ABU ZHAR AL GHIFARI



puis ce fut le tour d l'imam al-hussayn de s'exprimer:

«o mon oncle! tu n'as pas à te soucier de quoi que ce soit, puisqu'allah a pouvoir sur toute chose. il peut éloigner de toi tout ennui. sa gloire est sans pareille. o oncle! les gens t'ont rendu la vie difficile et misérable. evidemment tu ne t'en soucies pas. tôt ou tard on quitte ce monde. je prie allah de t'accorder son soutien et de t'armer de patience. o oncle! rien ne vaut l'endurance. aie confiance en allah. il est celui qui dispose de ton destin».

`ammar, très en colère, prit ensuite la parole: «qu'allah ne sympathise pas avec celui qui t'a causé ce malheur et qu'il prive de repos celui qui t'a mis dans le malaise. o abû zar! par allah, si tu avais souhaité le monde de ceux qui adorent ce monde, ils ne t'auraient pas expulsé, et si tu avais approuvé leur conduite, ils auraient sympathisé avec toi. quand tu restes ferme dans ta foi, les assoiffés de ce monde s'inquiètent. toi, tu ne t'inquiètes, pas sachant qu'allah est avec toi. ce sont les amoureux de ce bas-monde qui subissent la plus grande perte».

puis d'autres prononcèrent leurs discours d'adieu.

après avoir écouté tous ces témoignages de sympathie et d'amitié, abû zar éclata en sanglot et dit: «o membres bénis de la famille d'ahl-ul-bayt! lorsque je vous vois, je me rappelle le saint prophète et la bénédiction m'entoure. vous seuls, étiez la source de consolation et de réconfort pour moi à médine. chaque fois que je vous vois, je retrouve la joie du coeur et la tranquillité de l'esprit. de même que je représentais un fardeau pour `othmân à hijâz, de même je suis devenu le fardeau de mu`âwiyeh en syrie. donc `othmân n'aime pas m'envoyer à basrah ou en egypte, car son frère de lait, `abdullâh ibn sarah est le gouverneur d'egypte, et le fils de sa tante maternelle, `abdullâh ibn `Âmer est le gouverneur de basrah. et le voilà qui m'envoie à un endroit dans le désert où je n'ai comme soutien qu'allah. par allah, je sais qu'allah seul est mon secours, et pour lui, je ne me soucie d'aucun désert.»

après avoir prononcé ce discours, abû zar qui était devenu vieux et faible, leva les mains vers le ciel et dit: «o allah! sois témoin que je suis l'ami des ahl-ul-bayt et que je le serai toujours - par amour de toi et de la vie future - et que même si on me coupait en pièces pour que je renonce à leur amour, je ne le ferais pas».

`ali prit la parole et dit: «o abû zar! qu'allah te couvre de sa miséricorde. nous savons très bien que la raison de tes déplacements forcés d'un pays à l'autre, est ton amour pour nous, les membres de la famille du saint prophète».(116)

a leur retour à médine, ces personnages illustres, dont la plupart avaient compté parmi l'entourage immédiat du saint prophète, durent faire face au mécontentement de `othmân.

al-a`thâm al-kûfî écrit à ce propos: «abû zar se mit en route vers rabdhah. `ali et les autres compagnons retournèrent à médine. le calife convoqua `ali et lui demanda pourquoi il était sorti de médine, avec un groupe de compagnons pour dire adieu à abû zar, en violation des ordres du calife. `ali lui demanda s'il était tenu de se conformer aux ordres du calife, quand bien même ces ordres entraient en conflit avec la nécessité d'obéir aux ordres d'allah et à la vérité! puis, il jura par allah qu'il ne le ferai jamais»(117). chapitre 20

un sort pathétique



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