Chapitre VIII : Une solidarité mutuelleChapitre VIII
Une solidarité mutuelle
Tous les êtres qui font partie du monde, obéissent dans leur vie intérieure et dans leurs relations réciproques à un ordre strict. Leur composition et les rapports qu'ils entretiennent entre eux sont organisés de façon que chacun contribue au développement de l'autre, dans sa destinée finale. Ainsi chaque être poursuit son chemin vers l'objectif qui lui a été fixé, en agissant et en subissant l'influence des autres êtres dans le cadre de cet ordre. Les sciences de la matière étudient principalement les phénomènes et le mécanisme du monde. La recherche de l'identité ou de l'essence des phénomènes n'entre pas dans l'objet de ces sciences. Les savants peuvent expliquer le comment des choses mais en resteront toujours dans l'ignorance du pourquoi. Le naturalisme ne peut interpréter les millions de réalités qu'il y a en chaque homme et dans le monde qui l'entoure. * * *
L'une des merveilles de la création est cette collaboration mutuelle existant entre deux phénomènes pourtant non-simultanés. Cette solidarité est illustrée par les moyens que prévoit un phénomène pour servir à un autre phénomène ultérieur. La nourriture produite par la mère est totalement adaptée au système digestif délicat de l'enfant. Elle est emmagasinée dans le sein qui le libère par le tétin que suce instinctivement le nouveau - né, selon la capacité de sa bouche. Une question se pose alors: cette correspondance parfaite entre les besoins variables d'un être et la structure des organes d'un autre être pourvoyant à ces besoins, ne résulte-t-elle pas d'une volonté et d'un plan préalablement conçus? De même, cette interdépendance étonnante, et cette minutie que l'on constate dans la création ne peut - elle être autre que l'oeuvre d'une force absolue puissante et consciente? Ne sont - ils pas une preuve suffisante de l'intervention d'une puissance infinie et d'un grand ordonnateur en vue d'assurer la continuité de la vie, son développement et sa perfection. La précision et la minutie que nous observons dans toutes les productions industrielles sont à l'évidence le reflet et le résultat des capacités, compétences et intelligences qui ont été mises en oeuvre. Sur la base de cette observation, nous pouvons dégager cette conclusion philosphique générale que chaque fois que nous rencontrerons un ordre et une structure élaborée, nous en déduirons qu'il existe derrière eux, une intelligence et une pensée. La même précision que nous observons dans les unités industrielles se révèle à nous de façon plus éclatante et plus merveilleuse dans les choses de la nature, bien que la puissance de l'intelligence qui régit la nature soit sans commune mesure avec les produits de la pensée humaine.
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