L'HOMME ET LA FOIla différence est évidente entre une action plaisante et joyeuse, et une action pénible et dénuée de plaisir que l'homme accomplit cependant avec satisfaction et contentement. les activités de raison et d'intérêt ne sont ni plaisantes ni intéressantes car elles n'offrent pas un résultat prévisible; elles sont cependant satisfaisantes. l'homme et lanimal ont en commun le plaisir et la douleur. mais l'homme est seul à éprouver le sentiment de satisfaction, de contentement ou de haine et d'insatisfaction ainsi que le pouvoir d'espérer. la satisfaction, la haine et l'espoir font partie du domaine du rationnel et de la pensée humaine et non de celui des sens et des perceptions sensorielles. nous avons dit que l'homme accomplit ses activités de raison et d'intérêt sous l'influence de sa raison et de sa volonté, contrairement aux activités de plaisir qu'il accomplit sous l'effet de son désir et de ses sens. agir à partir de la raison signifie que la faculté rationnelle voit à l'horizon lointain un bienfait, un plaisir ou une perfection, qu'elle découvre la voie qui y mène - bien que celle-ci soit parfois difficile - et qu'elle planifie pour y parvenir. agir à partir de la volonté signifie que l'homme possède une force liée à sa faculté mentale et chargée du rôle d'exécutant des décisions de la raison. elle parvient parfois à faire exécuter les projets de la pensée et de la raison malgré l'opposition des caprices, des désirs et des penchants naturels. la nature de la phase de la jeunesse pousse l'étudiant universitaire, par exemple, à dormir, à manger, à boire, à se reposer, à samuser et à jouer. mais l'intellect dessine devant lui le mauvais résultat d'un tel comportement ainsi que lavenir brillant qui lattendrait s'il faisait des efforts, peinait et sabstenait des plaisirs. il lui recommande de choisir la seconde voie, car il y va de son intérêt. là , l'étudiant préfère suivre les directives de la raison plutôt que celles de sa nature. bien que le goût amer d'un médicament déplaise au malade, celui-ci en prendra et le supportera, par obéissance aux ordres de la raison et de la volonté qui contrôlent les désirs. plus la raison et la volonté sont solides, plus leur emprise sur la nature humaine et ses penchants se renforce.
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