Pphilosophie de l’Islam (Livre 2) 2a - L'Islam croit que le monde entier, et tous ses phénomènes, dépendent d'une Vérité Absolue qui transcende la matière, c'est-à -dire, Allah. Le monde, dans son ensemble, y compris l'homme a été créé et il est maintenu par Lui. b - Du point de vue islamique, pour connaître la vraie nature du monde et être conscient de sa relation avec Allah, l'homme doit se tourner vers la révélation, laquelle est une grande source de la connaissance. Ainsi, croire aux prophètes, et à leurs contacts invisibles avec Allah, est une partie de la cosmologie islamique. c - Après la croyance en Allah et à la révélation, il y a la question de l'accomplissement de bonnes actions, laquelle inclut tous les efforts individuels et collectifs en vue du bien-être et du développement humain. L'Islam a une relation étroite avec tous les autres systèmes qui se fondent eux aussi sur ces trois principes. Mais il n'a pas de relation avec les idéologies et systèmes matérialistes et polythéistes. Sur cette base, l'Islam aura des relations étroites spécialement avec les systèmes qui croient à l’Unicité d’ Allah, au vrai sens islamique de ce terme. Si un système croit, lui aussi, en la Vraie Révélation Divine, aux prophètes, et aux Livres divins, la relation de l'Islam avec ce système sera naturellement plus profonde. Le Coran a fait à maintes reprises allusion à cette affinité naturelle entre les différents systèmes divins. Il considère que leur origine et leurs principes fondamentaux sont communs et cohérents. Bien sûr cela ne signifie pas l'adhésion aux croyances actuelles des adeptes de ces religions, ni au contenu de leurs livres religieux existants. Cela signifie seulement une reconnaissance de l'origine divine de ces religions. Le Coran attire l'attention des adeptes de ces religions sur leurs déviations et veut les réformer. 2. L'hostilité que les autres montrent à l'Islam est de plusieurs degrés : a) Parfois, ils s'opposent à l'Islam formellement : Soit ils lancent effectivement une attaque contre la terre des Musulmans, leur vie et leurs biens, ou leur religion, soit ils montrent, au moins, l'intention de le faire. Dans ce cas, ils doivent être considérés comme des envahisseurs et des agresseurs. Il est tout à fait logique que la vie, la propriété et la terre d'un envahisseur ennemi ne soient pas respecté et qu'aussi longtemps qu'il est en guerre contre l'Islam, aucun contact amical ni aucune coopération avec lui ne soient autorisé. C'est là le cas dans lequel la question du Jihâd, de la défense et des règles les concernant se pose. b) Une nation qui n'a pas l'intention d'attaquer ou de trahir la Ummah ou un pays musulman, et qui n'intrigue pas contre eux, ne sera pas considérée comme un agresseur. Si elle signe un traité de paix avec les Musulmans, ou un pacte de non-agression et de respect réciproque des frontières et des droits des uns et des autres, un tel accord sera respecté, et ce, qu'il soit sous forme d'un accord conclu directement entre un pays musulman et un pays non musulman, ou d'une convention internationale à laquelle a souscrit chacun d'eux, et qui prescrit le respect mutuel et la préservation des frontières des autres. Auquel cas le pays non musulman sera en relation de traité de paix avec les Musulmans, et l'accord conclu avec lui sera respecté aussi longtemps qu'il ne le viole, ni manifestement, ni secrètement, par des intrigues ou par une agression. S'il s'avère qu'il ourdit des intrigues contre les Musulmans, il sera considéré, bien entendu, comme un ennemi. L'histoire nous enseigne que chaque fois que l'intérêt de la Ummah l'exigeait, le Saint Prophète concluait un traité de paix et de non-agression, même avec les polythéistes. Ainsi, elle nous apprend qu'en l'an 6 après l'Hégire, il signa un traité avec les polythéistes de la Mecque. Il le respecta et appliqua chacune de ses clauses très scrupuleusement, jusqu'à ce que l'ennemi l'ait pratiquement abrogé lui-même. Ce fut seulement à ce moment-là que le Prophète décida d'entreprendre une action contre l'ennemi pour s'être rendu coupable d'avoir violé le traité. Ainsi, la voie fut préparée à la conquête de la Mecque, laquelle fut effectivement prise en l'an 8 de l'Hégire. Nous remarquons également que durant la période médinoise de sa vie, le Saint Prophète conclut nombre de traités et de pactes.
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