LES DROITS (2)



Les capacités physiques et sexuelles sont d'autres exigences préalables

 

Il est rapporté dans "al-Kâfî" et "al-Wasâ'il" que l'Imam al-'âdiq a dit que tout homme ayant réuni autour de lui un nombre de femmes sans pouvoir satis faire leurs instincts sexuels, supportera leur péché si elles tombent dans la débauche et l'adultère.

L' histoire des harems nous rapporte beaucoup de cas où de jeunes femmes faisant partie d'un harem furent forcées de recourir à la débauche sous la pression de leur besoin sexuel, ce qui conduisait parfois au crime et au meurtre.
 
 

A présent le lecteur connaît sans doute les causes de la polygamie et sait pourquoi l'Islam ne l'a pas abolie. Il doit pouvoir connaître également les conditions et les limites que l'Islam a prescrites à cet égard. L'Islam n'a pas déprécié la femme avec l'autorisation de la polygamie, bien au contraire, il lui a rendu un grand service. Si la polygamie n'était pas autorisée même là où le nombre des femmes en âge de se marier dépasse celui des hommes, les femmes seraient devenues des marionnettes bon marché entre les mains des hommes. Elles auraient pu être traitées pire que les esclaves, car l'homme reconnaît l'enfant d'une esclave comme étant le sien, mais il ne reconnaît pas la concubine ou la maîtresse comme étant la sienne.

L'homme moderne et la polygamie L'homme moderne répugne à la polygamie, non qu'il veuille se contenter d'une seule femme, mais parce qu'il veut satisfaire son goût de la diversité en commettant un nombre illimité d'adultères dont l'accès est facile et qui lui évitent toute responsabilité. Le péché et l'infidélité ont pris la place de la polygamie. C'est pourquoi l'homme moderne s'oppose à la pluralité des femmes légales, laquelle lui imposerait beaucoup d'obligations et de responsabilités, financières entre bien d'autres. Dans le passé, même pour un homme voluptueux, les occasions de péché étaient limitées. C'est pourquoi il a recouru à la polygamie, et bien qu'il ait fui beaucoup de ses devoirs, il a dû supporter certaines responsabilités vis-à-vis de ses femmes et de ses enfants. L'homme moderne, qui a d'énormes occasions de jouir, ne voit aucune nécessité de prendre le moindre engagement. De là son aversion pour la polygamie.

L'homme moderne emploie les femmes comme secrétaires, dactylos, standardistes, etc. pour son plaisir, et les fait payer par le gouvernement, la société ou l'organisation pour laquelle il travaille, sans sortir un seul centime de sa poche.

L'homme moderne change de maîtresse au bout de quelques jours sans entreprendre de formalités de dot, de pension et de divorce. M. Tshombe était violemment opposé à la polygamie, car il avait toujours à côté de lui une jeune et jolie fille qu'il changeait quand il le désirait. Dans de telles conditions, il n'avait nullement besoin du fardeau de la polygamie.

Nous lisons dans la biographie de Bertrand Russel,

 

qui était un opposant résolu à la polygamie, que deux femmes, outre sa grand-mère, ont joué un rôle important dans sa vie. L'une était sa femme, Alice, l'autre, sa maîtresse, Morrel, qui était l'une des femmes les plus éminentes de cette période, et qui entretenait des relations amoureuses avec beaucoup d'écrivains du début du XXe siècle. Evidemment un tel homme ne supportait pas la polygamie.

Apparemment, c'est à cause de ses maîtresses que Russel a fini par divorcer de sa femme Alice, puisqu'il écrit : «Un jour, alors que j'allais à bicyclette sur un site touristique situé dans la banlieue, j'ai senti subitement que je n'aimais plus Alice.»

1. Le Dr Ali Châyeghân, expliquant le Code civil iranien (p. 366), écrit à ce propos : «L'indépendance dont jouit la femme concernant son propre argent, l'indépendance instituée par la jurisprudence chiite dès le départ, n'existait ni en Grèce, ni à Rome, ni en Allemagne, ni même dans la plupart des pays du monde jusqu'à une date récente. La femme, dans ces nations, était considérée sur ce plan comme un mineur ou un fou, qui n'a pas le droit de disposer de ses biens. En Grande Bretagne, où la personnalité de la femme était complètement éclipsée par celle de son mari, elle n'a été émancipée que par les lois de 1870 et 1882, dans le cadre du Code de la propriété.»

5. Certes il y a la question de la relativité de la morale et de la relativité de la justice qui a ses partisans, et dont nous sommes conscient. Mais nous expliquerons notre point de vue sur cette question plus loin, en prenant en considération les vues de ses partisans.



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