LES PROBLEMES MORAUXConsacrer sa vie à la satisfaction des instincts, en transgressant les droits des autres, est la misère morale même. La faiblesse morale résulte de la faiblesse de la foi, et la naissance des valeurs morales tout comme leur permanence est liée à la croyance; et sans le soutien de la foi, l’homme ne comprendrait jamais pourquoi il devrait aimer la vertu ni s’y vouer corps et âme. Chacun, selon ses capacités, se fait son opinion de la façon de préserver les hommes de l’égarement et de la corruption morale. La solution la plus probante en la matière consiste à faire naître chez les gens mêmes, la nécessité de l’autoédification. Il faut réveiller chez eux le sentiment du bien et les inviter à répondre positivement à l’appel de leur nature profonde et à ne dépenser leurs réserves intellectuelles que dans la voie du bonheur. Il est en effet possible de venir à bout des vices moraux, d’ecarter les voiles des ténèbres, et de les remplacer par des valeurs sublimes, en portant davantage notre attention sur les mauvaises conséquences de nos actes, et en renforçant notre volonté. Le docteur Jago écrit dans son livre intitulé: «La force de la Volonté». «Quand nous voulons combattre une habitude détestable, nous devons nous représenter constamment à l’esprit ses conséquences dangereuses puis imaginer l’avantage et l’intérêt qu’il y aurait à abandonner la dite habitude, et se rappeler les scènes et les différents cas où nous- mêmes en avons été victimes. Quand nous nous serons représentés ces scènes, nous cesserons d’être sous l’effet de cette habitude préjudiciable, et nous éprouverons un sentiment de plaisir à nous en être déchargés.» Étant donné la capacité virtuelle de perfection en l’homme, qui est doté de tous les moyens pour se préserver de l’errement, nous devons diagnostiquer les causes de la dépravation puis, à l’aide de la volonté inébranlable les éradiquer du coeur, et créer par la suite un barrage devant nos inclinations incessantes.
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