Quels sont les effets éducatifs de la foi en le Jour de la Résurrection dans la vie individuelle et sociale ?Résumé de la réponse a foi en le Jour de la Résurrection a des impacts profonds sur l’éduction des êtres humains, dont nous mentionnons, ci-dessous, certains d’entre eux.
Réponse détaillée La croyance en l’existence du monde de l’au-delà est une conviction congénitale et naturelle. Donc, cette croyance n’a pas été imposée à l’âme ni à la pensée de l’homme, pour qu’elle ait un rôle négatif. La croyance en la vie future est l’une des plus anciennes idées, qui a gravé, dès le début, la culture et les connaissances du genre humain. Il n’y a aucune culture ni philosophie, tout au long de l’histoire humaine, qqui n’ait pas influencé par l’idée de la foi en le Jour Dernier. En fait, la dénégation et la révolte contre cette conviction sont le signe du fait que cette idée n’a pas cessé de régner dans la culture des ethnies et des peuples. Contrairement aux matérialistes qui disent que la foi en la vie future entraîne des séquelles négatives dans les affaires individuelles et sociales, prive l’homme du dynamisme et de l’effervescence, et le conduit à l’isolement politique et social, nous sommes d’avis que la croyance en l’existence du monde de l’au-delà n’a, non seulement, pas des effets négatifs, au contraire, elle joue un rôle très positif et constructif dans la vie individuelle et sociale. Le rôle de la croyance en le Jour de la Résurrection est, tout à fait, évident, dans la pensée, ainsu que chez l’esprit, l’âme, la morale et les convictions de l’individu ; car l’homme qui croit en le Jour de la Résurrection, porte un regard réaliste sur lui-même ainsi que sur le monde et se considère comme un être dont l’existence dans le monde d’ici-bas se limite à une courte période et il considère que, lui, tout comme les autres composantes de l’univers, se dirige vers un monde permanent et éternel. Avec une telle conviction, une telle idée, il se libère de la milite des choses sensibles pour pouvoir atteindre les choses données intelligibles et accéder, ainsi, aux choses invisibles et cachées. Le rôle de la Résurrection dans le domaine de la morale et de la spiritualité, aussi, est tout à fait, clair ; car cette vision réaliste, cette mentalité, ajuste les sentiments intérieurs, et les borne à une ligne de conduite qui est compatible avec la fin dernière. Celui qui croit qu’il se trouve, comme une paille, sur les vagues du monde de l’univers et se dirige vers l’objectif final de la création, il ne se laisse pas emporter par le débordement de ses désirs instinctifs, comme la passion pour le pouvoir, l’égoïsme, l’attachement aux biens, la concupiscence et la colère. Il ne se permet, non plus, de transgresser les droits des autres. Il ne se transforme pas en un être sans volonté pour ne s’occuper que du ventre et des passions charnelles, au contraire, il consacré les moments sensibles de sa vie aux sacrifices et dévouements, aux prestations sociales et aux efforts fructueux, afin d’assurer, à la fois, ses propres besoins limités et franchir des pas dans le sentier du Vrai, ainsi que dans le sens de la félicité publique, et ce pour s’assurer d’une existence éternelle. Même s’il se sacrifie, dans un tel sentier, il n’aura rien à perdre, puisqu’il échange une existence affligeante et pénible contre une vie future, lumineuse et agréable. Par conséquent, l’idée de la mort et du monde d’après elle, ne prive pas l’homme de l’effervescence ni du dynamisme et de l’activité, car l’activité de l’homme résulte du sens du besoin et de l’amour pour la survie ; la croyance en le Jour de la Résurrection n’élimine, absolument, pas ce besoin naturel. La foi en le Jour Dernier accroit le champ de besoins de l’homme à l’infini et ce denier voit le monde d’ici-bas comme un endroit qu’il doit y cultiver pour le monde de l’au-delà . Dans la nature, le blé pousse du germe du blé et l’orgue pousse du germe de l’orgue. Donc, il ne faut pas négliger le châtiment qui est prévu pour les mauvaises œuvres. Des mauvaises actions telles que l’oppression, l’exploitation de l’homme, l’injustice, qui découlent de sales idées, laisseront des effets nocifs et destructeurs dans la vie éternelle. Au jour du Jugement dernier, les choses cachées seront révélées et les êtres humains seront récompensés ou châtiés selon leurs actes. Or, plus les bonnes œuvres et les services sociaux rendus par l’homme sont sincères et accomplis, en connaissance de cause, plus la récompense sera augmentée. Partant de là , nous avons la conviction que la foi en la vie éternelle accroitra les activités, l’effervescence et le dynamisme du genre humain. Cela étant dit, l’on peut examiner les effets de la Résurrection dans deux dimensions individuelle et sociale. L’on entend par effets individuels, une série d’effets qui se manifeste dans la vie privée de chaque individu, tandis que les effets sociaux sont ceux dont la naissance, l’émergence, nécessite le rassemblement des individus autour d’un axe, autrement dit, en l’absence des individus, ces effets n’apparaitront pas.
