Chapitre X : La finesse des oeuvres de la natureChapitre X
La finesse des oeuvres de la nature
Considérez un anophèle; regardez - le à l'oeil nu, sans microscope, et vous constaterez combien cet être minuscule et insignifiant est en fait extraordinaire par sa structure. Puis comparez votre laboratoire avec celui de l'insecte. Le votre est beaucoup moins rapide, moins précis. Combien de temps et d'intelligence vous faudra t - il consacrer pour préparer un médicament vous prémunissant des piqûres du moustique? Est - ce une attitude scientifique de considérer le monde avec toutes ses merveilles et ses précisions comme le produit de la matière ignorante et dépourvue de sagesse? Les insuffisances que l'on peut parfois relever dans la nature ne traduisent pas un défaut dans l'oeuvre de la création, mais plutôt une incapacité de notre perception et de notre intelligence à comprendre les mystères et les buts ultimes de l'existence. Le hasard peut - il agir comme la science, c'est - à dire sans comporter la moindre incertitude et la moind re ignorance? La réalité qui guide et oriente les actions et réactions ordonnées de l'univers ne peut pas agir sans but ni volonté. Cependant, personne n'a prétendu que cette réalisation était dûe à un hasard, qu'elle avait été faite sans efforts soutenus, et sans programmation. Alors que certains savants matérialistes continuent d'attribuer tous les systèmes complexes et inextricables de la nature à des facteurs matériels aveugles. De tels jugements constituent autant d'affronts à la logique et à la raison. Imaginez ce que serait l'épreuve imprimée, si le typographe au lieu d'aligner ces caractères selon un ordre significatif, les ramassait par poignées puis les disposaient aveuglèment sur son cadre. Une telle fantaisie pourrait - elle avoir des partisans. Que disent les matérialistes athées au sujet de l'apparition des formes diversifiées des caractères de la création et de l'univers, ainsi qu'à propos de l'écheveau des rapports infaillibles régissant les corps célestes, les êtres naturels et tous les corps matériels? Les caractères qui forgent l'univers (l'atome et ses particules) sont - ils moindres que les caractères d'imprimerie? Et peut - on admettre que ces lettres débordantes de sens, cette disposition bien agencée, et les aspects stupéfiants du livre de la création soient l'oeuvre de l'ignorance, sans aucun but, et qu'il n'existe pas dans ce monde une force omnisciente et ordonnatrice?
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