LA REALITE TELLE QUELLECes divergences injustifiées ont permis aux imposteurs de prendre en main la destinée de cette communauté déchirée, engendrant ainsi le mécontentement général et la colère divine. Ces derniers, en profitèrent pour dilapider les biens des musulmans, bafouer leur honneur et détruire leur dignité. Une succession d’échecs causa alors la chute de l’Andalousie, de l’ancienne et de la nouvelle Bagdad, Boukhara Samarkand Taskan, la Palestine, l’Afghanistan… Les musulmans furent abandonnés à eux–mêmes, les prières et les demandes permanentes d’assistance divine s’avérèrent vaines car le malheur qui les frappait était en fait la conséquence directe des actes qu’ils avaient commis envers eux–mêmes. Allah a planifié pour toute chose un fonctionnement naturel et ne saurait aller à l’encontre de celui–ci. Il revient donc aux musulmans de changer personnellement cette situation rongeant les piliers de leur religion, détruisant progressivement leurs croyances et leur intégrité, avant de pouvoir espérer une quelconque bénédiction divine et parvenir à un résultat favorable. Le temps n'est il pas venu, que les musulmans dépassent leurs querelles, resserrent leurs rangs et regroupent leurs forces pour faire face au défi qui les interpelle? Au–delà des divergences de toutes tendances, un raffermissement des idéaux communs tels que le saint Coran, la Sunna, la foi et les pratiques cultuelles telles que la prière, le jeûne, le Hadj, la Zakat, le Djihad l’interdiction du blâmable et l’ordonnance du convenable, la fraternité prophétique et les Ahl–ul–Bayt(AS) s’impose; (ceux–là dont l’affection est bénédiction et l’aversion sacrilège). Il ne fait aucun doute que des désaccords existent, mais ceux–ci sont de nature tout à fait surmontable. D’où la nécessité d’une synergie d’ensemble pour dépasser les différends et regarder ensemble dans la même direction, en effet, malgré la grande diversité des organes humains, ils Å“uvrent ensemble tous pour maintenir l’Homme en vie. Les savants, au tout premiers temps de l’Islam vivaient solidairement et cohabitaient en dépit des divergences d'opinions existant entre eux. Ils ne se livraient pas à des invectives et affrontements inutiles, bien au contraire, ils s’assistaient mutuellement et débattaient constamment de questions d’ordre général pour parvenir à un consensus profitable à tous. Les uns s’exerçaient au commentaire des Å“uvres de philosophie ou de jurisprudence écrites par les autres, en y apportant poliment des critiques objectives et scientifiques, si nécessaire, dans une ambiance de respect mutuel. D’autres s’offraient même l’honneur d’être disciple des plus versés dans les sciences, rapportaient leurs propos, priaient derrière eux et partageaient cordialement leur aumône ensemble. Chaque courant de pensée était reconnu et respecté dans le domaine de ses activités. D’innombrables exemples historiques de cette profonde fraternité, justifient l’origine des bases de la civilisation islamique érigée par ces derniers. La liberté de croyance et de pensée qui existait à l’époque, s’enracinant dans cet esprit de fraternité, permit ainsi d’universaliser l’Islam et de rehausser son prestige en engageant diverses mÅ“urs en une seule culture. Rien ne parait plus facile à ce que les savants et penseurs musulmans –sans distinction de tendances– s’asseyent autour d’une table de discussion pour débattre en toute sincérité et bonne volonté, des sujets faisant objet de divergences entre eux. Ils pourront ainsi aboutir à créer les bases d'une bonne d’entente après avoir distingué le vrai du faux, écarté les préjugés, et mis en relief leurs points communs. Nul n’est sans ignorer que les similitudes susceptibles d’unir et solidariser les musulmans entre eux, sont plus nombreuses que les facteurs de divergences. Dans une atmosphère plus détendue, les musulmans reverront rayonner leur civilisation d’antan et atteindront une réelle expansion à travers ce règne de la Vérité. Allah est Le Maître et Il est Omniscient. LA CONFESSION 1– La communauté islamique Dja’farite imamite duodécimaine est constituée par presque un quart des musulmans du monde et est née au tout début de l’Islam, avec la descente de ce verset coranique: “Quant à ceux qui croient et accomplissent les bonnes Å“uvres, ceux là sont les meilleurs de la création.â€[2][2]. Le vénéré Prophète (SAWA) après la révélation de ce verset posa sa main bénie sur l’épaule d’Ali ibn Abi Talib (AS), son cousin, et déclara avec gaieté en présence de ses compagnons: “O Ali, toi et tes chiites (tes partisans) êtes les meilleurs de toute la créationâ€. (cf. Tafsir Tabarî, Tafsir rouh ma’nî, d’Aloussi Bagdadî Châfi’î, Jâmioul bayâne, Dour Mansour d’Allama Souyoûtî Châfi’î concernant le commentaire d e ce verset) 2– Les adeptes de l’école Dja’farite sont communément appelés chiites. La plus forte population de chiites se trouve en Iran, Irak, Afghanistan, Inde et Pakistan. Un nombre considérable de ces musulmans vivent aux alentours du golfe Persique, en Turquie, en Syrie, au Liban, en Russie ainsi que dans tous les pays de l’ancienne Union Soviétique. Cette école de pensée islamique s'est également répandue plus récemment en Europe (la France, l’Angleterre, l’Allemagne…); les continents américain et africain, sans oublier les pays d’Asie de l’Est abritant des mosquées, des centres culturels et des instituts d’enseignement Ahl–ul–Bayt(AS).
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