Les plus importants effets de la croyance en le Jour de la Résurrection sur l’être humain, sont entre autres :
Tout homme agit, selon ses idées et ses convictions. Les actes individuels et collectifs sont les fruits de la conviction et de la foi. L’évolution de l’histoire et le sort de chaque société dépendent de l’évolution de leurs convictions et de leur culture ; car, il faut trouver, en premier lieu, les racines de l’exploitation politique et économique, dans l’exploitation intellectuelle et culturelle des gens de la société. L’indépendance politique et économique n’est possible pas possible sans l’indépendance culturelle. La structure sociale représente un exemple du tissu intellectuel de la société. Ce sont les terrains intellectuels et culturels qui construisent la forme objective et pratique des sociétés humaines. Donc, la foi en la vie future peut modifier le tissu intellectuel de la société. Puis, une telle foi peut bâtir la structure de la société et laisser des impacts fructueux sur les plans, individuel, moral et social. Ceux qui considèrent la vie dans le monde d’ici-bas, comme la dernière étape de l’existence, sont terrifiés par l’image de la mort ; tandis que ceux qui considèrent ce bas-monde comme un passage provisoire pour accéder à l’éternité et qui croient qu’avec la réalisation de la mort, le temps de la récolte des fruits des actes cultivés dans le monde d’ici-bas arrivera, ils auront une personnification et une incarnation vivifiante et joyeuse de la mort. Un paysan qui s’est donné beaucoup de peines pour cultiver sa terre et y mettre des semences, attend, impatiemment, pour récolter ses produits et se faire le plaisir des résultats de son travail ; donc, la récolte lui sera très agréable et ravissante. Avec ce préambule, il faut dire que la croyance et la foi en le Jour de la Résurrection auront, certes, un rôle fondamental dans la correction des mœurs dans la société. Les effets de cette conviction et leur rôle spécial se cristallisent dans la Sira (la vie) et la conduite du vénéré Imam Ali (béni soit-il). Dans ses décrets étatiques et dans ses lois administratives, l’Imam Ali (béni soit-il), ne cessa d’insister sur le rappel du Vrai et du Jour de la Résurrection. Il ne cessa pas d’appeler ses agents, ses gouverneurs, et les gens travaillant dans son appareil administratif à se rappeler le Jour des comptes pour respecter les principes de la déontologie administrative. Celui qui croit en le Jour de la Résurrection et croit que ses actes et ses comportements, seront calculés, avec assiduité, par Dieu et qu’il y a aura le Jour des comptes, il fera beaucoup attention à tout ce qu’il fait. Le vénéré Imam Ali conseille à Malik Ashtar à se rappeler, en constance, le retour à Dieu, pour qu’il puisse agir, correctement, et s’éloigner de l’iniquité, de l’oppression, de la tyrannie, du caractère violent et de la désobéissance. [5] Or, le vénéré Imam Ali (béni soit-il), estime que le rappel constant du Jour de la Résurrection est l’un des plus importants éléments de dissuasion pour l’être humain. Dans son décret étatique à Malik Ashtar, le vénéré Imam Ali, que la paix de Dieu soit sur lui, ne cesse pas de lui rappeler le Jour Dernier. [6] Il lui écrit : « Oppresser les serviteurs est la pire provision pour l’autre-monde ». [7] « Donc, tu dois leur donner, pleinement, leurs droits, sinon, au Jour de la Résurrection, tu compteras au nombre de ceux qui auront le plus grand nombre des ennemis ». [8] Avec ces explications, nous nous rendons compte du rôle précieux de la croyance en le Jour de la Résurrection dans les comportements sociaux.
[1] La sainte sourate 38( Sad), le verset 26.
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