit la vie et que de nombreux usurpateurs cités par la Bible, subirent le même sort.
Il n'existe pas un seul cas où unimposteur usant de la qualité d'Envoyé de Dieu a vu sa missioncouronnée de succès. Cette règle ne concerne pas les communautéssoumises à une idéologie basée sur une autre forme de croyance, commel'athéisme, le marxisme, le fétichisme, l'animisme…etc. Ce faisant, cestendances se sont éloignées délibérément du monothéisme, qui dès lorsn’est plus reconnu dans son fondement et leur inclination à l’incroyancene leur permettait plus de se revendiquer d’une divinité quelconqueLes énergumènes qui se prévalent faussement de Dieu et attribuentleurs paroles au Seigneur, sont ceux qui ont pu bénéficier de la crédulitédes gens temporairement, avant que la réalité ne se manifeste et qu'ilssoient démasqués et châtiés. Car il est dans l'ordre des choses qu'ils ne puissent opposer leur enseignement trompeur à celui du Créateur del’univers, ni qu’ils soient en mesure d’inventer des propos qu'ils pourraient lui imputer, ni qu’ils possèdent la faculté d’imposer lemensonge au détriment de la vérité ou qu’ils disposent de la faculté de persister dans l'erreur indéfiniment et d’entraver la Volonté divine et quecela reste sans conséquence. Leurs discours devaient invariablementdisparaître et eux-mêmes s’exposaient aux rigueurs de châtimentsexemplaires. Faute de quoi, les faibles d'esprit ou les criminels auraient pu croire qu'ils possédaient la capacité de se dresser contre le Seigneur de l’univers et d’accorder un crédit injustifié à leurs déclarations et à leurs proclamations insensées. Mais il n'en reste rien, leur puissance a été 98 exterminée, leur éloquence réduite au silence et leurs traces effacées.Les Evangiles n’ont pas manqué, eux aussi de mettre en garde lesfidèles contre les faux prophètes et les charlatans, qui effectivement, nemanquèrent pas de se manifester, produisant nombre de miracles et de prodiges afin d'éblouir les gens crédules et de les attirer à leurs causesdévoyées. Les Livres de Matthieu, Marc et Luc parlent « des fauxmessies et des faux prophètes qui se lèveront et feront des signes et des prodiges pour égarer les élus. »
Or ces appréhensions attribuées auChrist étaient bien fondées, puisque l’histoire de l'Eglise révèle que defaux prophètes sont effectivement apparus parmi les membres de lacommunauté naissante pour prêcher des enseignements qui ne devaientrien aux révélations divines.Aux premiers temps de l'Islam, nombre d’individus qui se prétendaient mandatés par Dieu, surgirent pour imiter le Coran et prôner de nouveaux principes de vie qui étaient en contradiction avec les préceptes islamiques. Mais les mystificateurs disparurent dans latourmente de leurs funestes prédications. Ils connurent la disgrâce, etune mort violente. Leurs révélations furent détruites et leurs disciplesdécimés. Tous ces faits, confirment la justesse des écrits bibliques relatifsà ce sujet. Quelques cas typiques de ce genre d'agissements qui se sontheureusement soldés par des échecs retentissants, seront développés plusloin. Le seul Prophète véritable, dont la vocation et le succès ne doiventrien aux miracles ni aux prodiges, qui connut un retentissement mondialet dont la religion, quatorze siècles après ne cesse de progresser, a été justement Mohammed, le Prophète de l’Islam, que le Salut et laBénédiction de Dieu soient sur lui. L'annonce de son apostolat fut prédite par Jésus et consignée dans l'Evangile. Mais pour des raisons qui laconcernent car ils menacent directement ses intérêts, l'Eglise chrétiennedénie toute allusion à sa venue.Selon le Coran pourtant, l’avènement du Prophète Mohammed futdivulgué par le Christ en personne, aux Israélites qu'il s'efforçait deconvertir à la nouvelle religion. Voici comment le Livre Sacré desMusulmans rapporte ces faits :
« Jésus, fils de Marie dit : « ô filsd'Israël, je suis vraiment le Messager de Dieu, envoyé vers vous pour confirmer ce qui existait avant moi de la Torah, et pour vous annoncer la bonne nouvelle d'un Prophète qui viendra après moi et dont le nom sera Ahmed... » (Ahmed est l’équivalent de Mohammed, en arabe). Mais,lorsque celui-ci vint à eux, avec des preuves évidentes, ilsdirent : « C’est là , de la magie manifestement. » Qui donc est plus lui sont communiquées. » (Coran 53. 3 à 5).La juxtaposition des citations coraniques et évangélique, leur concordance évidente ainsi que la forte possibilité que le Paraclet soit unêtre humain sont des arguments qui renforcent la position des exégètesmusulmans. Il est d’ailleurs impossible de garantir que le mot Paraklêtosdésigne l'Esprit Saint, à l'exclusion de toute autre interprétation. Latraduction de l'araméen vers le grec, puis une tradition orale véhiculée pendant plus d'un siècle n'ont pu s'effectuer, sans quelques anicroches etsans tordre le sens d’un mot qui déjà donnait lieu à des interprétationsdifférentes. Le restreindre uniquement pour satisfaire la partie quil’ulisait à son avantage, dénote un parti pris de mauvais aloi. De plus,ainsi que le constate Angelo Alberti dans son livre intitulé :
« LeMessage des Evangiles » : Il existe dans le grec de la Bible (un peu sémitisant), des mots qui, traduits de façon littérale, prendraient une signification différente de celle qu'ils avaient à l'origine. Par exemple, lemot « justice » a dans le grec de la Bible quatre significations :
Justice(vertu par laquelle on donne à chacun son dû ; religion (vertu qui fait croire en Dieu et travailler à Sa Gloire ; vertu (observance parfaite descommandements), sainteté (état de perfection particulière aux yeux de Dieu). Dans la langue courante en revanche, le mot « justice » n'a que le premier de ces sens. Il est donc nécessaire de choisir entre ces quatre significations celle qui est la mieux adaptée au texte. »
Ainsi, un mot comme « Paraklêtos », à fortiori lorsque son origineexacte, ne peut être établie, est en mesure de se prêter lui aussi à desexplications diverses, dont le sens est parfois opposé. Le cantonner auseul Esprit-Saint, limite la portée du texte et dénature son contenu.
