Pphilosophie de l’Islam (Livre 1)La prospérité et le salut
Selon le Coran, l'un des buts des efforts de l'homme consiste à obtenir le "falâh", qui signifie le salut et la prospérité. "Falâh", signifie "cultivateur", celui qui fend la terre et la prépare à la culture, lui confère toutes les conditions nécessaires à la croissance et au développement des graines qui, dans les conditions favorables du sol et de l'eau, germeront et croîtront en hauteur et en volume avec l'aide des forces naturelles. D'une façon similaire, si l'homme s'assure les conditions conduisant à sa croissance humaine spirituelle et à la perfection dans chaque domaine et dans toutes les dimensions de sa nature, il se libérera des entraves de son égoïsme et de ses bas désirs. Il sera capable de tirer grand avantage de ses talents et potentialités, et ses instincts sublimes s'enracineront solidement. On dit d'un tel homme qu'il a obtenu le falâh et qu'il a prospéré. Le Coran déclare que cette prospérité résulte de l'auto-formation(24), de la modification des besoins naturels(25), des bonnes actions(26), des efforts positifs et constructifs(27), de la résistance au mal, de la coopération en vue du bien et de la piété(28), de l'amélioration de l'environnement, de la propagation de la vertu, de la prévention de la corruption(29) et ainsi de suite. 9. Les idéaux et les valeurs
Dans un bond évolutif, l'homme commence à cultiver un idéal pour lequel il s'oublie lui-même et concentre son attention sur la foi et sur les services à rendre à l'humanité. Un stade arrive où, pour la réalisation de son idéal, il abandonne non seulement ses plaisirs, son confort, sa position et sa fortune, mais il sacrifie même sa vie. Un scientifique qui déploie des efforts sincères en vue d'une découverte, ne le fait ni pour servir un tyran, ni pour devenir célèbre, ni pour obtenir une récompense, mais pour enrichir la connaissance et servir l'humanité. Un travailleur social sincère fait des efforts en vue de soulager le malade, aider une personne affligée ou qui a faim, et défendre l'opprimé, et non par une récompense quelconque, ni pour se faire de la publicité, et il ne le fait pas d'une façon formelle ou professionnelle, mais pour l'amour de l'humanité et pour rendre service. Un travailleur idéologique rencontre toutes sortes de difficultés et de dangers et rend des services pour la délivrance d'une nation. Quel nom donnerez-vous à un tel homme et comment interprétez-vous sont travail pour un idéal ? Il n'y a pas de mal à le qualifier d'idéaliste car ce pour quoi il se débat n'existe pas déjà comme une réalité, ni dans la nature, ni dans la société. Il le perçoit seulement comme un idéal dans son esprit et en fait une partie de sa vie. Cet idéal devient une force conductrice qui le pousse à continuer ses efforts jusqu'à ce que, ce qui n'était qu'une simple idée, se réalise et devienne un fait historique. Chaque école idéologique doit avoir un idéal qui, sans être déjà existent comme une réalité, exige des sacrifices pour se réaliser. C'est quelque chose qu'aucune théorie d'inspiration matérialiste ne peut expliquer. Il ne peut être ni jugé d'après un critère scientifique, ni interprété par aucune loi matérielle ou naturelle. Ces mêmes idéaux sont les hautes valeurs auxquelles on doit se consacrer et pour lesquelles on doit se sacrifier. Si vous voulez trouver une personne qui possède vraiment des qualités "humaines", vous devez chercher quelqu'un qui se voue à ces idéaux et valeurs qui dépassent la portée des lois physiologiques et biologiques.
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