L’unité entre les shiites et les sunnites



Aujourd’hui, il y a mille millions de Musulmans dans le monde, ce qui donne un milliard dont nous nous vantons ! Et 90 pour cent de ce milliard sont de la branche Sunnite. Nous avions arrêté de remettre les biens, alors Allah(SwT) a choisi une nation que nous méprisions tous. Les Iraniens ! Les Shiites ! L’histoire a été très dure pour nos frères en Iran dont le gouverneur était le Shah, et son nom était Mohammed. Imaginez, le nom de cet homme était Mohammed et vraiment, ce n’était pas un croyant. Cela est difficile pour nous d’imaginer aujourd’hui, une fois que vous vous rendez à ce pays et que vous entrez dans les détails et découvrez ce qui se passait, que cet Iranien qu’est le Shah semble être un étranger… Si Hitler conquérait cette terre et l’oppressait, nous comprendrions alors. Si les Russes conquéraient le peuple, nous pouvons le comprendre. Mais voici que c’est un homme qui est supposé être un Iranien, parlant le Persan, dont le nom était Mohammed ; et regardez ce vers quoi il s’abaissait. Durant soixante ans, il avait interdit les prières du vendredi (jumu’a). Soixante ans. Nous avions comparé l’Iran au Shah et le Shah à l’Iran. Pour nous, ils étaient des termes synonymes. Mais lorsque vous rentrez dans les détails, vous apprenez que le Shah et le peuple iranien étaient tous deux séparés. Ils étaient en vérité étrangers l’un de l’autre.

Maintenant, concernant ma visite en Iran et mon impression. Commençons par le lieu où j’ai eu le premier agrément de cette fraternité iranienne, et c’était à Rome. Premièrement, je l’ai senti, puis certains de mes compagnons l’ont senti à l’aéroport de Rome. Nous attendions de prendre l’avion, et nous avions quelques problèmes avec les visas, et la responsabilité de surmonter ces problèmes avait été donnée à l’un de nos hommes. Il est donc allé à l’office aérien d’Iran et il a parlé de notre problème à une jeune femme portant le vêtement Islamique complet, avec son corps bien couvert. C’était magnifique, juste magnifique à voir. Et je veux dire que lorsque vous regardez ces gens dans cette tenue, vous voyez que ce sont de magnifiques personnes. Il y avait donc une dame à Rome ; et vous, frères, auriez du voir la façon avec laquelle elle a traité ces problèmes. Puis une personne est venu vers moi et m’a dit : « Si tu veux voir une vrai fille iranienne Musulmane, tu devrais venir », et j’y suis allé et d’autres sont allés et nous avons vu. C’était le premier parfum que nous avions eu de la communauté iranienne à Rome.

Lorsque nous avons atterri en Iran, nous avons été emmenés à un hôtel cinq étoiles qui était là avant la révolution, connu comme étant l’hôtel Hilton, mais il portait maintenant le nom d’Hôtel Istiqlal. Puis nous avons été emmenés dans les environs. Des lieux intéressants. Je vais vous raconter certaines des choses que nous avons vues et j’essaierai de décrire les sentiments que l’on y a. Si je m’en souviens bien, la première chose que nous avons visité était le cimetière Behesht Zahra. « Behesht Â» signifie « paradis » en Persan et Zahra est le titre de Fatima Az-Zahra(AS), qui était la fille du Prophète Mohammed(S). Et « Zahra Â» signifie la « radieuse ». Il était donc nommé « le radieux paradis ». Et avant d’arriver en Iran, j’avais vu au sujet du cimetière Behesht Zahra. Et je me souviens que lorsque l’imam Khomeyni était arrivé à Téhéran, il avait effectué une excursion au cimetière. Je songe : pourquoi quelqu’un se rend au cimetière ? Pour faire un du’a (invocation) ? Oui. Pour les âmes des défunts ? Oui. Et lorsque vous pensez aux cimetières d’ici, en Afrique du Sud, vous pensez à Brookstreet et Riverside. Vous ne pouvez imaginer que ce cimetière est de plusieurs kilomètres carrés. Vous ne pouvez pas imaginer. C’est un grand terrain ouvert où environ un million ou deux millions de personnes peuvent être reçus. Et les gens se rassemblent ici, car c’est le lieu le plus simple où les gens peuvent relâcher leur bagage émotionnel et spirituel, car se trouvent ici les martyrs. Il y a eu 70000 personnes, ou environ, qui sont tombés en martyre dans cette révolution, et 100000 estropiés. Des gens non armés avec seulement le slogan « Allahu Akbar Â» (Allah est le Plus Grand) pour armes ont fait tomber la plus puissante force militaire du Moyen-Orient.