C’està se demander à juste titre si le choix d'un esprit à la place d'un homme,est à ce point important pour justifier l'intérêt porté à ce sujet et la bataille philologique engagée, pour en retirer les dividendes. La réponsese trouve contenue tout aussi bien dans l'Ancien que dans le NouveauTestament, mais également dans le Coran. La voici :En règle générale, un Elu est envoyé à une communauté (ou à l'ensemble des êtres humains, comme ce fut le cas du prophèteMohammed), lorsque celle-ci délaisse les pratiques sacrées, dévie de sesobjectifs et renie ou déforme l'enseignement religieux qui constitue soncapital spirituel le plus précieux. Tous les Prophètes ont eu pour missionde rappeler les commandements antérieurs, de guider les hommes selonles préceptes immuables quant à leur fond et d'avertir les récalcitrants desconséquences de leur égarement, tout en révélant un Message nouveau, épuré et authentique. Nul ne saurait concevoir qu'un Prophète soitdélégué auprès d'une communauté, qui appliquerait les préceptes divins,s’en tenant aux Textes Sacrés officiels et authentiques, puisqu’il nesaurait annoncer aucune prescription qui ne soit déjà observée, ni aucunordre nouveau, car la spiritualité ne saurait évoluer avec le temps et resteimmuable dans le fond ; aussi sa mission ne présenterait aucune utilité etn’aurait pas sa raison d’être.Les responsables chrétiens étaient parfaitement sensibles à ceraisonnement, qui découle de la logique. L'annonce d'un nouveauProphète signifierait que leur propre religion allait être appelée à perdresa pureté et qu'elle aurait besoin d’être remaniée par de nouveaux textes,évidemment plus authentique et plus en rapport avec la véritablespiritualité. Cette démarche est conforme à une tradition qui remonte à Noé et même à Adam. Toutes les déviations en matière de dogme furentcontrées par des Prophètes qui se sont succédé dans le temps, qui ont étéenvoyés afin de préserver la pureté du Message divin.La religion chrétienne, à la différence du Judaïsme, se sentait unevocation planétaire et commençait à se disséminer à travers de nombreux pays qui ignoraient tout du monothéisme.
Ces pays possédaientnéanmoins un rayonnement civilisationnel considérable, faisant d’eux,l’élite d’un monde en pleine mutation. Pour répondre à une expansionrapide et contrôler ces vastes ensembles, des structures complexes maisefficientes furent mises en place. Elles devaient évoluer pour donner naissance à l'imposante Eglise avec son redoutable clergé, qui allaitrégenter l'Europe et le bassin méditerranéen. Dans un tel contexte, lanouvelle de l'avènement d'un Prophète, qui sortait du moule judéo-chrétien, était vraiment inopportune. Les graves implications qui endécouleraient pouvaient se répercuter doublement :Premièrement, au niveau de la crédibilité religieuse et ses effets sur les masses. Il n’était pas envisageable de convaincre les populations de lasupériorité et de la pérennité du Christianisme, si parallèlement, l’Egliseagréait l'hypothèse de la venue d'un nouveau Prophète, dont le rôle auraitété précisément, de dénoncer les déviations de cette religion.Deuxièmement ; au niveau des structures de l'Eglise. L'AncienTestament enseigne que les Prophètes bibliques se sont souvent plaintsdes prêtres, des supérieurs religieux et des docteurs de la Loi pour leur comportement néfaste qui fut à l'origine de la déformation du Messagedivin. Les exemples sont nombreux et significatifs. Voici quelques cas afin d'illustrer ces propos :Dans les livres des Prophètes, Jérémie rapporte l'indignation deDieu contre les faux prophètes et les prêtres :
« Prophètes et prêtres sont des crapules. Les traces de leurs méfaits se retrouvent jusque dans montemple. Ils commettent l'adultère, vivent dans le mensonge et encouragent les malfaiteurs. Ils empêchent les autres de renoncer à mal agir, ils m'apparaissent tous comme des gens de Sodome. » (Jérémie 13)Une autre déclaration de Dieu au Prophète Osée : «…
Je suis en procès contre toi grand prêtre. Je réduirai ta propre mère au silenceéternel. Mon peuple succombe à force de m'ignorer, mais toi déjà tu tedétournais ... Je ne veux plus de toi ... Tu as oublié l'enseignement de ton Dieu. Tous les prêtres ont d'ailleurs dévié de la ligne que je leur avaistracée. Ils n'ont qu'un souhait, que mon peuple devienne coupable...Mais je les punirai de leur conduite, Je leur ferai subir la peine pour lemal qu'ils ont commis... »
(Osée 4).De nouveau Dieu interpelle le Prophète Malachie : « C'est aux prêtres qu'il appartient de faire connaître Dieu aux hommes. C'est luiqu'ils viennent consulter au sujet des règles à observer, car il est le porte-parole du Seigneur de l'univers. Mais vous les prêtres, vous aveztrahi cette mission. Vous avez égaré beaucoup de gens par votreenseignement, vous avez rompu mon alliance avec vous, Je l'atteste, Moi,le Seigneur de l'univers... »
