HISTOIRE DE L’ISLAM La seule chose qui faisait la fierté des Arabes avant l’islam était leur engouement pour la poésie et la rhétorique dans l’éloquence. Le poète se définissait comme le griot, le sage, le journaliste et le messager de la tribu qui maîtrise bien les ascendances. On utilisait les vers poétique pour annoncer la guerre à une tribu. Les caravanes de littérature choisissaient surtout les marches pour les démonstrations. Les poètes rivalisaient dans leur génie pour se faire le mérite de meilleur poète. Objet de fierté pour la tribu qui se voyait distinguer par l’affichage des œuvres poétiques de leur champion sur la Ka’ba. « Les sept accrochés » sont les plus grands poèmes jamais produits dans la péninsule arabique. Il s’agit de sept poèmes les plus esthétiques qui sont restés longtemps accrochés à la Ka’ba. La beauté expressive de la poésie arabe n’avait rien avoir avec l’influence d’une quelconque civilisation ou la musicologie. Les thèmes et les sources d’inspiration de cette poésie provenaient beaucoup plus de l’amour, les boissons alcooliques, la femme, l’épopée et les sujets d’ordre tribaux. Elle tenait surtout sa beauté sur les mots et les expressions. LES ARABES ET LES CIVILISATIONS VOISINANTES Comment admettre que les Arabes soient entourés de deux grands empires civilisés comme l’Iran et la Rome et demeurés ainsi en arrière, alors qu’ils entretenaient des relations commerciales ensemble. Pour mieux comprendre cela, il faut rappeler que la situation géographique et le manque d’intérêt géopolitique digne de ce nom pour vouloir explorer une région désertique sont les raisons pour lesquels non seulement l’Arabe n’a pas été aussitôt colonisé, mais aussi n’a pas profiter des bienfaits de la civilisation. Toutefois, les Arabes auraient profité de la civilisation à travers le commerce, les principautés vassales à l’Iran et Rome (Ghassan et Heirah) et la présence des Juifs et des Chrétiens. Certains chroniqueurs exagèrent sur le rôle de ces facteurs dans la vie des Bédouins. Ils sont d’avis par exemple que les relations perse arabe et arabe romaine ont imprégner les Arabes de la civilisation de ces deux empires. Car au cours des voyages commerciaux qu’ils effectuaient, les Arabes ont pu comprendre à quel point les Iraniens et les Romains étaient émancipés et la grande différence qu’il y avait entre les eux et ces peuples. Tout comme on peut le remarquer dans les vestiges de la littérature de l’époque avant l’islam. Les contes et légendes iraniens et romains ont été colportés par les voyageurs et les commerçants iraniens. Cette littérature a eu des effets sur la vie des Arabes. Le va et vient des personnalités du Hijâz entre ces deux pays n’a certes pas apporté quelque chose aux Arabes. La littérature persane et romaine arrivait à peine aux Arabes. Et quand bien même ils transmettaient quelque chose des autres, on constatait qu’il y avait toujours des déficits. Certains proverbes de Souleymane et des récits romains et perses sont truffés de invraisemblance. Bref, les Arabes n’avaient pas une connaissance structurée à cause des facteurs tels que : 1- Sa position géographique (les montagnes, les mers, les déserts) qui l’isolaient pratiquement de ses voisins. 2- Le grand écart existant entre le savoir vivre social arabe d’une part et les sociétés organisées de la Rome et de la Perse d’autre part.
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