LE JEUNE DU RAMADHAN-Si on est en voyage et que, avant midi, on revient à la ville de sa résidence habituelle, ou on arrive à n'importe quelle autre ville dans laquelle on a l'intention de séjourner plus de dix jours, et ce, sans avoir cessé l'abstinence préscrite, on doit poursuivre le jeûne. -Celui dont le métier est le voyage (le pilote, le batelier ...) doit accomplir normalement son jeûne, et n'a pas le droit de le rompre pour raison de voyage. Il en va de même pour un chauffeur qui dépasse habituellement la distance légale dans l'exercice de son métier. En revanche, si un chauffeur travaille habituellement dans les limites de la distance légale (44 kms.) et qu'il vienne à la dépasser, il doit cesser son jeûne. -Celui dont le travail est lié au voyage (un vendeur itinérant) ou dont le mode de vie est nomade, comme les bédouins par exemple, ne doit pas rompre le jeûne s'il venait à dépasser la distance légale. -Il est permis de voyager pendant le mois de Ramadan pour éviter de jeûner sans pour autant désobéir à Dieu; mais cela est normalement détestable. 5-La non-maladie Un malade ne doit pas jeûner, si le jeûne risque d'aggraver sa maladie, d'aiguiser sa douleur ou prolonger la période nécessaire à sa guérison. Il suffit que le malade croie à la probabilité moyenne de telles conséquences pour qu'il doive s'abstenir de jeûner. -Un homme sain ne doit pas jeûner, s'il craint que le jeûne ne lui attire un ennui de santé, et à fortiori, s'il en a la certitude. -En revanche, un malade dont le jeûne ne produit pas d'effets négatifs sur la santé, doit légalement et obligatoirement jeûner. -Il n'est pas permis de rompre le jeûne simplement parce qu'on se sent affaibli par la soif et la faim, car celles-ci font partie intégrante du jeûne. La soif et la faim pourraient justifier la rupture du jeûne uniquement si elles provoquaient un affaiblissement très grave ou que cet affaiblissement empêche le jeûneur d'accomplir le travail dont il tire ses moyens de subsistance, surtout lorsqu'il lui est difficile de trouver un autre travail. Dans de tels cas exceptionnels où la rupture du jeûne s'imposerait, il est conseillé de se contenter du minimum nécessaire d'eau et de nourriture. On doit évidemment accomplir le jeûne rompu ultérieurement (par un jeûne de remplacement).
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