LES DROITS (1)



1 - Une personne qui possède des animaux doit les entretenir. La base de cette sorte d'entretien est la possession.

2 - L'homme doit supporter les dépenses de ses enfants s'ils sont mineurs ou pauvres. De même, on a le devoir d'entretenir ses parents s'ils sont pauvres. La base de cette sorte d'entretien n'est pas la possession, mais les droits naturels. Les enfants ont un droit naturel sur leurs parents, parce que ceux-ci les ont mis au monde. De même les parents ont un droit sur leurs enfants à qui ils ont donné naissance. Cette sorte d'entretien est conditionnée par le besoin.

3 - Un mari doit entretenir sa femme. La base de cette sorte d'entretien n'est ni la possession, ni aucun des droits naturels pris dans le sens ci-dessus. Ces droits ne sont pas conditionnés par le besoin, ni par la pauvreté, ni par l'invalidité ou la faiblesse, etc.

Même si la femme était millionnaire et ayant une rente considérable, et que son mari soit relativement pauvre, il devrait pourvoir aux besoins de la famille, y compris les dépenses personnelles de sa femme. Un autre trait distinctif de cette catégorie d'entretien est qu'à la différence des deux premières sortes d'entretien dont la non-exécution constitue seulement un péché et n'entraîne pas une action en justice, elle est juridiquement exécn que la procédure que l'homme doit suivre pour sortir de l'embourbement de son mariage lui soit spécifique, à lui, et que celle que la femme doit suivre lui soit spécifique, à elle. Le divorce est l'un des domaines où les droits de la femme et ceux de l'homme sont dissemblables.

C'est cette théorie qui représente le point de vue islamique, et que les pays musulmans appliquent, imparfaitement (et non complètement).

La femme moderne ne veut-elle pas de dot et d'entretien ? Nous avons déjà dit que du point de vue islamique, l'homme est responsable des dépenses de toute la famille, y compris les dépenses de sa femme, laquelle n'a pas une responsabilité similaire. Même si la fortune de la femme est plusieurs fois supérieure à celle du mari, elle n'est tenue de faire aucune contribution au budget familial. Si contribution il y a de sa part, elle sera volontaire.
D'autre part, l'homme est tenu de payer les dépenses personnelles de sa femme, mais l'Islam ne l'autorise pas à l'exploiter économiquement ni à l'obliger à travailler dans ce but. A cet égard, l'entretien de la femme est similaire à celui des parents, lequel est obligatoire pour le fils dans certaines circonstances, sans que celui-ci ait le droit, en contrepartie de cette obligation, de faire travailler ses parents.

