LA QUESTION DE L'IMAMATLe mobile de leur fraternisation ne pouvait être que leur accord et leur affinité dans tous les domaines concernés par la foi nouvelle. Ali était le plus proche de par ses vertus, sa connaissance, et son esprit de sacrifice, du grand prédicateur de l'islam. Cette fraternisation est, comme nous l'avons vue dans la tradition, d'une portée éternelle, ne se limitant pas à la vie de ce monde. Al-Hâkim, auteur sunnite, rapporte que le Prophète a dit: "Ô Ali, tu es mon frère, dans ce monde et dans l'Autre!"40 * * * Omar ibn al-Khattâb vit un jour un homme dire du mal de Ali. Il lui dit: "Tu es un hypocrite! Car. j'ai entendu l'Envoyé de Dieu dire: "Ali est vis-à -vis de moi comme Haroun fut vis-à -vis de Moïse, sauf qu'il n'est point de prophète après moi!"42 Nous voyons bien que dans l'esprit de Omar, Ali est l'égal du Prophète sous tous les rapports, excepté celui de la prophétie. * * * La tradition de l'arche (Safînat), est une des plus célèbres traditions et aussi celle dont la chaîne des transmetteurs est des plus valides. Elle est rapportée par les grands auteurs sunnites, et confirme la qualification et la compétence des Gens de la Maison du Prophète pour la direction des musulmans. On rapporte que Abou Dharr al-Ghiffâri a entendu le Prophète dire: En comparant les Imams au Vaisseau de Noé, le Prophète ne confirme pas seulement leur rôle de guides pour les croyants; il fournit aussi une indication pour les musulmans qui voudraient assurer leur salut, en les invitant à obéir aux imams, à se conformer à leur exemple, et il met en garde ceux qui s'opposeraient à ces imams,et qui ce faisant ruineraient toutes leurs chances d'être sauvés dans l'au-delà , s'imaginant pouvoir trouver quelque planche de salut, hors de l'arche.
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