Quel était le signe de Jonas?
"CHRIST" N'EST PAS UN NOM
Aujourd'hui, plus d'un milliard de chrétiens, acceptent aveuglément l'appellation de "Christ" pour désigner Jésus de Nazareth.
Ils se réfèrent à "mille et une" prophéties contenues dans la Bible (Ancien Testament) pour prouver ce qu'ils prétendent, à savoir que Jésus (Que la Paix soit sur lui) était le Messie attendu par les juifs. Laissons de côté pour un moment les "mille prophéties". Examinons plutôt la seule déclaration sans équivoque que fit Jésus (Que la Paix soit sur lui) dans l'Évangile et voyons s'il tint les promesses qu'il avait faites aux juifs.
Nous devons admettre que le mot Christ n'est pas un nom mais bien un titre. C'est une traduction de l'hébreu Messiah qui signifie "oint" et qui se dit en grec "Christos" d'où le terme "Christ". Prêtres et rois étaient oints lorsqu'ils étaient consacrés. La Sainte Bible confère même ce titre à un roi païen Cyrus.
Rappelons nous l'Évangile selon Luc:
"Quand le huitième jour fut accompli, il fut circoncis et fut appelé Jésus, du nom indiqué par l'ange avant sa conception." (Luc 2:21)
Le nom qui fut transmis à Marie pour son fils avant même sa naissance était Jésus (Que la Paix soit sur lui) et non Christ. Ce fut seulement après le baptême, reçu des mains de Jean Baptiste, que Jésus (Que la Paix soit sur lui) déclara être le Christ. Les juifs ne furent pas de ceux qui acceptèrent cela comme une vérité. Ils exigèrent une preuve !
LE MIRACLE COMME PREUVE
Matthieu mentionne que de doctes juifs scribes et pharisiens vinrent à Jésus Que la Paix soit sur lui) et lui dirent
"Maître, nous voudrions voir un signe de ta part:' (Matthieu 12:38)
Ce qu'ils voulaient, en réalité, c'était de la prestidigitation, un tour de magie consistant à marcher sur l'eau, à voler dans les airs ou encore à mettre le pied sur des charbons ardents. C'était le genre de "signe" ou de "miracle" qu'ils attendaient. Insatisfaits, ils le prirent pour un sorcier, un magicien, un charlatan.
PAS D'AUTRE SIGNE QUE CELUI DU PROPHÈTE JONAS
De juste droit indigné, Jésus (Que la Paix soit sur lui) leur répondit:
"Une génération mauvaise et adultère recherche un signe, il ne lui sera donné d'autre signe que celui du prophète Jonas. Car, de même que Jonas fut trois jours et trois nuits dans le ventre du grand poisson, de même le Fils de l'homme sera trois jours et trois nuits dans le sein de la terre." (Matthieu 12:39 40)
"Pas d'autre signe que celui du prophète Jonas (P)", leur répondit Jésus (P). Il ne fit pas allusion à Bartimée, l'aveugle à qui il avait rendu la vue, ni à la femme atteinte d'une perte de sang depuis douze ans, ni même aux deux mille porcs qu'il avait anéantis pour délivrer un démoniaque, encore moins aux trois mille ou cinq mille personnes qu'il avait nourries à satiété avec quelques poissons et quelques pains. "Pas d'autre signe que celui du prophète Jonas", leur répondit Jésus (P). En s'engageant à produire ce signe là et pas un autre Jésus (P) risquait gros, car son titre de Messie (Christ) en dépendait. Jésus s'acquitta t il de sa promesse ? Oui, répond la chrétienté d'une voix unanime sans prendre garde au conseil biblique : "Examinez toutes choses, retenez ce qui est bon !" (1 Thessaloniciens 5:21)
JONAS FUIT L'APPEL DE DIEU
Quel était le signe (miracle) de Jonas (P) ? Pour le savoir revenons au "Livre de Jonas" dans l'Ancien Testament. Dieu ordonna à Jonas (P) d'aller à Ninive pour mettre en garde les Ninivites, afin que "chacun revienne de sa mauvaise conduite et de la violence (attachée) aux paumes de ses mains" (Jonas 3:8). Mais Jonas (P) répugnait à aller donner un avertissement aux Ninivites. Il partit donc à Jaffa, au lieu de Ninive, d'où il prit un bateau, pour fuir le commandement de Dieu. Alors qu'il était en mer, une terrible tempête se leva. Selon les croyances superstitieuses des marins, se dérober aux commandements de son Maître pouvait déclencher pareille tempête. "Venez et tirons au sort, (comme on fait à pile ou face) pour connaître celui qui nous attire ce malheur, dirent ils. "Ils tirèrent au sort, et le sort tomba sur Jonas" (Jonas 1:7). Quoiqu'ayant failli momentanément à sa mission, Jonas (P) se sacrifia spontanément et courageusement, il leur dit: "Prenez moi, jetez moi dans la mer et la mer se calmera envers vous, car je sais que c'est moi qui attire sur vous cette grande tempête." (Jonas 1:12)
MORT OU VIF ?
Puisque Jonas (P) s'offrit généreusement en sacrifice pour les autres, il n'y avait aucune raison que les marins l'étranglent, le frappent d'un harpon, ou lui brisent un membre avant de le jeter par dessus bord. "Prenez moi, et jetez moi (dans la mer)" furent ses propres termes. Maintenant, la question est de savoir s'il était mort ou vif, lorsque le capitaine et son équipage le lancèrent à la mer. N'importe quel petit chrétien étant allé au catéchisme, répondrait immédiatement : Vif ! La tempête s'apaisa. Fut ce une coïncidence ? Jonas (P) fut englouti par un poisson. Dans les entrailles du poisson, était il mort ou vif ? "Vif !" Était il mort ou vif, lorsque "dans les entrailles du poisson, [il] pria l'éternel, son Dieu." (Jonas 2:1) ( Dans l'édition française ce passage correspond à Jonas 2:2.)