Sauvegarder les intérêts économiques de la femme L'Islam a sauvegardé les intérêts économiques de la femme d'une façon sans précédent, car, d'une part, il lui a accordé l'indépendance et la totale liberté économiques, il a interdit à l'homme de s'emparer de sa propriété et du fruit de son travail, et il lui a restauré le droit de tutelle -qui était entre les mains de l'homme dans l'ancien monde, et en Europe jusqu'au début du XXe siècle- sur ses propres affaires, et, d'autre part, il l'a déchargée du poids du budget familial, et l'a soulagée du souci de chercher les moyens d'assurer ce budget.
Mais les "occidentalistes", qui veulent critiquer coûte que coûte cette noble loi islamique de l'entretien de la femme, n'ont trouvé d'autre alternative que le recours au mensonge pour justifier leur critique. Ils disent que la philosophie de l'entretien consiste en ceci que l'homme se considère comme étant le maître de la femme, et il l'exploite en la faisant travailler pour lui. De même, prétendent-ils, que le propriétaire d'un animal doit supporter les dépenses d'entretien de celui-ci afin qu'il puisse continuer à le servir, de même, et dans le même but, la loi de l'entretien a rendu obligatoire pour l'homme de fournir au moins le pain et le beurre à sa femme.
En fait, si l'on voulait attaquer cette loi islamique d'une autre façon, en disant qu'elle a trop choyé la femme aux dépens de l'homme, puisqu'elle a fait de celui-ci un serviteur bénévole de celle-là, l'objection aurait été plus recevable que lorsqu'elle est faite au nom de la défense de la cause de la femme.
La vérité est que l'Islam n'a cherché à favoriser ni l'homme ni la femme. Il n'est partial envers aucun d'eux. Il a visé seulement le bien-être de l'un et de l'autre, tout en pensant à leurs enfants communs et à l'humanité tout entière. L'Islam croit que le seul moyen qui permette à l'homme, la femme, leurs enfants, et toute l'humanité, d'atteindre à la prospérité est de ne pas ignorer les lois naturelles et les commandements du Tout-Puissant Créateur.
Comme nous l'avons souligné répétitivement, l'Islam a toujours gardé présent à l'esprit que l'homme est synonyme de besoin, de désir et de recherche de la femme, alors que la femme est synonyme d'indifférence. L'Islam voit l'homme dans le portrait de l'acheteur, et la femme dans celui du propriétaire des biens. Du point de vue islamique, l'homme doit se considérer comme étant le bénéficiaire, dans sa vie commune avec sa femme, et il doit, par conséquent, se charger des dépenses de cette vie conjugale. L'homme et la femme ne doivent pas oublier qu'en matière d'amour, la nature leur a imparti deux rôles différents. Le mariage ne peut être stable et heureux que s'ils jouent convenablement leurs rôles naturels respectifs.
Une autre raison pour laquelle le mari a été rendu responsable de l'entretien de sa femme est que c'est cette dernière qui supporte toutes les souffrances en élevant les enfants. Le rôle naturel de l'homme à cet égard est seulement le plaisir qu'il éprouve dans l'acte sexuel, alors que la femme, elle, doit supporter toutes les peines que provoquent la grossesse, la naissance et l'allaitement des enfants.
Toutes ces fonctions consument son énergie et réduisent sa capacité à travailler. Si la loi avait décidé de ne pas accorder à la femme cette protection normale, et de traiter l'homme et la femme sur pied d'égalité concernant leur contribution au budget familial, la position de la femme aurait été peu enviable. Comme nous le savons, parmi les animaux qui vivent en couple, aussi, c'est le mâle qui protège la femelle et l'aide en lui apportant la nourriture pendant la couvaison.
En outre, sur le plan de la capacité de travail et de l'aptitude à s'acquitter de tâches dures, rudes, productives et économiques, l'homme et la femme ne sont pas égaux. Si les relations entre eux se détériorent, et que l'homme refuse de dépenser quoi que ce soit de son revenu pour sa femme, celle-ci pourrait difficilement résister.
A tout cela s'ajoute le fait que la femme a plus besoin d'argent que l'homme. Les produits de beauté, le maquillage, la tenue vestimentaire, etc. font partie de la vie de la femme et constituent l'un de ses principaux besoins. Ce que la femme dépense dans sa vie quotidienne pour ses produits de beauté est plusieurs fois supérieur à ce que l'homme dépense dans le même domaine. Sa tendance à se faire belle a créé en elle le désir de la diversité et de la variété. Pour un homme, un costume est utilisable tant qu'il n'est pas déchiré, alors que pour une femme, un vêtement n'est portable que s'il a l'air tout neuf. Souvent le vêtement, l'ornement, perd sa valeur dès qu'il aura été porté une seule fois. La capacité de la femme à gagner sa vie est moindre que celle de l'homme, mais ses dépenses sont nettement supérieures.
Le tempérament de la femme, c'est-à-dire sa beauté, sa vivacité et sa vanité, exige qu'elle fasse moins d'efforts et qu'elle ait plus de repos. Si les circonstances l'obligent à travailler dur et à déployer des efforts constants en vue de gagner de l'argent, sa vanité sera blessée. Les soucis financiers feront apparaître sur son front les rides qu'on observe sur le visage de l'homme normalement. Nous avons souvent entendu dire que les femmes occidentales, qui vivent la misère de la vie de l'usine, des magasins, et des bureaux, envient la vie de la femme orientale. Et il va de soi que la femme qui manque de tranquillité d'esprit, pourra difficilement prendre soin d'elle-même ou devenir une source de joie et de bonheur pour l'homme.
C'est pourquoi, il n'est pas seulement dans l'intérêt de la femme, mais aussi dans l'intérêt de l'homme et du climat familial, que la femme ne soit pas obligée de supporter la tâche harassante de gagner sa vie. L'homme aussi aspire à ce que l'atmosphère de la maison soit telle qu'elle lui permette de se détendre et d'oublier ses soucis. Une telle atmosphère ne peut être suscitée que par la femme, lorsqu'elle n'est, elle-même, ni fatiguée, ni soucieuse. Que c'est pénible une situation dans laquelle un homme fatigué et exténué rentre à la maison, pour trouver devant lui une femme encore plus fatiguée et plus épuisée que lui !
Donc la détente, la vivacité et la satisfaction sont de la plus grande importance pour l'homme aussi.
La raison pour laquelle les hommes sont bien disposés à mettre l'argent gagné difficilement à la disposition de leurs femmes, et à leur permettre de le dépenser librement pour leur propre confort, est le fait qu'ils se rendent compte qu'ils ont besoin de leurs femmes pour avoir la paix de l'esprit. Ils réalisent qu'Allah a fait de la femme la source du confort et de la détente de l'homme. Le Coran dit : «De cet être IL a tiré son épouse, pour qu'il se repose auprès d'elle» (Sourate al- A‘râf, 7 : 189). L'homme se rend compte que tout ce qu'il dépense pour satisfaire sa femme, il le fait indirectement pour sa propre satisfaction et son propre bonheur, ainsi que pour apporter un peu de lumière dans sa vie familiale. Il sait que pour que soit possible que sa femme et lui s'apportent réciproquement le confort, l'un d'eux au moins ne doit pas être vaincu par l'épuisement, et que dans cette division du travail, c'est l'homme qui est le plus à même de lutter pour gagner sa vie, et que c'est la femme qui est la plus apte à jouer le rôle de porteur de confort et de détente.
L'homme et la femme ont été créés de telle sorte que, sur le plan financier et matériel, la femme doive dépendre de l'homme, et, sur le plan moral et spirituel, l'homme doive dépendre de la femme. La femme ne peut satisfaire ses besoins matériels sans l'appui de l'homme, et c'est pourquoi l'Islam a enjoint à son mari légitime (seulement le mari légitime) de pourvoir aux besoins de sa femme.
Si la femme veut vivre d'une façon luxueuse, elle doit avoir l'appui de son mari légitime. Autrement, elle aurait à dépendre d'autres hommes, ce qui se produit malheureusement de plus en plus.

Pourquoi décrier tant l'entretien de l'épouse ?

 



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