ABU ZHAR AL GHIFARIles premiers arrivants étaient les gens de kûfa, de basrah et d'egypte. de kûfa, mâlik al-achtar al-nakhâ`î arriva à la tête d'une délégation d'une centaine de personnes. d'egypte, quatre cents personnes dont abû `umar ibn badil, wahhâb ibn waraqa al-khuzâ`î, kanânah ibn chîr al-hammî et sa`îd ibn harmân al-murâdî arrivèrent à médine. de basrah la délégation venue à la capitale de l'etat islamique comptait deux cent cinquante personnes dont al-hakam ibn heil. après l'arrivée de ces délégations à médine, ceux, parmi les muhâjirîn et les ançâr, qui étaient écoeurés par l'attitude de `othmân et très affligés par ses agissements, se joignirent à elles. et tous les musulmans ainsi rassemblés décidèrent, par consentement mutuel, d'agir de concert et d'accepter de suivre `othmân s'il tenait compte de leur griefs et objections et qu'il donnait des réponses satisfaisantes à leurs questions, ou de le destituer et de le faire remplacer par un calife compétent et noble, s'il se contentait, comme d'habitude, de réponses vagues et évasives. lorsque l'informateur du calife lui rapporta la nouvelle de cette résolution adoptée par le rassemblement de cette masse de musulmans, il admit qu'il avait commis une grosse bévue en appelant ces gens à médine. après mûre réflexion sur la question, il parvint à la conclusion qu'il ne doive pas les recevoir. cette décision était une grande erreur. mais il la prit et se cacha dans sa maison dont il ferma les portes de l'intérieur. À l'arrivée des délégués à la porte du palais de `othmân, celui-ci engagea le dialogue avec eux depuis le toit de la maison. il leur demanda: -"laquelle de mes actions vous paraît-elle injuste? soyez rassurés que j'accepterai toutes vos demandes et que j'agirai comme vous me le demandez. ne vous inquiétez pas, je ne vous laisse en aucun cas chagrinés". les délégués s'écrièrent: -"tu nous as interdit l'eau de pluie et tu l'as donnée à tes proches parents". le calife répondit: -"ne vous en faites pas. ecoutez-moi attentivement. si je vous ai coupé l'eau, c'est parce que je l'avais réservée pour les chameaux offerts en charité. mais si vous tenez à ce que j'en laisse le libre accès à tout le monde je n'ai pas d'objection". les gens dirent:
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