CHIISME DANS L’ISLAMLe deuxième Imam L'Imam Hassan el-Modjtabâ - la paix soit sur lui - fut le deuxième Imam. Lui et son frère, l’Imam Hossain, furent les deux fils de Amir al-Mominin Ali, et de Fâtimah, la fille du Prophète. A plusieurs reprises, le Prophète avait dit: «Hassan et Hossain sont mes enfants». A cause de ces paroles, Ali disait à ses autres enfants : «Vous êtes mes enfants et Hassan et Hossain sont les enfants du Prophète».(49) L'Imam Hassan est né en l'an 3 de l'Hégire à Médine (50) et partagea la vie du Prophète pour un peu plus de sept ans, grandissant sous son affection pleine d'attention. Après la mort du Prophète, qui ne survint que trois mois (ou six selon certains) avant le décès de Fâtimah, Hassan fut placé directement sous la direction de son noble père. Après la mort de son père, par Ordre divin et selon la volonté de son père, Hassan devint Imam; il assuma la charge extérieure du califat pendant environ six mois, administrant pour ce temps les affaires des musulmans. Pendant cette période, Mu'awiyah,qui était un ennemi juré d'Ali et de sa famille et qui s'était battu pendant des années dans l'espoir de se saisir du califat, d'abord sous prétexte de venger la mort du troisième calife, et ensuite avec la revendication ouverte du califat, envoya son armée en Iraq, siège du califat de l’Imam Hassan. Une guerre s'ensuivit au cours de laquelle Mü'awiyah corrompit progressivement les chefs de l'armée de l’Imam Hassan par de grandes sommes d'argent et de fausses promesses, jusqu'à ce que l'armée se rèvolte contre l'Imam Hassan. (51) Finalement, l'Imam contraint, fit la paix et abandonna le califat à Mu'awiyah,à condition qu'il retournat à l'Imam Hassan après la mort de Mu'awiyah et que la famille de l'Imam ainsi que ses partisans fussent protégés de toute manière. (52) Ainsi Mu'awiyah, accéda au califat et entra en Iraq. Dans un discours public, il rendit officielement nulles et non avenues toutes les conditions de paix (53) et plaça les membres de la famille du Prophète et les shi'ites sous surveillance. Tout au long de ses dix années d'Imamat, l’Imam Hassan vécut dans les conditions très pénibles sans aucune sécurité même dans sa propre demeure. En l'année 50 de l'Hégire, il fut empoisonné, par sa femme qui était à la solde de Mu'awiyah .(54) L'Imam Hassan rappelait son père par sa perfection humaine et était l'image parfaite de son noble grand-père. En fait, tant que le Prophète était vivant, lui-même et son frère étaient toujours en sa compagnie. Le Prophète les portait même parfois sur ses épaules. Aussi bien les sources sunnites et shi'ites ont transmis cette parole du Prophète au sujet de Hassan et de Hossain : «Ces deux, mes enfants, sont Imâms, qu'ils soient debout ou assis» (c'est-à -dire qu'ils occupent la fonction extérieure du califat ou non). (55) De même il existe plusieuis hadiths du Prophète et d'Ali concernant le fait que l'Imam Hassan acquerrait la fonction d'Imam après son noble père. Le troisième Imam L'Imam Hossain (Sayyid el-Shuhadâ «Le seigneur des martyrs») le deuxième fils d'Ali et Fâtimah, est né en l'an 4 de l'Hégire; après le martyre de son frère, l'Imam Hassan al-Modjtabâ, il devint Imam par Ordre divin et selon la volonté de son frère. (56) L'Imam Hossain fut Imam pour une période de dix ans, dont la totalité, excepté les six derniers mois, coincida avec le califat de Mu'awiyah. L'Imam Hossain vécut dans des conditions de répression et de persécution des plus pénibles. Ceci parce que les lois religieuses avaient perdu beaucoup de leur poids et de leur crédit, alors que les édits du gouvernement omeyyad avaient acquis une puissance et une autorité totales. De plus, Mu'awiyah et ses collaborateurs utilisèrent tous les moyens possibles pour écarter définitivement du pouvoir la famille du Prophète et les shi'ites, et supprimer ainsi le nom d'Ali et celui de sa famille. Par-dessus tout, Mu'awiyah voulait renforcer l'assise du califat de son fils, Yazid, auquel un important groupe de musulmans était défavorable, en raison de son manque de principes et de scrupules. Afin d'écraser toute opposition, Mu'awiyah prit de nouvelles mesures plus sév_res. L'Imam Hossain dut endurer toutes sortes d’humiliations de la part de Mu'awiyah et de ses collaborateurs; jusqu'à ce qu'au milieu de l'année 60, Mu'awiyah mourut et que son fïls Yazid grit sa place. (57)
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