LA REALITE TELLE QUELLE



– L’enfant issu d'un tel mariage a le droit d’hériter de son père comme de sa mère et vice–versa.

Le mariage contractuel se distingue uniquement du mariage définitif, sur la détermination de la durée, l’obligation d’endosser les responsabilités familiales, l’inexistence du droit d'héritage entre les deux conjoints, l’impossibilité de demander divorce avant l’expiration du terme du contrat, à moins que la femme ne se résigne sur le reste de sa durée

Les motivations législatives du mariage contractuel, paraissent évidemment vouloir répondre à l’instinct sexuel perturbant les hommes et les femmes ne pouvant accepter les responsabilités d’un mariage définitif, ou ceux pour qui le mariage définitif est devenu illicite pour différentes raisons. Ce mode de vie doit se dérouler dans un respect et une considération mutuelle. Ainsi, le mariage contractuel joue un rôle essentiel dans la réduction de certains fléaux sociaux redoutables. Son application paraît encore plus adéquate pour deux fiancés ayant besoin de mieux se connaître avant le mariage, les personnes faibles ne pouvant contrôler leur impulsions et leurs sens et patienter, et risquent donc de tomber dans la fornication, l’homosexualité ou toutes autres dépravations. De même que pour les hommes mariés au régime monogamique et aspirant à la polygamie. En guise de conclusion, le mariage contractuel se justifie dans le saint Coran et la sunna authentique. Il fut longtemps pratiqué par les compagnons du Prophète (SAWA). Assimiler cette pratique à l’adultère ou à la fornication signifierait que le saint Coran (Allah), le vénéré prophète(SAWA) et ses respectables compagnons avaient légalisé la fornication (qu’Allah nous en préserve). L’abrogation de cette alternative coranique sur le mariage n’a aucune justification valable, pouvant provenir du Coran ou des hadiths.

Même si les chiites s’accordent sur la conformité du mariage contractuel, ils encouragent beaucoup plus le mariage définitif car il est à la base de la cellule familiale donnant naissance à une communauté islamique prospère et forte. Les chiites se laissent guider à la lumière des préceptes coraniques et les recommandations du Prophète (SAWA) et des Imams immaculés de sa famille (AS). Ces derniers accordent un respect et une dignité sans pareil à la femme et l’élèvent à un rang supérieur dans la société. A propos des droits de la femme et sa place dans la société, ils mettent l'accent sur l’éthique, le mariage, le divorce, la propriété, la prise en charge des enfants. De même les Infaillibles (AS) et les faqîhs ont proposé d’excellentes résolutions et dispositions relatives à la jurisprudence féminine.

27– Les chiites reconnaissent illicites et légalement prohibés par la loi, des maux tels que la fornication, l’adultère, l’homosexualité, l’usure, le meurtre illégal, les boissons alcooliques, la drogue, les jeux de hasard, la trahison, la duperie, la fraude, le détournement, le capitalisme, l’intrusion, le vol, le viol, la violence, la rancune, la vengeance, la musique avilissante, la danse, la diffamation, la corruption, l’offense, le mensonge, l’obscénité, toute atteinte à la vie d’un croyant, et bien d’autres pêchés exécrables traînant l’homme dans la boue de la médiocrité. Tout en évitant cela dans leur vie personnelle, les chiites s’emploient égalementà purifier la société de ces éléments dévastateurs tout en publiant des livres sur la morale et l’éthique, en organisant des séminaires et en réitérant des discours sur la morale et la vertu, lors de la prière du vendredi.

28– Les chiites accordent une importance sans pareille à la morale et à la vertu, car ce sont des valeurs qui doivent régir les rapports sociaux. Ils assistent massivement aux veillées de prières, aux célébrations se déroulant aussi bien dans les domiciles privés que dans les mosquées, et au cours desquels de multiples invocations sont adressées à Dieu, à son vénéré Prophète et aux Imams purifiés de sa famille. Des invocations et des prières pleines de foi et de significations intenses telles que doua Koumeil, doua Abû Hamza, doua Jowshan Kabir, doua iftitâh,… qui ont été léguées par le prophète et ses successeurs à la communauté musulmane. Ceux–ci permettent aux musulmans –à des moments opportuns comme le mois béni de Ramadhan– d’adresser leurs besoins à Dieu, solliciter l’assistance et la protection divine et se repentir pour pouvoir atteindre la perfection et se rapprocher de Dieu. Ces moments de recueillements sont des instants privilégiés pendant lesquels l’homme soumet ses vœux à Allah dans l’humilité et l'imploration.