(Malachie 2).Ces quelques exemples puisés dans une mer d'indignations, derancœurs et de condamnations, donnent une idée du comportement des prêtres qui étaient chargés de diriger les fidèles dans la voie de Dieu.Ceux qui ont mis en forme le Nouveau Testament ne pouvaient ignorer latendance des docteurs de la Loi et des prêtres à dénaturer les fondementsde la religion, ni méconnaître qu'un des objectifs des Prophètes, endehors de la propagation de la foi, était de fustiger ces derniers pour leur propension à s'écarter du Message divin. Assimiler dans un tel contexte,Paraclet à un être humain, surtout à un Prophète quel qu'il soit, c'étaitcourir le risque de le voir se dresser un jour contre l'ordre établi par l'Eglise, ou ce qui allait lui donner naissance.Le Paraclet/Prophète se serait élevé contre les innovations et lesdéformations dangereuses qui ont été la cause de multiples schismes ausein de l'Eglise. Il aurait dépouillé la religion des artifices dont elle seserait accoutrée pour mieux dissimuler ses contradictions. Le clergé quiacquit une si redoutable influence et une toute-puissance absolue, devait parer à toutes les actions qui se manifesteraient en vue de porter atteinte à son pouvoir et à ses prérogatives. Le contexte ne se prêtait nullement à l'apparition d'un Paraclet/ Prophète destiné à remettre en cause lesdogmes essentiels de la religion chrétienne, à procéder au démantèlementdes structures de l'Eglise et à révéler un nouveau message en vue deréformer l'enseignement évangélique.Parce qu'il était extérieur au pouvoir en place, il pouvait s'exprimer librement; aussi personne ne devait se risquer à lui offrir une telleopportunité, ni à reconnaître son apostolat sans compromettre sa situationet celle de l'Eglise, ainsi que le rôle prépondérant de celle-ci à travers lemonde. Pour toutes ces raisons, il n'était pas question que « Celui quiallait venir » soit un homme et qui plus est un Prophète qui allait révéler un enseignement différent ! Hors de question, l’Eglise jouait sa propresurvie. Elle lui préférait de loin un « Esprit », qui avait l'avantage de parler par la bouche des apôtres, des disciples et des prêtres et de prononcer des paroles officielles et de bon aloi, destinées à défendrel'ordre établi, à renforcer les privilèges et à légitimer la volonté del'appareil en place. Qu'allait-on donc chercher si loin et de si dangereux,alors que l’Eglise disposait d'un grand défenseur et d'un habile avocat ?Celui-ci allait justifier de fait tous les espoirs placés en lui.
Selon le Livre des Actes :
« Il se manifesta le jour de la Pentecôte sous forme de langues de feu qui descendirent sur les douze apôtres. Aussitôt, ils se mirent à parler des langues qu'ils ne connaissaient pas. La foule était remplie d'admiration et d'étonnement. Les uns disaient :Qu'est-ce que cela signifie ? Les autres s'esclaffaient en disant : Ils sont complètement ivres Alors Pierre se leva et leur fit remarquer qu'il n'était que neuf heures du matin et que ces gens n'avaient pas bu, comme ils le supposaient. Il ne s'agissait que des prédictions du Prophète Joël qui seréalisaient. »
(Actes des Apôtres . 54. 2.1 à 16). Il y a toutes les raisonsd'être surpris par une telle déclaration qui laisse supposer qu'à des heures plus opportunes, les disciples pouvaient être pris de boisson et divaguer dans leur enseignement.Les apôtres furent emplis de dons merveilleux. Ils se mirent à réaliser des prodiges (alors que Jésus avait mis en garde contre les fauxmessies et les faux prophètes, qui après lui, accompliraient des miracles pour égarer les gens et même les élus : Marc 13. 21). Ils guérirent desmalades, donnèrent la vue aux aveugles, ressuscitèrent les morts et furentles premiers bâtisseurs d'un immense empire. Leurs dons ne le cédaienten rien à ceux du Fils de Dieu. Pierre et Paul se taillèrent un succès sans précédent dans l'accomplissement de miracles. Ils portèrent la bonne parole, loin de son foyer d'origine. On les retrouve en Grèce, à Malte, enItalie, en Orient… Ils contribuèrent à ancrer la foi chrétienne au coeur des sociétés païennes.Ce schéma correspond bien à l'orthodoxie chrétienne. Le Paraclet/Saint-Esprit trouve sa logique dans la mesure où le scénario restecantonné aux grandes lignes fixées par l'Eglise.
Il n’était pas nécessaire,ni souhaitable, d’élargir les horizons afin d'avoir une vision plusuniverselle, il fallait rester dans ce qui était immédiatement utile et profitable. Car au-delà , la conception chrétienne perdait de son réalisme.On trouve en effet, pour le moins paradoxal, que tous les Prophètes précédents, bibliques et non bibliques, avaient prédit la venue d'autresProphètes bien humains pour leur succéder, et que Jésus ait été le seulMessager, à envisager la venue d’un esprit pour prendre sa suite.Les exemples ne manquent pas dans la Bible : Sem avait succédé à Noé, Isaac à Abraham, Jacob à Isaac, Joseph et ses frères à Jacob, Aaronconjointement avec Moïse, ou encore David à Saül, Salomon à Davidetc. Alors pourquoi Jésus qui ne s'est jamais considéré comme le dernier des Messagers, quoi qu'en disent certains spécialistes qui étaient instruitssurtout à brouiller les pistes, aurait-il laissé entrevoir l'arrivée d'un esprit plutôt que celle d'un homme ? Le Christ était-il décalé par rapport aux pratiques du genre humain ? Cela n’est guère envisageable. Il aurait été plus normal de voir un homme succéder à un homme, et un esprit hériter d'un autre esprit. Mais, ce un chassé-croisé étonnant entre un homme etun esprit, constitue une situation absolument inconnue depuis la créationd’Adam et l’apparition de l’humanité. Hormis la position de l'Eglisedestinée à renforcer son pouvoir et à éliminer d’avance d'éventuelsopposants, rien ne permet de justifier l'apparition d'un esprit dans laconduite des affaires humaines.Le Coran, à son avènement, avait dénoncé ces contradictionssurprenantes. Aux incrédules qui demandaient au Prophète Mohammedd'accomplir des miracles, le Livre Sacré répond :
«Dis-leur (C'est Dieuqui parle) : « Gloire à mon Seigneur, suis-je autre chose qu'un hommeenvoyé par Dieu comme Prophète ? Qu'est-ce qui a empêché leshommes de croire quand la bonne voie leur a été indiquée ? Est-ceconcevable, ont-ils répondu, que Dieu ait envoyé un homme pour lereprésenter ? Dis : S'il y avait sur terre des anges marchant avec sérénité, Nous leur aurions envoyé du ciel un ange comme Prophète. Allah suffit somme témoin entre vous et moi… » (Coran 17. 93 à 96).
