LA VERITE SUR LE SHI'ISME LA REFORME Partie 1



Voici, dis-je ce que les érudits sunnites ont écrit au sujet du verset de la purification qui concerne bien le Prophète (SAW), 'Ali, Fatima, Hassan et Hussayn (a. s).

La désignation de ces Cinq Proches par le Messager d’Allah à l’exclusion de tous les Musulmans et parmi eux les autres membres de sa famille est une preuve claire et nette qu’il s’agissait de la préparation du climat général pour qu’Ahl-ul-Bayt (sa famille ) se chargeât du Califat après lui . la révélation alertait les Musulmans de l’époque sur l’existence de leur élite à laquelle on devait naturellement remettre le Commandement des Musulmans.

C’est pour cela que l’érudit Al-Manawî dit dans son commentaire du recueil Al Jami’ As-Saghîr d’As-Suyûtî *56

“Ce sont les gens du Manteau purifiés par Allah, que le Prophéte (SAW)

D’après Muslim dans son recueil de hadiths authentiques, invita lors du défi lancé par le Coran aux Disputeurs chrétiens “Si quelqu’un te contredit après ce que tu as reçu en fait de science, dis: “Venez”, appelons nos fils et vos fils, nos femmes et vos femmes, nous-mêmes et vous-mêmes, nous ferons alors exécration réciproque en appelant une malédiction d’Allah sur les menteurs “. ( Sourate :61/3 ). En exécution de cet ordre divin, le Prophète dit: “O Seigneur ! ceux-ci sont ma famille “ *57

L’imam Ahmad ,dans Al Musnad, rapporte ce récit à partir de Sa’d b Abî Waqqâs qui dit: :

" J’ai entendu le Messager d’Allah (SAW) dire: ... et quand le verset: “Venez, appelons nos fils et vos fils ...“ fut révélé ; il (le Prophète) appela ‘Ali, Fatima, Hassan et Hussayn ( as) puis dit :

“ Allahumma(Seigneur) voici ma famille “ *58

- D’autres érudits et narrateurs sunnites rapportent aussi cette tradition. *59

- Texte 5 - Hadith du Statut et du Testament

Le Prophète(SAW) dit â 'Ali :

“N’es-tu pas content que tu aies pour moi le même statut qu’avait Harûn pour Mûssa (Moïse) sauf qu’il n’y aura pas de prophète après moi . Certes, il n’est pas commode que je parte à moins que tu sois mon successeur.”

C’est l’un des textes les plus clairs quant à l’existence de ha consécration de l’imamat . Nous allons passer en revue un ensemble de commentaires appartenant aux érudits et aux traditionnistes sunnites , relativement à ha confirmation du statut d’Imam et de Calife en faveur de ‘Ali b. Abî Tâlib(a.s) pour que le dr El Mûssawî voie clairement que la nomination textuelle de ce statut est une question de nécessité pour la raison humaine et pour qu’il y ait continuité dans le développement de la Communauté islamique. Nier l’existence de ce texte revient à nier, en pleine journée, l’existence du soleil éclatant.

En commmentant le hadîth précédent, du statut dévolu à l’imam ‘Ali ( a.s ), le dr Ahmad Mahmûd Sobhî dit :

“Certains savants shi’ites comme Sharafud-Dine et Al Mûssawî Al Qazwînî collent au corps de ce hadîth un ajout inexistent dans le texte sunnite et même dans celui que présentent d’autres ulémas shi’ites. Il s’agit de cette addition : “ sauf qu’il n’y aura pas de prophète après moi . Il n’est pas commode que je parte à moins que tu sois mon successeur .“ Or, dit le dr Sobhî , il est indubitable que ces mots font du hadîth une indication textuelle assez nette en matière de l’attribution de l'Imamat à ‘Ali, tranchent le différend et mettent fin aux diverses interprétations déduites par les autres Ecohes, de ce hadîth . Al Qazwînî rattache cette addition à Al Hâkim dans son ouvrage Al Mustadrak et à Dhahabî, dans le 3e Tome de son abrégé p143.“ *60

Le dr Ahmad Sobhî renie, ainsi l’existence de cette addition tant dans les livres sunnites que dans les textes shi’ites . Or, en s’attelant à la recherche dans ce sujet grave, le dr Sobhî aurait dû revenir d’abord aux sources sunnites pour découvrir ce qu’elles contiennent avant d’émettre son jugement . En prenant connaissance de cet ajout, l’auteur douta de son existence; or, la dissipation du doute est un devoir établi par la raison humaine ; ce qui mit l’auteur dans l’obligation de s’enquérir, en toute logique de l’existence de cette addition. Malheureusement, ce qui est courant chez la plupart des chercheurs c’est l’abstention de se renseigner sur ce genre de vérités afin de ne pas contrarier les règles de base sur lesquelles reposent leurs croyances.