Le troisième jour, il le vomit sur la' terre ferme. Mort ou vif ? "Vif' bien entendu ! Que prophétisa Jésus (P) à propos de lui même ? "De même que Jonas [...] de même le Fils de l'homme sera..." "Comme Jonas" dit il. Pendant trois jours et trois nuits Jonas (P) était il mort ou vif? "Vif !" "Vif !" "Vif !" est la réponse unanime, tant des juifs et des chrétiens que des musulmans !
CONTRAIREMENT A JONAS
Si Jonas (P) demeura vivant pendant trois jours et trois nuits, Jésus (P) dut donc également demeurer vivant, dans le tombeau, tout comme il l'avait prédit lui même !
Mais pour leur propre salut, les chrétiens s'accrochent à l'idée de la mort de Jésus (P). De ce fait, à la question "Jésus était il mort ou vif pendant trois jours et trois nuits ?" ils ne peuvent que répondre : "Mort". Il y a donc ici une contradiction flagrante entre ce qu'il annonça et ce qu'il accomplit. Jonas (P) vivant et Jésus mort, contrairement à Jonas (P) ! Jésus (P) avait dit "de même que Jonas" non "contrairement à Jonas". Si sa mort s'avérait vraie, Jésus (P) ne serait pas, selon ses propres critères, le vrai Messie attendu par les juifs. Si ce que l'Évangile mentionnée est authentique, comment pouvons nous blâmer les juifs d'avoir proscrit le "Christ" ?
TROIS JOURS + TROIS NUITS
A cela, un docteur en théologie réplique que, dans le passage en question (Matthieu 12:40), c'est sur le facteur "temps" qu'est mis l'accent "de même que Jonas (P) fut trois jours et trois nuits dans le ventre du grand poisson, de même le Fils de l'homme sera trois jours et trois nuits dans le sein de la terre". "Remarquez dit il que dans ce passage, le terme "trois" se répète "quatre" fois pour souligner que c'est en vertu de la période de temps où Jésus (P) restera dans le tombeau qu'il réalisera sa prophétie, et non en vertu d'une similitude avec l'état de Jonas (P) mort ou vif.
Si c'est le facteur temps que Jésus (P) privilégiait, réussit il à tenir la promesse qu'il avait faite aux Juifs ? Bien entendu ! répondent les dogmatiques chrétiens.
VENDREDI SAINT
Une question se pose alors: "Quand le Christ fut il crucifié ?" "Vendredi !" répond unanimement le monde chrétien. N'est ce pas la raison pour laquelle nous célébrons le "Vendredi Saint" dans tout le monde chrétien de l'Amérique à la Zambie en passant par l'Éthiopie et le Zaïre ? Pourquoi ce vendredi là est il un jour saint ? Parce que c'est ce jour là précisément que le Christ mourut sur la croix, pour nous purifier de nos péchés, disent les chrétiens. Ainsi il mourut sur la croix un vendredi, il y a 1950 ans. "Oui !" disent les chrétiens.
D'après les Evangiles, les juifs étaient pressés d'éliminer Jésus. Dès le lendemain de son procès, qui s'était déroulé en pleine nuit, ils le conduisirent devant Pilate, puis devant Hérode, pour le ramener ensuite devant Pilate. Les personnages influents craignaient le peuple car Jésus était son sauveur, son bienfaiteur. Ses ennemis devaient donc s'en débarrasser au plus vite et ils y parvinrent. Cependant, comme c'était vendredi, ils furent aussi pressés de le descendre de la croix qu'ils ne l'avaient été de l'y mettre, car son corps devait être enlevé avant le coucher du soleil, pour cause de Sabbat. En effet, le Sabbat commençait le vendredi soir à dix heures, et le Deutéronome avait prescrit aux Juifs de ne pas laisser les corps en croix pendant le Sabbat car ils étaient "objets" de la malédiction auprès de Dieu" et "tu ne souilleras pas le territoire que l'Éternel, ton Dieu, te donne pour héritage", poursuit le passage (21:23).
Pour satisfaire aux prescriptions religieuses des scribes et des pharisiens, les disciples de Jésus (P) qui l'étaient "en secret" descendirent son corps de la croix. Ils lui firent la toilette mortuaire selon le rite juif, l'enduirent d'"un mélange d'environ cent livres de myrrhe et d'aloès" (Jean 19:39), et, avant la tombée de la nuit, déposèrent son corps recouvert d'un linceul dans un sépulcre.
POURQUOI "SUPPOSÉ" ?
S'il y a des différences notoires entre les divers cultes et groupes chrétiens, ils sont cependant unanimes sur le fond. Jésus (P) est supposé reposer dans le tombeau la nuit du vendredi, il est également supposé y reposer le samedi et la nuit du samedi. Les chrétiens sont pleinement d'accord avec ceci. Si je répète le terme "supposé" trois fois, c'est parce que les Evangiles ne disent pas un mot sur le moment exact où Jésus (P) sortit du tombeau. Il se peut qu'il ait été emmené, par ses disciples, dans la nuit du vendredi, vers un endroit plus approprié et plus paisible. En tout état de cause, je ne peux assumer la responsabilité du silence des auteurs des Evangiles. C'est pourquoi, je répète le ternie "supposé" trois fois.
Pour clore cette analyse, voyons si Jésus (P) resta trois jours et trois nuits dans le tombeau.
Semaine de Pâques |
Dans la tombe
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