Il est parfaitement normal d'établir une classification non seulementfonctionnelle, mais aussi organique entre les hommes et les esprits.Chacune de ces catégories trouvant en son sein des ressources propres à se régénérer et à prospérer. Il ne saurait exister de croisementspiritualo/humain.Il faut d'ailleurs reconnaître que même chez les Chrétiens,l'unanimité était loin de se réaliser autour de l'argument officiel duParaclet/Saint-Esprit. Le cas de Montan (Montanus, IIème siècle) estédifiant. Ce dernier se disant prophète d'une secte chrétienne(Montanisme) professait la supériorité de la révélation sur l'enseignementde la hiérarchie ecclésiastique et préconisait le renoncement au monde.De plus, il prétendait être la voix de l'Esprit Saint annoncé par Jésus pour combattre les écarts de l'enseignement chrétien et compléter le Messageévangélique. Son mouvement que l'Eglise assimila à une hérésie connutnéanmoins une grande popularité. Il se répandit rapidement en Phrygie(Asie Mineure) et vit l'adhésion de Tertullien, illustre apologiste et premier écrivain chrétien de langue latine (155 à 222 après J.-C.).Un siècle plus tard, un autre personnage célèbre, Mani (Manès)fonda à son tour une religion, le manichéisme. Son auteur se présentaitlui aussi comme étant le Paraclet annoncé par Jésus, le dernier desProphètes.
Il acquit des succès rapides au point d'inquiéter l'Eglise jusqu'au Moyen Age. Une des sectes, (les Cathares) s'implanta en Europeet s'assura une grande notoriété au détriment du mouvement catholique.Si Mani fut crucifié (276-277), il n'en demeure pas moins que son partilui survécut pendant plus de mille ans. II est indéniable qu'il ne pouvaitêtre le Paraclet prédit par le Messie. Sa religion s'est effilochée, lui-même a été exécuté et les apparences ne plaident pas pour sonauthenticité.Il serait malvenu du reste, de croire que l'ultime Prophète aurait puquitter la scène humaine sans imprimer d’une façon indélébile, la marquede sa mission pleinement réussie. Ainsi que l'a fait Mohammed, le Sceaudes Prophètes, que le salut et la bénédiction d’Allah, soient sur lui ; sansquoi les gens démunis de raison auraient été tentés de croire à l'échec dela dernière révélation divine et un tel sentiment était incompatible avec laréalité, car il aurait supposé une dévalorisation de la Parole de Dieu etune déliquescence de Son Pouvoir. Puisque son ultime Enseignement à destination de l’humanité se serait heurté à un échec patent, dû à l’opposition de ses contradicteurs.
Evidemment et naturellement, il ne pouvait en être ainsi. Quand toutes les forces du monde se seraient liguées, pour faire échouer la mission du Prophète Mohammed, que leSalut et la Bénédiction d’Allah, soient répandues sur lui, le MessageSuprême était destiné non seulement à se perpétuer jusqu'à la fin destemps, sans altération, à l'image du Coran, mais également à remporter chaque jour, de nouvelles victoires.Mani était un fin esprit, plein de ressources et d'imagination. Il étaitaussi bien peintre, que calligraphe ; il est inventeur de l'écrituremanichéenne et auteur de plusieurs livres sacrés. La doctrine qu'il prêchait faisait des emprunts aux philosophies mazdéenne, gnostique, juive, bouddhiste et chrétienne et était présentée comme une nouvellereligion à vocation universelle. Il possédait des qualités intellectuelleséminentes qui lui conférèrent une autorité particulière en matièred'exégèse. Saint Augustin, le plus célèbre des pères de l'Eglise, originaired’Algérie, avait lui-même adhéré au manichéisme avant sa conversionau Christianisme, en raison de l'attrait des idées de Mani. Son rejet duParaclet/Saint Esprit constituait un signe de défiance envers la théorieofficielle de l'Eglise, qui espérait la venue du Saint-Esprit, alors quecelui-ci a toujours été présent depuis la création de la terre.Si son mouvement connut un grand succès, cela est dû au fait queson responsable était conscient que l'avènement du Paraclet humaindevait être proche. Son erreur fatale, aura été de vouloir détourner à son profit le bénéfice rattaché au dernier Prophète, et de s’approprier ses prérogatives, alors qu’il n’allait apparaître effectivement que trois siècles plus tard.
En la personne de Mohammed, que le Salut et la Bénédictiond’Allah, soient sur lui, l’ultime Messager, le Sceau des Prophètes, quiallait divulguer le Coran Sacré, inaltérable et universel, témoin de toutesles religions précédentes.Le Prophète a été le garant de l'authenticité de l'apostolat de Jésus,ainsi qu'il est écrit dans l'Evangile, ce que les Israélites ont toujours nié.L’Evangile dit :
« Quand viendra le Paraclet, il vous conduira danstoute la vérité. » Le Prophète Mohammed était précisément appelé « ElAmine » signifiant : « Le digne de confiance, celui qui est loyal, quirespecte la vérité. » Il ne s’agit pas d’un rapprochement troublant commel'ont estimé certains auteurs, toujours prêts aux demi-vérités, pour espérer s’en tirer à bon compte, mais de la description d'une réalitéévidente. Le Christ avait également dit selon les Evangiles : « Quand l'Esprit de vérité viendra, il vous conduira dans toute la vérité. Il ne parlera pas de son propre chef, mais il dira tout ce qu'il aura entendu et il vous annoncera tout ce qui doit arriver. Il relèvera ma gloire, car il Les autres planètes du système solaire et toutes les étoiles del’univers, ne pouvaient être en reste, elles se mirent à tourner, elles aussiautour de la terre, en témoignage du même respect. Comme le soleil ne pouvait se déplacer tout seul, des anges s’activaient à le pousser le jour, puis la nuit il entrait dans les abîmes, pour observer une pause. Malgrécela, on le retrouvait le lendemain matin toujours à la même place,comme le chauffeur de l’hôtel de luxe, qui prépare la voiture de monsieur en garant à la place habituelle. Un problème subsistait pourtant. Lesscientifiques et les hérétiques persistaient à croire que le monde étaitrond. Comment ceux qui étaient aux antipodes, pouvaient-ils marcher latête en bas, sans tomber dans l’espace inférieur ?Et les océans pourquoi ne sont-ils pas vidés de leurs eaux et deleurs poissons ? Pour mettre un terme à cette controverse, les religieuxse sont mis en devoir, non seulement d’aplanir le monde, mais égalementde l’aplatir, une fois pour toutes, afin qu’il ne pose plus ce genre de problèmes incongrus. Tout avait été bien réglé, afin d’éviter demauvaises surprises dues à l’inconscience des savants.
