Hadj, Soumission absolue à Dieu



Lorsque le pèlerin entame son entrée dans les rituels sacrés du pèlerinage en prononçant l’expression « Me voilà », il s’engage à faire de toute sa vie un synonyme d’obéissance à Dieu et toute déviation devient une violation de cet engagement, c’est-à-dire, du pacte conclu avec Dieu.

Dieu, le Très-Haut, dit dans Son Noble Livre : ((Il incombe aux hommes -à celui qui en possède les moyens- d’aller, pour Dieu, en pèlerinage à la Maison. Quant à l’incrédule, qu’il sache que Dieu se suffit à Lui-même, et qu’Il n’a pas besoin des mondes)) (Saint Coran III, 97). Il veut ainsi que les Musulmans de tous les pays se réunissent autour de sa Maison Sacrée, qui est la Ka’ba, la seule et unique maison mondiale de l’Islam, pour vivre l’Islam dans sa signification en tant que Nation unie par la religion. Tous s’y adressent à Dieu d’une seule voix pour affirmer leur obéissance à Lui en criant ensemble: « Me voilà, Seigneur, me voilà. Me Voilà, Tu n’as pas d’associé. Certes la Gloire, la Bénédiction et la Royauté sont à Toi. Tu n’as pas d’associé. Me voilà ».

Par ces paroles, chaque Musulman, qu’il soit en devoir de s’acquitter du grand ou du petit pèlerinage, affirme qu’il répond à Dieu par l’affirmative et, en répétant sa réponse, il signifie qu’il ne s’agit pas d’une obéissance pour une seule fois, mais d’une obéissance qui dure pour toute la vie, qui s’incarne par le fait de faire ce qui est ordonné par Dieu et d’éviter ce que Dieu a ordonné d’éviter.

Lorsque le pèlerin entame son entrée dans les rituels sacrés du pèlerinage en prononçant l’expression « Me voilà », il s’engage à faire de toute sa vie un synonyme d’obéissance à Dieu et toute déviation devient une violation de cet engagement, c’est-à-dire, du pacte conclu avec Dieu.

Après cela, il affirme l’unicité de Dieu en disant : « Me voilà. Tu n’as pas d’associé ». Cela équivaut à dire que je ne m’adresserai à aucune autre divinité pour lui obéir et l’adorer en dehors de Toi. Puis il affirme sa reconnaissance envers Dieu en disant : «Certes la Gloire, la Bénédiction et la Royauté sont à Toi. Tu n’as pas d’associé. Me voilà » conformément au verset qui dit : ((Quel que soit le bien que vous possédez, il vient de Dieu)) (Saint Coran XVI, 53). Ces reconnaissances emplissent la raison de l’homme, son cœur et sa conscience, ce qui lui donne le sentiment d’intérioriser Dieu qui devient ainsi présent dans toute sa vie comme l’exprime la Tradition qui dit : « Crains Dieu comme si tu Le voyais. Si tu ne Le vois pas, c’est Lui qui te voit ».

Le pèlerin continue à avancer vers la Mecque en répétant la talbiya (Me voilà…). En y arrivant, il se trouve devant une nouvelle responsabilité à savoir celle consistant à exécuter l’ordre divin qui dit : ((…Qu’ils accomplissent les tours de circumambulation autour de l’antique Maison)) (Saint Coran XXII, 29), cette Maison étant la Qibla, c’est-à-dire l’endroit vers lequel s’orientent tous les Musulmans du monde : ((Tourne donc ta face dans la direction de la Mosquée sacrée. Où que vous soyez, tournez vos faces dans sa direction)) (Saint Coran II, 144).

Le pèlerin fait donc le tawâf (les tours de circumambulation autour de la Maison sacrée), ce qui n’est pas considéré comme un culte rendu à la Maison, car Dieu ne veut que nous adorions des pierres, qu’elles soient celles de la Maison ou de tout autre sanctuaire. Ces tours sont plutôt représentatifs de l’obéissance à Dieu dont la Maison est un signe de Sa miséricorde et de Sa satisfaction.

Faire les tours autour de la Maison de Dieu c’est une façon d’exprimer l’intention de ne plus tourner autour des maisons des injustes pour se rapprocher d’eux, ni des maisons des corrompus et des pervers pour vivre avec eux, ni des maisons des mécréants et des arrogants pour les servir en rentrant du pèlerinage. Faire les tours autour de la Maison de Dieu c’est une reconnaissance de l’unicité de Dieu et tout attachement illégal à d’autres maisons, c’est-à-dire à d’autres autorités est une sorte de polythéisme pratique.

Notre responsabilité islamique

Ainsi l’homme vit le sens de l’action de tourner autour de la Maison et invoque le Seigneur en disant : ((Certains hommes disent : ‘Notre Seigneurs ! Accorde-nous des biens dans ce monde et des biens dans la vie future. Préserve-nous du châtiment du Feu)) (Saint Coran II, 201). Dans cette ambiance spirituelle, le pèlerin connaît l’expérience d’être proche de Dieu en priant derrière le sanctuaire du prophète Ibrâhîm (Abraham) ((Prenez donc la station de Ibrâhîm comme lieu de prière)) (Saint Coran II, 125), et en se rappelant de ((Son Seigneur lui dit : ‘Soumets-toi’, il répondit : ‘Je me soumets au Seigneur des Mondes !’. Ibrâhîm a ordonné à ses enfants et Ya’qûb (Jacob) fit de même ‘Ô mes enfants ! Dieu a choisi pour vous la Religion ; ne mourrez que Musulmans)) (Saint Coran II, 131-132), puisqu’il voulait qu’ils soient musulmans : ((La Religion de votre père Ibrâhîm, c’est lui qui vous a donné le nom de « Musulmans’)) (Saint Coran XXII, 78).

En se rappelant le maître de ce lieu, Ibrâhîm (AS), et sa construction de la Ka’ba avec son fils Ismâ’îl (AS), le pèlerin doit essayer d’être semblable à Ibrâhîm en matière d’Islam et, comme lui, recommander à ses descendants d’être musulmans : ((Etiez-vous présents lorsque la mort se présenta à Ya’qûb et qu’il dit à ses enfants : ‘Qu’allez-vous adorer après moi ?’. Ils dirent : ‘Nous allons adorer ton Dieu, le Dieu de tes pères : Ibrâhîm, Ismâ’îl et Ishâq, -Dieu unique- et nous-nous soumettons à Lui’)) (Saint Coran II, 133).



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