Malgré la dissimulation de beaucoup de textes et de hadîths par les Umayyades et les Abbassides, les traditionnistes probes transmirent ce qu’il en restait, y compris le fragment de hadîth controversé ou nié par le dr. Ahmad Sobhî:

- L’imam Ahmad rapporte dans son Musnad que le Messager d’Allah ( SAW ) dit à ‘Ali : "N’es-tu pas content que tu aies auprès de moi le statut qu’avait Harûn auprès de Mûssâ(Moïse) sauf que tu ne sois pas prophète. il n’est pas commode que je parte à moins que tu sois mon successeur “

Le rapporteur dit encore : le Messager d’Allah dit : "Tu es mon mandataire auprès de tout croyant après moi ...et dit : "Quiconque me prend pour maître, 'Ali est aussi son maître ..."

- Al Hakim, dans Al Mustadrak, cite Ibn Abbâs qui dit : “le Messager d’Allah ( SAW ) sortit pour la bataille de Tabouk et les gens sortirent avec lui . ‘Ali lui dit :

“Je vais sortir avec toi ?" Le Prophète (SAW) répondit: “non” ‘Ali pleura alors, le Prophète lui dit : "N’es-tu pas content que tu aies pour moi le même statut qu’avait Harûn pour Mussâ sauf qu’il n’y aura pas de prophète après moi. Il n’est pas commode que je parte à moins que tu sois mon successeur."

lbn ‘Abbas ajouta: le prophète ( SAW) lui dit aussi : “Après moi , tu es le maître de tout croyant et croyante ...“

Ce Hadîth, dit Al Hakîm est de transmission authentique bien qu’Al Boukhari et Muslim ne l’aient pas rapporté dans leurs recueils *61.

Dans son abrégé d’Al Mustadrak, Dhahabî, l’érudit traditionniste reprit le même hadîth et le décrit authentique “*62.

Une autre confirmation de l’existence de l’énoncé prophétique en faveur du Califat de l’Imam ‘Ali ( a.s)

- De même An-Nassa’î, l’un des six auteurs d’ouvrages de traditions authentiques rapporte le même hadith suivi de :

« Tu es mon Mandataire auprès de tout Croyants, après moi " *63

-Al-Asqalânî, dans Al-lssâbah, rapporte le même hadîth *64

-Al-Qandûzî citant lbn Abbâs rapporte le même hadîth *65

-Al-Muhib Tabarî *66

- lbn Hajar Al Haythamî *67

- Al Khatîb Al Baghdâdî *68

- Ad-Dhahabi *69

rapportent en citant Tirmidhi, Al Hâkim à partir de Imrân b. Al Huçayn, que le Messager d’Allah (SAW) a dit :

"Que voulez-vous de 'Ali (3 fois), il est lié à moi et je suis lié à lui et il est votre maître après moi !"

Selon une autre version, le Prophète dit à Burayda : « Ne médis pas de ‘Ali, il est lié à moi comme je suis lié à lui et c’est votre maître après moi. »

- L’imam Ahmad rapporte que ‘Abû Burdah dit le même hadith. *70

- Anas b. Mâlik raconte qu'on demandâmes à Salmân Al Fârissî :

"Demande au Messager d’Allah (SAW) qui est son dépositaire ? Salmân alla demander au Prophète qui répondit alors (en l'interrogeant) :"Qui était le dépositaire de Mûssâ b. Imrân ? " Salmân dit : "Yûsha’ b. Nûn". Le Prophète dit alors :

"Certes, mon dépositaire, mon légataire et l’exécuteur de mes promesses est ‘Ali b. Abî Talib."

- Al Qandûzî rapporte ce hadith :

« Allah m’a élu parmi les prophètes, me choisit et choisit pour moi un dépositaire. Je choisis ainsi, mon cousin comme dépositaire. Il soutiendra mon bras comme faisait Hârûn pour Mûssâ et il est mon successeur et mon auxiliaire..

Et, d’après ‘Umar b. Al khattab, le Messager d’Allah dit : à l’occasion de la cérémonie de la confraternisation établie entre ses Compagnons: «voici 'Ali, mon frère ici-bas et dans l’au-delà mon successeur dans ma famille, mon dépositaire dans ma communauté, héritant de ma science et celui qui honorera ma dette. . .» *71.

- Sibt b. Al Jawzî rapporte que Amru b Al ‘As ayant reçu la convocation de Mu’awiya, lui écrivit ceci :

« ... J’ai lu ta lettre etje l’ai comprise. Quant à l’invitation que tu me fis à me démarquer du joug de l’Islam pour m’introduire avec toi dans l’égarement et t’aider dans le faux et dans laguerre que tu mènes contre le Commandant des Croyants ‘Ali .b. Abi Talib,(as) ? Son allié, son dépositaire alors qu’il est le frère du Messager d’Allah ( SAW ), son allié, son dépositaire, son héritier et celui qui honore sa dette .. .“ *72.