Le monde (re)devenait plat et immobile ; le soleil, les planètes et les étoiles tournaientautour, cela devenait tellement plus simple et on était tranquille.D’ailleurs les soins apportés à l’aménagement de la terre, justifieamplement la prééminence du monde sur le reste de la création.L'Eglise était tenue de reconnaître officiellement que la terre nesaurait être un infime grain de poussière perdu dans le cosmos. Car lesscientifiques étaient aux aguets, ils voulaient ôter au globe terrestre sonéminence ! Une incroyable invraisemblance destinée à combattre ledogme du Fils Unique de Dieu et à vider de sa substance la doctrinechrétienne. A contrario, le Coran attribue à l'univers une importance sanscommune mesure avec la terre. A côté d'autres citations déjà relevéesdans des articles spécifiques, il propose une parabole qui ne manque pasde surprendre. Ainsi, il est écrit en substance que :
« Les anges et l'Esprit franchissent les degrés célestes en un jour dont la durée correspond à cinquante mille années sur terre. » (Coran 70.3-4).Ce verset en partie allégorique, établit une équivalence entre unespace céleste, franchi en un jour par un mobile cosmique et une distancesimilaire parcourue en 50 000 années, par un mobile utilisé par leshommes, soit un rapport de 1 à 18 000 000. La moyenne a été établie sur un ordre de grandeur qui tient compte aussi bien de l’année solaire(365,25 jours) que de l’année lunaire (354,36 jours). En fait cettemoyenne est de 17 991 750, mais elle a été arrondie à 18 000 000, pour 229 faciliter les calculs, et les estimations. En tout état de cause une tellevariation constitue moins de 1/1000 ème dans l’absolu, et n’a aucuneinfluence sur les résultats. Dans cette démonstration, le mobile célesteou cosmique est 18 millions de fois plus rapide que le mobile terrestre.Quelle que soit l’unité de temps prise en considération, ce ratioreste inchangé. Que ce soit une minute, une heure ou un siècle. En uneheure, le mobile le plus rapide sur terre à l’époque, était le cheval, qui pouvait atteindre une vitesse de 60 kilomètre à l’heure.
Connaissant lerapport entre les deux mobiles, la distance parcourue en une heure par les Anges et l’Esprit, est de :60 km x 18 000 000 = 1 080 000 000 (Un milliard quatre-vingtmillions de kilomètres).En une seconde, elle est de : 1 080 000 000 : 3 600 = 300 000kilomètres à la seconde, soit exactement la vitesse de la lumière !!!Ainsi, le rapport l/ 18 000 000 révélé par le Livre Sacré, n'est riend'autre que celui de la vitesse de la lumière. Bien entendu, le Corann'étant ni un traité de physique ni un ouvrage de mathématiques, il n'y a pas lieu d'exiger une précision absolue au niveau de l'énoncé du problème. Tout le raisonnement consiste à fournir les indications quidémontrent, que ces connaissances émanent d'un Etre Supérieur,infiniment plus savant que toute, l'humanité. Il faut rappeler qu'à l'époquedu Prophète, les savants pensaient que la lumière se transmettaitinstantanément. Des croyances restées vivaces jusqu'au 20 ème siècle oùla vitesse de la lumière fut calculée avec précision en 1929 seulement,avec l'ordre de 300 000 kilomètres à la seconde, justement.
Il reste que si le Coran n'emploie pas spécifiquement le mot"lumière", correspondant aux ondes électromagnétiques, les messagerset les anges dont il est question symbolisent eux-mêmes la lumière pour les Musulmans. Le mot "Nour" (lumière) s'applique typiquement pour définir leur substance.En tout état de cause, il ne peut exister aucune autre significationdans les rapports de vitesse démesurés qui lient les deux mobiles. Une proportion de 1 à 10, ou encore 1 à 100 ou 1 à 1 000, aurait pu donner lieu à des explications multiples et variées. Un ratio de 1 à 18 000 000,ne signifie rien d'autre que l'interprétation qui a été exposée plus haut, à savoir la vitesse de la lumière. Les limites de tolérance prises en comptedans les calculs, ont toujours été très réduites, confirmant la crédibilité de cette démonstration. Tous ces arguments font que la planète terre pèsevraiment peu face à un univers dont l'unité de base s'est trouvéemultipliée des milliards de fois.La, vitesse de la lumière prise comme étalon de mesure du cosmos,démontre, d'une part, l'immensité de l'univers, et, d'autre part, le bienfondé de la thèse coranique qui a été a l'origine de ce systèmed'évaluation. Elle implique aussi que l'être humain est vraimentinsignifiant face à l'extraordinaire complexité de la création et ce,conformément au Texte Sacré des Musulmans.
