L'ECOLE D'AHLOUL BAYT(132) (qu'allah sanctifie son âme). il a traité de ce sujet d'une façon complète et détaillée dans "jawâb al-masâ'il al-tarabulsiyyât". il a affirmé à ce propos que la certitude de l'exactitude de la transmission du coran est comme la certitude quant à la connaissance des pays, des événements importants, des faits notables, des livres et des poèmes célèbres des arabes... en effet, la transmission fidèle du coran a été faite avec une motivation et avec un soin extrêmes, qui n'ont été atteints dans aucun des autres domaines que nous venons de citer, car le coran était le miracle de la prophétie, la source des sciences législatives et des statuts religieux. les savants musulmans l'ont mémorisé et protégé à un tel degré qu'ils ont appris le moindre détail controversé concernant son analyse grammaticale et logique, sa lecture, ses lettres et ses versets. dès lors, comment serait-il possible qu'il y ait changement ou omission dans ce coran malgré tous ces soins minutieux et tout ce souci méticuleux d'exactitude... «notre connaissance du tafsîr du coran et de ses détails, et de l'exactitude de sa transmission, est pareille à notre connaissance de sa globalité.ce qui s'est passé avec le coran sur ce plan est identique à ce qu'on a appris nécessairement sur les livres classiques célèbres, comme les livres de sibawayh et d'al-moznî. en effet, les spécialistes de ces livres les connaissent si bien, globalement et aussi dans les détails, que si un élément étranger au livre de sibawayh était introduit dans une section de la grammaire, cela se saurait, serait mis à l'écart, et on saurait que ce détail a été ajouté et ne fait pas partie du texte originel. il en va de même pour le livre d'al-moznî. or, on sait que le soin avec lequel on a transmis dans l'exactitude le coran est bien plus grand que le soin mis pour assurer l'exactitude du contenu du livre de sibawayh et des recueils des poètes classiques... le coran a été compilé et transcrit à l'époque du prophète sous la même forme que nous avons de nos jours entre nos mains. la preuve en est qu'à cette époque-là , on étudiait le coran et on l'apprenait par coeur dans sa totalité. il y avait même un groupe de compagnons qui avaient la charge de le mémoriser, et le prophète veillait lui-même au contrôle et à l'exactitude de la mémorisation. des compagnons tels qu''abdullâh ibn mas'ûd, obay ibn ka'b, et d'autres ont soumis au prophète, à plusieurs reprises, leur mémorisation de l'intégralité du livre saint. tout ceci donne la preuve irréfutable que le saint coran était déjà , du vivant du prophète, compilé et mis en ordre, et qu'il n'a été ni amputé ni éparpillé. «et si quelques imamites et rapporteurs de hadith parmi les hachwiyyah ne sont pas d'accord sur ce point, leur opinion ne compte pas, car ils font reposer leur point de vue sur des "informations" peu fondées qu'ils ont prises pour des hadith sains. c'est pourquoi on ne saurait prendre en considération de telles "informations", au détriment de hadith bien connus comme tout à fait sains.» (133) et al-murtadhâ de conclure: «ce qui est connu, et même établi parmi les savants et les vérificateurs chi'ites, c'est qu'il n'y a pas d'altération dans le coran.» (134) chaykh al-muhaddithîn, muhammad ibn 'alî ibn al-hussayn ibn bâbawayh al-qummî, surnommé chaykh al-Çadûq, (décédé en 381 h.), auteur de "man lâ yahdharoho-l-faqîh", et de dizaines d'autres ouvrages de grande valeur, a écrit dans son célèbre traité "i'tiqâdât al-Çadûq": «notre croyance à propos du coran qu'allah -il est très haut- a révélé à son prophète muhammad est qu'il est tel qu'il se trouve entre les deux couvertures, et qu'il est ce qu'on voit entre les mains des gens, et rien de plus. quiconque prétend que nous disons qu'il en comporte davantage [que le coran courant] est un menteur.» aç-Çadûq, après avoir énoncé ces affirmations, s'est appliqué à les démontrer (135).
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