Nous nous sommes donc rendus à ce cimetière. Il y avait environ un million de personnes. Il y avait des hommes, des femmes et des enfants, et nous étions grandement inspirés par l’enthousiasme et le sentiment de nos frères et sœurs d’ici. C’était la mi-hiver, et les hommes, les femmes et les enfants s’asseyaient sur le sol froid durant des heures sans interruption. A la mi-hiver, sur le sol, sans tapis ou chaises ! Une nation qui peut endurer cette discipline durant des heures, vous pouvez imaginer quel destin Allah(SwT) a prévu pour eux. Un jour ou deux jours plus tard, sur mon programme, j’ai lu « cimetière Behesht Zahra », de nouveau. La première fois, nous étions allé pour une conférence, mais nous avions vu les tombes, des gens lisant des poèmes de tristesse et lisant des du’as, et j’ai pensé que cette seconde visite serait redondante. Pourquoi quelqu’un devait-il y aller une deuxième fois ? J’avais vu ce qu’est un cimetière. Mais tous mes compagnons étaient en train d’y aller, et j’ai pensé que si tous les autres y allaient, ce ne serait pas bien pour moi de rester à l’hôtel, me reposant, alors que tous mes compagnons allaient dans ces bus pour un cimetière. Mais je m’y suis rendu et je suis devenu très joyeux. Et la seconde fois où je m’y suis rendu, c’était un jeudi après-midi, et les jeudis, en Iran, sont comme les samedis pour nous. Des dizaines de milliers de gens étaient dans le cimetière. C’était une coutume. C’était comme l’aïd. Des dizaines de milliers de personnes étaient là, pour quoi d’autre si ce n’est de charger leurs batteries spirituelles ? C’était un rappel constant pour ne pas oublier. « Mon fils a donné sa vie pour l’Islam » ou « mon père a donné sa vie pour l’Islam », et ils donnaient leur vie pour l’Islam. Avec une telle sorte de système, tout jeudi est une injection spirituelle et un rappel sur le fait qu’ils sont bien disposés à donner leur vie pour l’Islam.

Il y avait un hôtel de ville qui recevait 16000 personnes, comparé au plus grand hôtel de ville en Afrique du Sud qui est le Good Hope Center à Cape Town, pour 8000 personnes. Il avait été construit par le Shah pour se vanter de son « mythe aryen ». Il ne se vantait pas seulement car il était le shahanshah ou le roi des rois, mais aussi parce qu’il était l’aryamehr, la lumière des Aryens. Quelle est cette maladie aryenne ? Rappelez-vous d’Hitler se vantant d’être aryen car les Allemands sont aryens. Et les Hindous se vantant d’être aryens. Si mon peuple, le peuple gujrati, n’était pas Musulman, nous nous serions aussi vantés d’être aryens. L’ancien Shah affirmait être la lumière des Aryens et il a construit ce monument comme un hommage. Il a construit un autre monument, dépensant des millions, pour commémorer son ancêtre Cyrus le grand, un païen, un mushrik (polythéiste), et gaspillant la richesse de cette nation pour ce projet. En 1984, il était supposé que les Jeux Olympiques mondiaux aient lieu à Téhéran pour encore élever son ego. Dans cette ville, nous avons vu de l’athlétisme, de la gymnastique et de l’acrobatie.

Malheureusement, nous, les Musulmans, sommes ici en Afrique du Sud comme la méduse, c’est-à-dire que nous nous sommes rendus nous-mêmes en méduses. Nos jeunes hommes ne participent pas dans ce genre d’activité. Qui fait ici de l’athlétisme, de la gymnastique, de l’acrobatie ? Nous ne faisons pas cela ici. Ce n’est pas pour nous. Qui court ? Vous savez, les jeunes gens, ici, lorsque je les rencontre, je leur serre la main et ils sont comme des méduses. Presque tout jeune homme que vous rencontrez en Iran apparaît être un athlète. Ils font des sports selon une norme mondiale et cela fait se ressentir joyeux. Ils ne sont pas en train d’exposer l’Iran. Ils ne parlent pas au sujet de l’Iran : « Nous sommes iraniens, nous sommes aryens » ; au lieu de cela, ils parlent de l’Islam, de l’Islam, de l’Islam. Il n’y avait pas une seule fille mi-nue, pas une seule fille qui était mi-nue ici. Si le Shah avait cette méthode, s’il était en vie et l’organisait, il y aurait eu des filles à moitié nues pour que toute personne la regarde et donne un banquet à ses yeux. En Iran, toute chose est Islamique pour renforcer la morale des gens, élever les hommes et les femmes par milliers.