LES FORCES DE L'UNIVERS
Contrairement aux croyances en vigueur alors, les deux élémentsdu couple : le mâle et la femelle, existent non seulement dans le règneanimal et végétal, mais également à travers la matière. Quelle soitminérale ou organique, la matière est également régie par des forcesopposées et complémentaires qui sont le pendant du couple dans la vie. Nul n'ignore aujourd'hui que l'électromagnétisme joue un rôle capitaldans l'élaboration de la matière, grâce aux propriétés attractives ourépulsives qui s'exercent jusqu'au sein de l'atome. Ce dernier qui est uncorps électroniquement neutre, comprend le noyau électrisé positivement(+), entouré d'électrons, corpuscules d'électricité négative (-). Un excèsd'électrons entraîne une charge négative, alors qu'un défaut produit unecharge positive. Ces caractéristiques serviront à agencer toute la matièrede l'univers.Le Livre Sacré dans une première citation, rappelle que la notionde "couple" existe aussi bien dans le règne végétal, chez l'être humain (etles animaux), qu’à travers ce que l'homme ignore :
« Gloire à Celui qui acréé le couple dans ce que la terre fait germer, également en eux-mêmes,et à travers (la matière), ce qu'ils ignorent. » (Coran 36.36)Le terme « matière » est sous-entendu. II implique que les deuxcharges négative et positive sont présentes partout dans l'univers. Unautre passage plus évocateur mentionne spécifiquement la matière,suggérée auparavant :
« Et de chaque chose (chaiïne), Nous avons crééle couple, peut-être réfléchirez-vous ? » (Coran 51.49). Le mot "Chaiïne"traduit par "chose", signifie "substance" ou "matière". Ce passagereconnaît que la matière sous toutes ses formes est constituée par lesdeux éléments du couple. Pour déchiffrer ce verset, il est nécessaire de pénétrer dans l'intimité de la matière, tout comme le font les physiciensavec leurs énormes moyens d'investigation.L'atome, selon la définition conventionnelle, est la particule d'unélément chimique qui forme la plus petite partie susceptible de se combiner. C'est en quelque sens la brique qui sert à édifier la matière.Toute la matière contenue dans l'univers, que ce soit l'air, l'eau ou touteautre substance, comme le fer, le bois, le sable, la pierre, etc., estconstituée de molécules, elles-mêmes formées d'atomes soumis à la forceélectromagnétique qui assure la liaison entre les électrons et leursnoyaux, entre les atomes, etc. C'est dans cette optique que doit êtreinterprétée l'existence de charges électriques opposées etcomplémentaires au sein de la structure intime de la matière. Lors de lacréation de l'univers, de tels mécanismes se sont révélés d'unemerveilleuse efficacité pour produire la matière interstellaire, justifiant lerôle si important reconnu par le Livre Sacré.Voici, selon les astrophysiciens, comment se serait déroulé le processus de la formation de la matière, juste après le big bang : Au seinde la fournaise primitive estimée à des milliards de milliards de degrés,de la matière et de l'antimatière étaient créées à partir du rayonnementénergétique. La collision de deux photons donnait naissance à un couplede particules formé d'un électron de charge négative et d'un positron quiest l'antiparticule de l'électron, possédant la même masse, une chargeégale, mais de signe contraire, c'est-à -dire positive.
Quand l'électronentre en collision avec le positron, les charges opposées s'annihilent etl'énergie de masse des deux particules se transforme en rayonnement pur.D'autres particules plus lourdes entrent à leur tour en collision avec leursantiparticules et s'annihilent dans un faisceau de lumière.Le phénomène de création et de destruction des particules n'estconcevable qu’en raison de l’existence de charges opposées entre les particules et les antiparticules. Mais si chaque particule entre en collisionavec son antiparticule et que les deux charges disparaissent, la matièreaurait dû se volatiliser dans le .cosmos, puisqu'elle aura été annihilée par l'antimatière. Or, l'univers existe et les savants ont dû en tenir compte enélaborant des hypothèses qui restent à confirmer. Certains pensent qu'à l'origine, les masses de matière et d'antimatière étaient égales à unmilliardième près. Lorsqu'elles se sont annihilées, le milliardième restant,sorte de résidu, aurait suffi pour constituer l’univers.
Quoi qu'il en soit, les charges électriques opposées, présentes dansla matière et l'antimatière ont eu une grande importance dans la créationde l'univers. Si juste après le big bang, la matière était encore dissociéeen électrons, protons, neutrons, et les nucléons en quarks qui sont leursconstituants, le refroidissement va permettre à la nucléosynthèse de se produire. Les quarks vont fusionner en nucléons (protons et neutrons), puis les noyaux vont capturer les électrons quand les photons cesserontd'interagir avec eux. Les premiers atomes d'hydrogène se formeront dansce contexte.Ces derniers regroupés en nuages stellaires vont entrer dans lacomposition des étoiles et donner naissance par fusion thermonucléaire à des éléments de plus en plus lourds.