29– Les chiites respectent les tombes et mausolées du Prophète (SAWA), des saints Imams ainsi que de leurs descendants, répartis çà et là dans le Moyen–Orient. La cité lumineuse de Médine abrite les tombes du prophète (SAWA), de l'Imam Hassan, l'Imam Zaynol– Âbidîne, l'Imam Mohammad Bâqir et de l'Imam Dja’far (AS). La ville de Nadjâf, grand centre du savoir rayonne grâce à la présence du mausolée de l’Imam Ali ibn Abi Tâlib (AS) et, un peu plus loin, la région bénie de Karbala où sont dressés le mausolée de l’Imam Hossein (AS) et les tombes des membres de famille et de sesfidèles compagnons, martyrisés par des musulmans assoiffés de pouvoir et des biens de ce bas monde. L’Imam Hâdî et l’Imam Askarî (AS) reposent eux au sein de deux magnifiques mausolées illuminant la ville de Sâmarâ, tandis que l'Imam Djawâd et l'Imam Moussa Kâzim reposent paisiblement à Kâzimayn (en Irak). Mashad en Iran est le site où a été inhumé l'Imam Ali Reza (AS), le plus beau et le plus visité des mausolées Ahl–ul–Bayt(AS). Ses lieux saints font l’objet d’une attention particulière des touristes et pèlerins, des quatre coins du monde s’offrant la joie et l'honneur de venir adresser leurs hommages à ses prestigieuses figures de l’histoire de l’humanité. On ne saurait omettre de mentionner d'aussi remarquables personnalités, issues de cette descendance et dont les sépulcres se trouvent un peu partout comme à Qom en Iran, où est inhumée dame Fatima Ma’soûma(SA), Damas en Syrie où reposent Zeynab et Roqîyah (SA), Le Caire en Egypte où repose dans la paix Nafîssa (SA).

Les hommages dédiés à la mémoire de ces personnes, traduit en réalité tout le respect dû au Messager de Dieu (SAWA). La valeur et la pérennité se manifestent en réalité mieux sur la descendance. Le saint Coran ne fait–il pas en effet dans plusieurs de ses passages, l'éloge de la famille d’Abraham, d’Imrân et de Jacob en ces propos â€“ quand bien même ils n’étaient tous des prophètes–: “descendants de génération en génération”.[11][11] Les saintes écritures ne protestèrent pas contre ceux qui dirent: “Elevons sur eux un sanctuaire”.[12][12] Lorsqu’il était question d’édifier un sanctuaire pour adorer Dieu à proximité des Compagnons de la caverne (Kahf). Prier et adresser des invocations à Dieu près de la tombe du prophète (SAWA) ou des saints imams (AS) ne saurait être assimilé à du polythéisme ou à de l’idolâtrie, car un fervent musulman ne se prosterne et ne s’incline que pour Allah Le Très–Haut; et s’il le fait dans ou près d’un mausolée des saints élus de Dieu, c’est juste pour le caractère saint et béni des lieux et de celui qui y est inhumé. Allah a par exemple, sanctifié l'endroit où Abraham se tenait debout, en déclarant «adoptez donc pour lieu de prière ce lieu où Abraham se tint debout”.[13][13] Dire que celui qui a prié près de cet endroit aurait voué un culte à l’endroit est une abomination. Par ailleurs, on ne dira pas que celui qui a parcouru Safa et Marwa l’a fait en adoration pour ces deux montagnes. Le choix d’un lieu saint et béni en tant que base de lieu de culte n'importe qu’à Dieu Seul dans Sa Royauté et Sa Connaissance. Dieu Seul sait pourquoi Il a décrété saints des lieux tels Arafat et Minâ ou des jours tels que le jour d’Arafat.

30– Les chiites, plus que tout autre musulman convaincu et averti, accordent une importance particulière à tout ce qui se rapporte au prophète Mohammad (SAWA) et les membres purifiés de sa famille (AS). Ils font des pèlerinages sur leurs tombes pour méditer sur leur vie, en tirer des leçons et renouveler par la même occasion leur engagement envers leur cause et ceux qui se sont battus jusqu’à tomber en martyr pour préserver ce riche héritage. La fréquentation de leurs mausolées nous offre l'occasion de nous souvenir du rayonnement de leur épopée et des mérites de leur foi, actes d’adoration, ainsi que la souffrance que le Saint Prophète (SAWA), les Imams (AS), leurs fidèles compagnons et adeptes, opprimés ont endurée dans le chemin de Dieu.

Le Messager de Dieu (SAWA) ne s’indigna-t-il pas en voyant les gens pleurer leurs disparus, n'étant pas revenus de la périlleuse bataille de Ohod, alors que personne ne pleurait le martyr de son oncle bien aimé Hamza: “N'y a-t-il donc personne pour pleurer la mort de Hamza”. Le Prophète(SAWA) n’avait-il pas pleuré après la mort de son fils chéri Ibrahim? N’allait-il pas très souvent pas au cimetière de Baqî, rendre visite aux morts y reposant et recommandait aussi aux gens d’agir de de la même manière?



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