JAMAIS SANS L'ISLAM



Étant crédule et optimiste quant au respect par mes alliés et mes adversaires de leurs devoirs et engagements, je me mords souvent les doigts quand je découvre la médiocrité des uns et la méchanceté des autres. ma crédulité qui frôlait la naïveté n'était un point faible de mon caractère que parce que le monde auquel j'avais affaire était mesquin et minable. sinon seul un cœur grand et beau projette sur l'autre sa grandeur et sa bonté.

je me plains de mon monde parce que j'ai connu des couples de croyants acculés au divorce sans que cela n'empêchât le père et la mère séparés de s'entraider en vue de donner la meilleure éducation à leurs enfants de telle manière que ceux-ci sentaient à peine qu'ils appartenaient à une famille désunie.

chez ces croyants, la maternité de la femme et son droit prioritaire de garder les enfants sont respectés sans que l'autorité morale du père sur ses enfants et son égard irremplaçable sur l'évolution de leur formation ne soient diminués ou oubliés.

au début de sa mésaventure, sultana semblait se conformer assez bien aux normes de la maternité civilisée et responsable. malgré un droit de visite indigne et inhumain, elle m'amenait les enfants non seulement les week-end mais aussi les vacances de noël, de pâques et de l'été. elle avait aussi un comportement personnel et modéré et menait une vie normale et paisible. je n'ai alors rien fait qui pût perturber le cours des choses et la tranquillité des enfants et de leur mère malgré les nombreuses occasions qui se présentaient à moi aussi bien en belgique qu'ailleurs.

malheureusement, après ses contacts perfides avec les adversaires de l'imam, l'éclatement de la rancune de sa mère et le nouveau goût qu'elle prenait au train-train de sa vie relâchée, sultana fit volte-face et oublia les intérêts de ses enfants et croyait trouver le moyen le plus rapide pour devenir riche : s'adonner aux trafics les plus condamnables.

restée néanmoins enseignante de religion islamique pour pouvoir couvrir ses nouvelles activités lucratives, elle ne gardait plus de l'islam grâce auquel elle avait pourtant acquis une place dans la société et une autre dans la fonction publique que le prénom choisi par son père et le grade donné par son ex-mari.

un dimanche matin, je me rendis à son domicile pour prendre les enfants. de loin, j'ai vu les jolies petites têtes qui regardaient par la vitre, sans pouvoir l'ouvrir vers le coin de la rue par où passait d'habitude leur père quand il venait les chercher. je sonnais et tendis l'oreille au parlophone.

 

"mohamed, papa a pris les enfants avec lui dans la mosquée du quartier". m'annonça sultana.

pourquoi ce mensonge et cette humiliation ?



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