LA QUESTION DE L'IMAMATCe verset désigne l'autorité de référence authentique des musulmans en matière religieuse et sociale. Le verset ordonne, en second lieu, d'obéir au Prophète, qui est le représentant de Dieu parmi Sa création, et qui est préservé de l'erreur, dans la parole et dans l'action. Car, il va sans dire, que dans ce domaine, il appartient au chef suprême de déterminer les bons choix, à savoir ceux qui servent l'intérêt de la communauté, dans le respect des conditions prévalantes. Il agit en cela, par délégation divine. Sourate Les Femmes (an-Nisâ,), verset 80 En troisième lieu, le verset appelle les croyants à obéir "à ceux d'entre vous qui détiennent le pouvoir" (ûli-l-amr minkumn) et qui sont placés sur le même plan que Dieu et Son Prophète. * * * La question qui importe est de savoir quels sont ceux qui sont visés par le Coran dans l'expression: "Ceux qui détiennent le pouvoir (à savoir les uli-l-amr)". Est-ce que tout homme qui s'emparerait de la direction politique des musulmans doit être obéi, quelle qu'ait été son action, et quels que soient ses défauts? Lui doit-on obéissance malgré son injustice, son irrespect pour les principes religieux, ses vices, son manque de caractère et de compétence, etc...? Donc, l'interprétation de l'expression de uli-l-amr, comme désignant tout homme qui parviendrait à la direction politique des musulmans est inacceptable pour un esprit sain. On peut certes affirmer qu'il ne faut obéir à ces "détenteurs du pouvoir" que dans le cas où leurs comportements et leurs ordres sont conformes aux critères divins, et qu'il faut leur désobéir à chaque fois qu'il en irait autrement.
|