Nous étions émus, nous étions émus de voir nos enfants, nous ressentions comme s’ils étaient nos enfants, nos propres frères et sœurs, nous étions vraiment très émus. Nous voyons ces choses comme si c’étaient des actions que nos enfants peuvent faire. Puis nous sommes passés par une parade militaire avec différents groupes d’hommes iraniens, et il n’y avait pas de manque de main-d’œuvre. Vous savez, certaines personnes veulent aller aider nos frères iraniens. Al-Hamdoulellah, il n’y a pas de manque de main-d’œuvre, ils ne veulent que les outils, et les armes. Si les Iraniens avaient les armes militaires que les Israéliens avaient, tout le Moyen-Orient aurait été vite affranchi de toute intervention étrangère. C’est une nation qui peut le faire. L’esprit est là ; l’esprit du djihad et chaque homme et chaque femme de cette nation. Il semble que toute la nation est impliquée dans la promotion de l’Islam. Nous sommes en train de parler de 20 millions de personnes qui peuvent entrer dans le champ de bataille. S’ils avaient les armes et les matériaux, tout homme, toute femme et tout enfant pourrait se rendre faire le djihad.

Puis nous avons visité les prisonniers de guerre iraqiens. Comme vous le savez, lorsque cette guerre a commencé, l’Iraq a attaqué l’Iran. Tout le pays était agité. L’Iraq a senti ce que les Juifs ont fait aux Arabes en six jours, alors ils voulaient le faire aux Iraniens en 3 jours, et le monde entier pensait qu’en une semaine, l’Iran allait être en miettes. Et savez-vous combien de temps cela dura ? Cela dura un an et demi, et même plus. Au début, il y avait vingt chances contre une contre eux en hommes et matériaux, et les Iraniens ont modifié les tableaux et ont fait passer les chances à trois contre une, toujours à leur encontre. Et ils étaient capables de les repousser. Ils ont repris tout leur territoire et une colline nommée Allahu Akbar. Avant que je ne vienne en Iran, le Dr. Khaled Siddiqui, de Grande-Bretagne, a remarqué en plaisantant : « Vous, les hommes, avez la moitié d’une chance de devenir martyrs (shahid) ». C’était une plaisanterie et cela est devenu presque vrai. Alors que nous sommes sortis d’une ville sur le front de guerre, il y avait un champ de tanks. Et nos jeunes hommes sont sortis des bus et ont commencé à grimper dans les tanks, prenant des photos pour montrer aux gens une fois de retour.

Puis un des tanks dans la cour est sorti pour une démonstration d’entraînement sur la manière dont il fonctionne, et soudain, nous avons entendu un coup de feu et à distance, nous avons vu de la fumée venant de quelques endroits, et quelques jeunes hommes ont été effrayés et ont commencé à se cacher derrière les buissons, et il est advenu que nous étions sous l’attaque des Iraqiens. Et des bombes explosaient tout autour de nous, et Allah(SwT) nous a protégés. Rappelez-vous que Khaled avait dit que nous avions la moitié d’une chance de devenir des martyrs ; cela est même devenu une chance entière. Nous avons rendu visite aux blessés de la guerre et aucun ne se plaignait de ce qui leur était arrivé. Un homme avait la jambe amputée, et il n’y avait pas de larmes ; je ne vis jamais une larme de quelqu’un, et ils demandaient s’il était possible de retourner au front. Leurs regrets n’étaient pas concernant leurs blessures, mais sur la raison pour laquelle ils ne pouvaient retourner combattre au front et devenir shahid (martyr), ce qui est ici l’ambition de tout Musulman.

Nous avons rendu visite aux prisonniers de guerre ; les Iraniens avaient capturé 7000 prisonniers de guerre et ils semblaient être en bonne santé, bien habillés et bien nourris. Un de mes amis était intéressé à connaître premièrement ce que les prisonniers iraqiens ressentaient concernant leur condition. Et toute personne qu’il a interrogée a dit qu’elle était très bien soignée. Alors j’ai eu une idée. Certains étaient là depuis plus d’un an et d’autres depuis quelques mois, et je me suis demandé combien de personnes s’étaient suicidées. J’ai interrogé chaque groupe de prisonniers de guerre et ai demandé à chaque groupe combien de personnes avaient commis un suicide. Ils dirent « pas un ». Puis j’ai demandé au prochain groupe et ainsi de suite. Pas une seule personne ne s’était suicidée parmi les 7800 prisonniers de guerre. Et si nous regardons notre soi-disant pays occidental civilisé d’Afrique du Sud, 46 personnes se sont suicidées dans nos prisons cette année seulement, et elles sont bien nourries, bien habillées, ont leurs propres cellules et 46 se sont suicidées jusque là. Et si les gens ne sont pas bien traités, certains voudront trouver une issue facile, mais il n’y a pas eu une seule personne qui ait commis un suicide parmi les 7800 prisonniers de guerre.



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