ABU ZHAR AL GHIFARI



selon `abdullâh al-subaytî, bien qu'abû zar ait souffert encore de ses blessures, il continua ses prêches, conduisant les quraych à penser que l'islam se répandait autour d'eux, ce qui les inquiéta sérieusement.

en bref, abû zar quitta le puits de zamzam et se rendit chez le saint prophète. lorsque celui-ci le vit dans cet état pitoyable, il lui dit: «o abû tharr! où étais-tu et pourquoi es-tu dans cet état?». abû zar répondit: «je suis allé à la ka`bah de nouveau. j'y ai fait un prêche et pris un bain de sang. maintenant je viens auprès de toi, après m'être lavé avec l'eau de zamzam».

le saint prophète lui dit: «abû zar! a présent, je t'ordonne de retourner dans ta ville tout de suite. ecoute! lorsque tu arriveras chez toi, ton oncle sera déjà mort. et puisqu'il n'a d'autre héritier que toi, tu seras son unique successeur et le propriétaire de sa fortune. dépense celle-ci pour la propagation de l'islam. bientôt j'émigrerai de la mecque pour la ville des dattiers. tu dois continuer ta tâche chez toi jusqu'à ce que j'eusse émigré». abû zar dit: «oui, mon maître. c'est très bien. je vais partir rapidement pour m'occuper de la propagation de l'islam». (1)
chapitre 3

de retour dans sa tribu

 

après avoir embrassé l'islam, abû zar quitta la mecque pour son pays. selon `abdullâh al-subaytî, lorsque, abû zar prit congé du prophète, il était débordant de foi et l'islam l'avait imprégné complètement. il commença dans sa ville, sa tâche avec grande joie. il était très content qu'allah l'eût guidé vers une foi acceptée par les esclaves, une foi qui satisfait la conscience et que la raison accueille de bon coeur.

lorsqu'il arriva dans sa ville, le premier homme qu'il salua fut son frère unays, lequel fut aussi le premier à être éclairé par la lumière de sa foi. unays s'avança vers son frère pour se jeter à ses pieds en disant: «o frère! tu as passé plusieurs jours à la mecque. dis-moi ce que tu y as fait».

abû zar répondit: «unays! je suis arrivé à la conclusion que tire toute raison saine. après mûres réflexion, j'ai compris que je dois accepter la foi de mohammad. o unays! je ne peux te décrire ce que j'ai senti lorsque j'ai rencontré mohammad et regardé son visage! j'ai eu la sensation que ma poitrine se dilatait. mon coeur était débordé de joie. j'ai tout de suite récité la formule de la foi, ai reconnu sa mission prophétique et demandé à apprendre les enseignements islamiques. ainsi, le saint prophète m'a expliqué les principes de l'islam. o unays! je te demande honnêtement et en toute sincérité de t'incliner, humblement devant allah et de cesser l'adoration de ces dieux en pierres, fabriqués par les mains de l'homme».

lorsque unays entendit tout cela, il s'assit, la tête baissée, et se mit à réfléchir. il se plongea dans un tel état de méditation qu'il se sentait comme intoxiqué. il se rappela tout ce qu'il avait entendu et vu lui-même à la mecque. après un certain temps il revint à lui et dit à son frère: «o frère! mon esprit confirme ta véracité et ma raison me dit de ne pas te désobéir. Écoute-moi donc! j'atteste qu'il n'y a de dieu qu'allah et que mohammad est le messager d'allah».

abû zar fut très heureux de la conversion de son frère unays. aussi, lui dit-il: «maintenant, allons voir notre mère».



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