La naissance de la vénérée Fatima Zahrâ (as)Lorsqu’il est question que Khadîja (as) épouse le noble Envoyé (s), les femmes de Qoraysh lui interdisent de le faire. Khadîja (as) n’accorde aucune importance à cela. C’est pourtant ce qui explique que lorsque Khadîja (as) se trouve enceinte, aucune d’entre elles ne se montre prête à venir la voir et à lui prodiguer de l’aide. L’histoire dit que lorsque Khadîja (as) se marie au noble Envoyé (s), les femmes de Makka (1) font preuve d’inimitié envers elle, elles ne la saluent pas et ne laissent aucune femme l’approcher. Lorsque Khadîja (as) tombe enceinte de Fâtima (as), celle-ci dans le ventre de sa mère, parle à Khadîja (as), elle est son intime. Khadîja (as) cache cela au noble Envoyé (s) jusqu’au jour où il entre dans la maison et voit Khadîja (as) s’adresser à quelqu’un. Il dit alors : « Ô Khadîja, avec qui parles-tu ? » Elle répond : « L’enfant qui se trouve dans mon ventre converse avec moi, il est mon intime. » Son Excellence (s) dit : « Jabra’îl me fait part à l’instant que l’enfant est une fille, qu’elle est une progéniture pure, de bonne augure. Dieu le Très-Haut va susciter par elle ma descendance. Les Imâms et dirigeants de la religion vont naître de sa lignée et Dieu le Très-Haut va faire d’eux Ses califes sur la terre après le terme de la révélation. » L’affection et la conversation de Fâtima (as) sont un baume au cœur de Khadîja (as). Cet état dure tant que dure la grossesse de Khadîja (as). Elle envoie un messager aux femmes qorayshites afin de leur demander de venir auprès d’elle et de lui venir en aide dans la situation dans laquelle elle se trouve. Cependant, les femmes qorayshites – comme on l’a vu – lui font cette réponse : « Puisque tu ne nous as pas accordé ce que nous voulions (en te mariant avec Mohammad (s)), nous ne t’accordons pas non plus ce que tu veux. Aucune d’entre nous ne viendra auprès de toi et nous ne résoudrons pas ton problème. » Lorsque Khadîja (as) entend leur message, elle en est très affectée. Sur ces entrefaites, quatre femmes avec l’apparence de femmes qorayshites viennent auprès d’elle. Khadîja (as) les craint. L’une d’entre elles dit : « Ne sois pas triste ô Khadîja (as) ! Nous sommes les envoyées de ton Seigneur, nous sommes tes sœurs. Je suis Sâra (as) (l’épouse d’Ibrâhîm (as)). Voici Âsya (as), la fille de Mozâhem qui sera ton amie au paradis. Voici Maryam (as), la fille de ‘Imrân. Et voici Kolthûm (as), la sœur de Mûsâ ibn ‘Imrân (as). Dieu nous a envoyées afin que nous accomplissions pour toi ce à quoi une femme enceinte a droit. » Là , l’une d’entre elles se place à la droite de Khadîja (as), une autre à sa gauche, une troisième face à elle et la quatrième derrière elle. Fâtima (as) vient au monde en état de pureté. Lorsqu’elle arrive sur terre, une lumière émane d’elle, éclairant les maisons de Makka. Tous les lieux de la terre, sans exception, de l’Orient à l’Occident, sont illuminés par sa lumière. Après cela, dix houris aux grands yeux arrivent chez le Prophète (s) auprès de Khadîja (as), chacune apportant avec elle une aiguière et un bassin du paradis. Leurs aiguières sont emplies d’eau de Kawthar (2) et ont été ainsi préparées pour laver Fâtima (as) (ou lui faire la grande ablution). La Dame qui s’est placée face à Khadîja (as) prend Fâtima (as) et la lave avec l’eau de Kawthar. Elle la revêt ensuite de deux pièces de tissus plus blanches que le lait et exhalant un parfum plus suave que le musc et l’ambre. – De l’un des coupons de tissu, elle couvre son corps béni et de l’autre sa tête et son cou -. Là , Fâtima (as) se met à parler. Elle dit : « J’atteste qu’il n’est nul dieu hormis Dieu, que mon père est l’Envoyé de Dieu (s), le maître des prophètes (as), que ‘Alî (as) est le maître des wasîs (3) , et que mes enfants sont les maîtres des fils (c'est-à -dire des fils ayant un bon tempérament). » Note : Après que Fâtima (as) ait attesté des sujets ci-dessus, elle se tourne vers chacune des Dames venues accompagner sa mère et les salue. Elle les réjouit, fait rire les houris et toutes se félicitent mutuellement à l’occasion de cette heureuse naissance. Là , une clarté apparaît dans le ciel, une clarté que personne n’avait vue auparavant. Les quatre Dames (as) disent alors à Khadîja (as) : « Prends cette fille (et fais-y attention), elle est pure et sainte, elle est porteuse de beaucoup de bénédictions. Dieu le Très-Haut l’a bénie, ainsi que sa descendance. » 1 La Mecque. 2 Kawthar est le nom d’une eau coulant au paradis. C’est aussi le nom d’un bassin auprès duquel les croyants doivent retrouver le Prophète (s). C’est enfin l’un des surnoms de Fâtima (as). 3 Les successeurs des prophètes (as).
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