- Le testament du Prophète fut aussi mentionné par Ibn Abbâs lors de sa conversation avec Mu’âwiya lorsque ce dernier apprit la mort de l’Imam Hassan b. ‘Ali (a.s) “ si sa mort nous accable, nous fumes aussi accablés avant lui, par la mort du maître parmi les Messagers et après par celle du maître parmi les (leurs ) dépositaires *73

-Une remarque similaire fut faite par Muhammad b. Abî Bakr à Muâwiya dans une lettre qu’il lui écrivit :

“Comment -malheur à toi - oses-tu te comparer à ‘Ali alors qu’il est l’héritier du Messager d’Allah ( SAW), son dépositaire et le père de ses descendants ?!“ *74.

-L’imam Al-Hussayn dit aussi :

«Ne suis-je pas le petit fils de votre Prophète (sas) et le fils de son dépositaire ? »*75

- On trouve aussi rapporté ce hadîth :

« Chaque prophète a un héritier dépositaire et ‘Ali est mon dépositaire et mon héritier» *76.

-Il y a aussi ce que rapporte Thâbit b. Mu’âdh Al Ansârî, que le Prophète ( SAW ) dit au sujet de ‘Ali :

«C’est mon frère, mon aide, mon successeur dans ma famille et le meilleur que je puisse laisser après moi » *77

-En commentant le hadîth du statut de l’imam ‘Ali, le dr. Hassan Ibrâhim Hassan dit :

« ce hadîth est en rapport avec le départ du Prophète pour Taboûk... après avoir établi ‘Ali à sa place à Médine en lui disant: «reviens ô frère à ta place car Médine ne tient bon que par toi puisque tu es mon vicaire dans la famille à la “Capitale” et dans la Communauté ». Si le Prophète voulait désigner ‘Ali au Califat, il ne pourrait juger cela convenable parce qu’il contrariait l’âme arabe de la démocratie » *78.

Ainsi, l’opinion défendue par le dr. Hassan Ibrahîm Hassan est celle qui érige l’âme arabe en règle essentielhe quant à la détermination des normes de conduite islamiques fût-elle en opposition avec l’esprit de l’islam .

Pourtant, le Prophète (sas) présenta au monde l’Islam qui s’oppose à tout ce que l’âme arabe comportait de déviation dans les valeurs, la conduite, l’idolâtrie et l’enterrement des filIes vivantes . L’esprit islamique est venu pour extirper l’esprit arabe et en changer le comportement Le Prophète donnait-ii raison au point de vue arabe ? Son jihâd et son combat continuel en vue de transformer la réalité étaient-ils en conformité avec l’âme arabe ?

En effet, c’est celle-ci qui s’attaqua au Messager d’Allah ( SAW), le sortit de chez lui et lui fit goûter de toutes les douleurs parce qu’il a raillé son intelligence et dénigré ses idoles . C’est cette âme qui ne se rallia à l’Islam qu’après son entrée triomphale à la Mecque. Le Prophète pouvait -il se soumettre à l’esprit arabe diamétralement opposé à l’esprit de l'Islam et délaisser les ordres d’Allah tout simplement, parce que les arabes les refusaient comme ils ont refusé le Prophète et son message ? Est- il donc correct de dire qu’il n’était pas convenable qu’Allah-gloire à Lui envoyât des Messagers aux Humains parce qu’ils allaient aux antipodes de ces derniers ?

Le dr. Hassan Ibrahim qui reconnaît que le Califat à Médine ne pouvait être tenue que par ‘Ali désigné par le Prophète ( SAW ) ne voit-il pas, indépendamment des autres arguments y afférents, que cette qualité attribuée à l’imam du vivant du Prophète jouissait de la continuité jusqu’après sa mort?

En fait, Allah a ordonné une chose, l’âme arabe et la démocratie ont en voulu une autre.

Ce fut donc une partie de ce que les traditionnistes sunnites ont rapporté au sujet du testament et du statut de calife attribué par l’Ecriture Sainte à l’imam ‘Ali (a.s).

Quant aux traces de cette tradition dans la poésie des Compagnons, il est impossible d’en faire le recensement . Avant d’en citer quelques exemples significatifs, disons que c’est le dépositaire de la shari’a lui-même ( SAW ) qui oeuvra dans l’obeissance à Allah faire germer l’institution de l’Imamat.

A propos de poésie en relation avec he testament établi par le Prophète (SAW), il est étrange que le dr. M. Omara qui fait remonter le shi’isme au temps de l’Imam As-Sâdiq et de son père Al-Bâqir qui, selon cet auteur, parièrent les premiers de testament, rapporte ces deux vers de poésie dits par Al-Ash’ath b. Qays l’un des Compagnons du Prophète, et qui mentionnent Al­Wassiya (le testament) *79 : Vint à nous l’envoyé du Dépositaire ‘Ali, le Probe de Bani Hâshim, l’Auxiliaire du Prophète et son beau-fils Le meilleur de l’humanité et du monde

- ‘Ali (a.s) lui-même cita un vers de poésie à ha fin d’une lettre envoyée à Mu’awiya :*80 - ‘Ali l’Allié du Loué, du Sublime, Le Dépositaire de l’Envoyé aux mondes



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