On passe ainsi de l'hydrogène à l’hélium puis à la fusion du carbone, de l'oxygène au néon, au sodium, aumagnésium, etc. Avant de se désintégrer, l'étoile recèle ainsi des métauxcomme le fer, le nickel, le cuivre, le zinc, etc. Puis, dans son stadeultime, l'étoile explose et projette sa matière à l'extérieur sous forme denuages riches en éléments qui serviront non seulement à la constitutionde nouvelles étoiles, mais également de planètes à l'image de la terre.Sur terre, les atomes, grâce à leur structure équilibrée par lescharges opposées de protons et d'électrons entreront dans la compositionde tout ce qui existe : terre, montagnes, mer, nuages, air, pierres, métaux,arbres, herbes, animaux et aussi corps humain, car l'homme estégalement un agencement d'atomes. Telle est l'importance de ce coupleéminemment précieux, dont les éléments s'opposent mais se complètentafin d'assurer la stabilité de l'univers et sa cohésion. L'intérêt del'électromagnétisme est si manifeste que l’univers n’aurait pu exister,sans que son influence ne s’exerce à travers toute la création.L'électromagnétisme est d'ailleurs une des quatre forcesfondamentales de la nature sans qui la matière n'aurait pas été en mesurede voir le jour. Ce qui explique pourquoi le Livre Sacré accorde une tellevaleur à phénomène, qui est resté ignoré jusqu'au début de l'ère moderne
LA GRAVITATION
Il n’est pas possible d’évoquer l'histoire de l'attraction universellesans faire allusion à la pomme de Newton. En effet, c’est la chute d'une pomme sous l'effet de son propre poids, qui mit le physicien sur unenouvelle piste scientifique encore inconnue, celle de la gravitation, jusqu’à l’amener à élaborer sa théorie. Même si l'épisode de la pomme aété réfuté par certains historiens, d'autres spécialistes sont convaincusque cette théorie représente la plus grande généralisation accomplie par l'esprit humain. L'énoncé de la découverte précise que deux corpsexercent l'un sur l'autre, une force qui varie comme l'inverse du carré dela distance qui les sépare et comme le produit de leurs masses.En d'autres termes, il existe entre deux masses différentes, desforces qui les attirent l'une vers l'autre et cette attraction est d'autant plusforte, que les masses sont importantes et la distance qui les sépare,réduite. La petite masse de la pomme a été attirée lors de sa chute, par laterre qui représente une masse plus imposante, et exerce en conséquenceun pouvoir d'attraction sans commune mesure avec celui de la pomme.La généralisation accomplie par le génie de Newton, a été detransposer l'histoire de la pomme à l'ensemble de l'univers. La théorie prévoit que pareillement le soleil et la terre s'attirent mutuellement, maiscomme le soleil est 333 000 fois plus massif que le globe terrestre, ilexerce sur ce dernier une attraction beaucoup plus forte.
La lune et laterre s'influencent aussi réciproquement, à l'avantage de cette dernièrequi forme une masse 83 fois plus importante que celle de son satellite. Lesoleil et la lune n'échappent pas, non plus, au pouvoir de la gravitation,toutefois, la masse du soleil est près de 30 millions de fois plus forte quecelle de la lune.Pourquoi alors, si le soleil exercé une force gravitationnelle si puissante sur la terre, celle-ci ne tombe pas à sa surface, ni la lune sur laterre ? Cela aurait été le cas si rien n’était venu compenser de tellesinfluences. Or, la terre est animée d'un mouvement de rotation autour du L'histoire primitive de la planète est caractérisée par un abondantvolcanisme et par l'absence de continents. Dès leur formation, les reliefsétaient détruits et engloutis dans le manteau. Il n'existait ni chaîne demontagne, ni dépression, ni permanence à la surface du globe. Durant lescent premiers millions d'années, un volcanisme intense va former, par dégazage l'atmosphère terrestre. Les émissions volcaniques sont unmélange d'eau, d'azote, de gaz carbonique, de soufre et d'autres élémentset gaz provenant de l'intérieur du globe, Le dégazage du manteau vaaussi amener l'eau à la surface de la terre. Cette eau apportée par le bombardement intensif des météorites, est acide et se combine auxroches basiques pour créer un proto-océan. Le processus de laconstitution de l'océan mondial aurait duré 10 millions d'années.C’est grâce à l’action du soleil que le cycle atmosphérique s’estenclenché. Seulement en l'absence de continents, la rotation tournait à vide.
L'eau s'évaporait de l'océan pour y retomber sous forme de pluie,dans une suite sans fin et sans intérêt. Lorsque les premiers reliefsémergèrent et commencèrent à se refroidir, une partie des précipitationsse déversa sur les nouvelles terres, entraînant avec elle, les débris par érosion, Une fois les roches lavées, l'eau devenue de plus en plus potableet douce s'accumula dans les dépressions, les vallées au fond desmontagnes, donnant naissance aux lacs, fleuves, rivières en surface etaux nappes souterraines.L'eau douce a été ainsi séparée de l'eau salée avec laquelle elle étaitconfondue. A l'origine il n'existait que l'océan mondial, désormais uneautre entité venait d’apparaître : l'eau douce, couvrant parfois desétendues immenses. Cette eau est séparée de l'eau de mer par plusieursformes d'obstacles dont quelques-uns sont insurmontables. En premier lieu, les reliefs ; Les eaux douces de surface sont presque toujours situéesdans des zones élevées à une altitude supérieure à celle de l'océanmondial.
Mais, la différence fondamentale provient du fait que les eauxdouces sont systématiquement issues de la pluie et par conséquent del’évaporation qui se condense, et qui est récupérée par les terresémergées. En l'absence de continents, il ne saurait y avoir dedifférenciation de l'eau de mer ; toute l’eau mondiale serait salée. Lesreliefs forment en conséquence une barrière infranchissable entre leseaux douces et les eaux salées. Cependant, en dépit de ce qui les oppose,les deux mers convergent aux estuaires et aux embouchures.Les grands thèmes concernant la formation de la terre par accrétionde particules, la constitution de l'océan mondial par dégazage, l'émergence et la consolidation des reliefs, la séparation de l'eau douce etde l’eau salée, ne donnent pas lieu à des divergences entre les multiples protagonistes et bénéficient d'un crédit suffisant pour les valider.Le Coran admet lui aussi que la création des corps célestes s'estdéroulée par accrétion de particules (41.11) et la terre ne déroge pas auxlois de la nature et ne constitue pas une exception dans le cosmos.
Aprèsson accrétion, son aménagement est résumé par le verset suivant :
« N'est-ce pas Lui (Dieu) qui a fait de la terre un lieu ferme (stable), Il a fait jaillir ses cours d'eau, planté solidement son relief et dressé entre lesdeux mers, une barrière infranchissable ? Est-ce une autre divinité à côté de Dieu ? Mais la plupart des hommes ne savent pas. » (Coran27.61). Ce verset est édifiant en raison des précisions qui sont donnéesdans le déroulement des phénomènes de la création.
