Les bases de l’éducation se trouvent dans la prière



Déclaration de paix envers les serviteurs de Dieu

Nous en venons aux autres parties de la prière. La prière consiste à se tourner vers Dieu. Le fait de se tourner vers autre que Dieu produit de l’associationnisme mais en même temps on nous dit : « Dis dans la prière : « As-salamo ‘alayna wa ‘ala ‘ibâd illâhi-s-salehîn Â» (Le salam soit sur nous, et sur tous les serviteurs vertueux). Tu déclares ceci, que la paix soit sur tous les serviteurs vertueux. Comme l’on dirait aujourd’hui : tu déclares la coexistence pacifique avec l’ensemble des gens de bien. Tu dis en pleine prière : « Je n’ai aucune inimitié envers les serviteurs méritants, car si je ressentais de l’inimitié envers un serviteur méritant, je n’en serais pas un moi-même. Â» Vous dites : « As-salamo ‘alayna wa ‘ala ‘ibâd illâhi-s-salehîn Â» alors que cela n’a rien à voir avec l’esprit de l’adoration qui consiste en la présence du cÅ“ur auprès de Dieu. Or en islam, l’esprit et la forme de l’adoration se trouvent mélangés aux questions pédagogiques. Lorsque la prière consiste en l’accès à Dieu, il s’agit cependant également d’une école où l’on éduque. Du point de vue spirituel, il est préférable que l’être humain s’oublie et oublie les autres, mais du point de vue social, le fait de se souvenir des autres est une nécessité.

Dans la sourate Al-Hamd, qui est la composante définitive de la prière, nous disons : « Iyyaka na‛bûdû wa iyyaka nasta‛în Â» (C’est Toi seul que nous adorons, et c’est de Toi seul que nous implorons le secours), nous ne disons pas « Iyyaka a‛bûdû wa iyyaka asta‛în Â» (« C’est Toi seul que j’adore, et c’est de Toi seul que j’implore le secours Â»). C'est-à-dire que nous disons : « Ã” Seigneur ! Nous ne sommes pas seuls, nous sommes avec tous les autres musulmans. Â» C’est au cours de l’adoration que l’être humain déclare son attachement et son adhésion à la communauté musulmane. « Ã” Seigneur ! Je ne suis pas seul, je ne suis pas unique, je suis un membre, une partie du tout, une partie du corps, « nous Â» sommes et non « je Â» suis. En islam, « je Â» n’existe pas, « nous Â» existe. Nous n’adorons que Toi, nous ne demandons de l’aide qu’à Toi. Â» De même, les autres parties de la prière, constituant chacune une leçon en soi, nous sont un rappel.

Notes

1- Litt. : Maison (de Dieu). (Note de Denise Masson).

2 C'est-à-dire : La Mecque. (Note de Denise Masson).

3 Traduction Denise Masson.

4 Idem.

5 Idem.

 



back 1 2 3