LA QUESTION DE L'IMAMATEt si Omar pensait que le Livre de Dieu suffisait pour résoudre tous les problèmes, pourquoi s'est-il rendu avec célérité, en compagnie d'Abou Bakr, dès la mort du Prophète, à la Saqîfa des Bani Sâ'ida, pour y résoudre, comme ils l'entendaient, le problème de la succession du Prophète? L'historien Tabari rapporte que Qays a dit: * * * Même après la disparition du Prophète, des agissements contraires à ses ordres se sont fait jour. Sous le règne d'Omar, .beaucoup de transgressions de la Loi divine peuvent être relevées, comme en témoignent d'ailleurs les ouvrages sunnites qui font autorité (ceux de Muslim, de Boukhâri, et de Ibn Hanbal, etc...). Omar a dit: Tirmidhi rapporte dans son Sahîh qu'un homme de Syrie interrogea Abdallah ibn Omar (le fils du second calife) au sujet du .mariage temporaire (mut'a). Abdallah répondit: "C'est (une pratique) licite". Le Syrien dit: "Ton père ne l'avait-il pas interdite?". Abdallah répondit: "Si Omar l'avait interdite, et le Prophète permise, abandonnerais-tu la Tradition pour une parole d'Omar?"62 A l'époque du Prophète, et d'Abou Bakr, et durant les trois premières années du califat d'Omar lui-même, on considérait comme une seule déclaration de divorce, le fait qu'un homme prononce trois fois de suite, dans une même occasion, la formule consacrée de divorce. Mais Omar en décida autrement, disant qu'elle sera désormais considérée comme valant les trois divorces la suite desquels l'épouse devient illicite pour son successifs a mari.63 Maisles chiites continuent de professer qu'elle n'a valeur que d'une seule déclaration. Le Coran interdit, même au Prophète, de changer quoi que ce soit des prescriptions divines: Sourate "Celle qui doit venir" (Al-Hâqqa), verset 44 à 47
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