« Dieu a fait de laterre un lieu ferme (stable) ». De fait, à l’origine, la surface étaitchaotique et poussiéreuse soumise à un bombardement météoritique permanent. Les continents qui tendaient à se former étaient détruits et ré-engloutis dans le manteau où régnait une chaleur infernale. Ce n'est que plusieurs centaines de millions d'années plus tard, que la planète connutune relative accalmie au cours de laquelle fut édifiée l'écorce terrestre, Lesol acquit des caractéristiques nouvelles, inconnues auparavant. La terredevint ferme, stable, et par la suite, propre à supporter la vie.Pour ce qui est de la barrière entre les deux mers, décrite par lemot « hadjizan », Sadok Mazigh, substitue au sujet, l'action qui endécoule. Du coup, l'expression « Il a dressé entre les deux mers, unebarrière... », devient :
« ...Il a planté un relief et séparé les eaux doucesdes eaux salées. » Cette façon de voir, reflète bien l'esprit du Coran, car si les eaux douces et salées avaient toujours été séparées, il n’aurait pasété nécessaire d’ériger une barrière qui devait déjà exister. Par contre, sià l'origine, les eaux étaient confondues et qu'un mécanisme avait été misen place pour procéder à la séparation, alors il devient logique de prévoir un obstacle pour éviter que les eaux ne se mélangent à nouveau. Or, aux premiers temps, seul existait l'océan mondial.Ce n'est qu'après l'émergence des reliefs que ceux-ci ont commencéà recueillir et à stocker l'eau douce issue des précipitations, puisque lesmers ne participent pas à cette différenciation. Le terme « relief » estd'ailleurs presque systématiquement lié à l'eau douce, dans le Coran, par exemple :
« Nous érigeâmes des montagnes élevées et vous donnâmes à boire une eau douce. » (Coran 77.27). Ou encore : « C'est Lui (Allah) quia étendu la terre et y fit couler les cours d'eau. » (Coran 13.3).
La chronologie de la création est donc exacte. Après la formationde la terre et la consolidation de l'écorce terrestre, l'océan mondial a vu le jour, mais les eaux douces n'ont pu être séparées des eaux salées, grâce à la circulation atmosphérique, qu'après l'émergence des reliefs. Plus tard,les réserves d'eau douce accumulées ont fini par atteindre des massesimposantes et de grandes étendues à l'apparence de véritables mers.Comme le précise le Livre Sacré :
« Les deux mers ne sont pasidentiques. L'eau de celle-ci est douce, potable et agréable à boire,l'autre est salée et amère. L'une et l'autre vous procurent des chairs fraîches, que vous mangez. Vous en extrayez aussi des joyaux dont vousvous parez. Tu vois le vaisseau fendre bruyamment les vagues, pour vous permettre de rechercher les bienfaits de Dieu. Peut-être en seriez-vousreconnaissants ? »
(Coran 35.12)La description correspond à celles des grands lacs, qui sont parfoisassimilés à des mers intérieures. Les grands lacs d'Afrique (Tchad-Tanganyika-Malawi), d'Asie (Baïkal-Balkach-Ladoga), d'Amérique du Nord (Supérieur-Huron-Michigan-Erié-Ontario-Esclaves…), ont chacun plusieurs dizaines de milliers de kilomètres carrés de superficie (ouavaient, avant la sécheresse actuelle). Ils sont formés d'eau douce et possèdent sur leurs côtes, des villes et des ports. Ils sont sillonnés par des bateaux de marchandises, transportent des voyageurs et sont agitées par des vagues à l'image des mers. Ils produisent de grosses quantités de poissons d'espèces variées et peuvent recéler des joyaux (perles demulettes d'eau douce, diamants, etc.), Les lacs Victoria et Supérieur sontainsi plus vastes que la mer d'Aral.
Le lac Baïkal s'étend sur 630kilomètres de long, et sa profondeur pouvant atteindre 1740 mètres. Ilrenferme une île, Olkon plus de deux fois plus vaste que l’île de Malte(730 kilomètres carrés).Ainsi, sont les mers d'eau douce décrites dans ce verset. Elles sonhabituellement séparées des océans par la distance, le relief et le cycleatmosphérique qui a donné naissance à l'eau potable. Cependant, à travers d'autres citations le Coran fait confluer les deux mers. Est-ce à dire qu'il y a contradiction entre les deux descriptions ? Non, car ellessont complémentaires. Si en amont, les eaux douces sont séparées desmers, en aval au contraire, elles confluent vers leur origine première. Cesont les grands fleuves et à leurs débouchés, les estuaires. Leurs eauxs'étalent suffisamment pour constituer une entité bien distincte, et parfoisconsidérable. Les eaux du Tigre et de l'Euphrate forment de la sorte uneavancée de 100 à 150 kilomètres dans la mer pour se mélanger et cellesde l'Amazone s'étendent sur un diamètre de 300 kilomètres en plein Océan Atlantique, avant de se confondre et perdre leur identité. Ce sontdes surfaces de plusieurs milliers de kilomètres carrés qui empiètent sur les mers et les océans.Globalement, le problème des deux mers est er quelque sorte unegenèse de l'hydrosphère de la planète. A partir de l'océan mondial primitif, l'eau douce a été séparée de l'eau salée, pour constituer d'énormes réserves dans les dépressions continentales. Par un desnombreux cycles qui réglementent le fonctionnement de la nature, une partie de ces eaux est condamnée à rejoindre les océans, pour perpétuer un mouvement sans fin, garant de la vitalité du globe terrestre. Voilà pourquoi, il n'y a pas lieu d'être restrictif et timoré dans l'interprétationdes données coraniques, en réduisant, incongrûment, ces phénomènes à leur phase terminale, qui les fait se jeter dans la mer. Si les eaux douceset salées convergent, c'est qu'elles ont été déjà séparées une premièrefois, au cours de la prime jeunesse du globe. Dans un processusextraordinaire qui a donné naissance à la vie. Et qui est autrement pluscomplexe et plus révélateur du contenu du Coran qu'une hypothétiquedécouverte d'une mer douce au milieu des océans.
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