LES DROITS DE LA FEMME EN ISLAMils prétendent que l'islam est la religion du sexe mâle, qu'il ne reconnaît pas la femme comme étant un être humain à part entière et que, pour cette raison, il ne lui accorde pas des droits égaux à ceux de l'homme. ils disent que si l'islam la reconnaissait comme être humain à part entière, il n'aurait pas autorisé la polygamie, il n'aurait pas donné à l'homme le droit de divorce, il n'aurait pas considéré le témoignage de deux femmes comme étant l'équivalent de celui d'un seul homme, il n'aurait pas fixé la part de la femme dans l'héritage à deux fois moins que celle de l'homme, il n'aurait pas donné à la femme un prix sous l'appellation de dot, il n'aurait pas fait dépendre la femme de l'homme sur le plan économique au lieu de la rendre indépendante de lui économiquement et socialement. toujours selon ces esprits occidentalisés, les enseignements islamiques montrent par tout ce qui vient d'être énuméré que l'islam regarde la femme avec mépris, et que, malgré sa prétention d'être la religion de l'égalité, celle-ci n'a pas été observée par lui, au moins dans le cas des relations familiales. pour eux, l'islam a marqué une nette préférence pour l'homme en matière de droits, en lui faisant toutes ces concessions. dans leur optique, logiquement parlant, si l'islam avait vraiment considéré la femme comme étant un être humain à part entière, il lui aurait accordé des droits similaires à ceux de l'homme ; mais ne l'ayant pas fait, il ne voit donc pas en elle un être humain à part entière. egalité ou similaritéle principe sur lequel se sont fondés les détracteurs de l'islam est que l'homme et la femme étant l'un et l'autre des êtres humains, donc égaux et ayant même dignité, ils doivent jouir par conséquent des mêmes droits. le point qui mérite d'être pris en considération à cet égard est de savoir si sur la base de la dignité humaine ils doivent tous deux avoir des droits égaux et sans discrimination de sexe, ou s'ils doivent jouir des mêmes droits indépendamment de leurs différences dans la vie. il ne fait pas de doute que la dignité humaine, ou l'humanité, étant le trait commun entre eux, ils doivent avoir des droits égaux. mais est-il nécessaire qu'ils aient aussi des droits similaires ? si, au lieu de suivre aveuglément la pensée occidentale, nous réfléchissons d'une façon indépendante, la première question qui se pose à l'esprit est : l'égalité des droits signifie-t-elle vraiment aussi similarité des droits ? en réalité, il s'agit de deux choses différentes. l'égalité signifie être égal en degré et en valeur, alors que la similarité signifie l'uniformité. il est possible qu'un père distribue sa fortune entre ses trois enfants également, mais pas uniformément. supposons que sa fortune consiste en divers biens, tels qu'un ma- gasin, une terre agricole et une propriété en location à bail. tenant compte des goûts et aptitudes respectifs de ses enfants, il donne le magasin à l'un, la terre agricole au second et la propriété en location à bail au troisième. il prend soin que ce qu'il donne à chacun d'eux soit d'une valeur égale, et en même temps conforme à son goût et à son aptitude. ainsi, il distribue sa fortune d'une façon égale, mais pas uniforme. la quantité n'est pas la qualité, et l'égalité n'est pas l'uniformité. l'islam ne croit pas à l'uniformité de l'homme et de la femme. mais, en même temps, il ne réserve aucun traitement préférentiel aux hommes en matière de droits. il a observé le principe de l'égalité entre l'homme et la femme, mais il s'oppose à l'uniformité de leurs droits. l'égalité est un mot attirant, parce qu'elle implique un sens de non-discrimination. un halo sacré lui est attaché. elle évoque le respect, surtout lorsqu'elle est associée aux droits. quelle belle formule que "l'égalité des droits" ! n'importe quelle personne consciente est susceptible de succomber à son charme. je ne comprends pas pourquoi nous sommes tombés si bas, pour que les autres veuillent nous imposer leurs théories sur la similarité des droits des hommes et des femmes, à nous qui avons été les porte-drapeau de la science et de la philosophie ! ce qu'on veut nous faire avaler ressemble à la situation d'un marchand qui veut vous vendre des betteraves pour des poires. il ne fait pas de doute que l'islam n'a accordé en aucun cas à l'homme et à la femme des droits similaires. mais il n'a pas prescrit non plus des devoirs et des punitions similaires aux deux sexes. en tout cas, la valeur totale des droits accordés à la femme n'est pas inférieure à là une question se pose : pourquoi l'islam a-t-il prescrit des droits dissemblables à l'homme et à la femme dans certains domaines ? pourquoi n'a-t-il pas prescrit des droits similaires ? est-il préférable que les droits de la femme et de l'homme soient à la fois égaux et similaires, ou bien égaux et dissemblables ? pour donner à ces interrogations une réponse complète, nous essaierons de diviser ce sujet en trois parties.
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