HISTOIRE DE L’ISLAM



Les historiens parlent du dédain des Arabes en ces termes : « Bani Tamim fut frappé d’une terrible disette et l’empereur iranien Chosroes ne leur donnait jamais l’occasion d’exploiter les terres irriguées de la région d’Irak. Les Arabes furent obligés d’envoyer Hâjib ibn Zarâra négocier avec L’empereur pour avoir son agrément. Ce dernier leur dit : « vous autres les Arabes êtes des traites. Si nous vous autorisons à mettre en valeur cette région, vous allez soulever des émeutes et monter ce peuple contre moi afin de me faire chuter ». Hâjib réagit : « Je vous garanti que de pareille situation ne verront jour. Quelle garanti avez-vous, demanda Chosroes ? Je consigne mon arc près de toi, proposa Hâjib. Proposition qui fut acceptée. Il laissa son arc qui était pour lui un signe d’honneur et de courage. C’est ainsi qu’il réussit à obtenir l’autorisation d’exploitation des terres d’Irak entre les deux rivières. Après la mort de Hâjib, son fils Atâr récupéra l’arc de son père. Les Arabes de Bani Tamim s’inspirèrent de ce model de négociation pour traiter avec l’empire perse. Ce qu’ils considéraient donc comme un signe d’honneur et de fierté.

D’autre part, la tribu Shîbân avec la contribution des Ajali et des Yashkourâ avaient vaincu les Khousrou et les Parwizs lors de la guerre de « Zi Qâr ». Cette victoire paraissait pour eux comme un vrai motif de fierté et de gloire. Et même comme ils avaient gagné, ils les regardaient avec méfiance et avait toujours peur lorsqu’ils pensaient à eux. Les Arabes n’avaient pas le courage de considérer cette victoire comme la victoire des Arabes sur les non Arabes, mais plutôt comme un fait du hasard et une gloire pour trois tribus ayant combattu. Tellement ils se donnaient de zèle pour cette victoire que le poète Abou Tamâm se vantait dans ses poèmes sur l’honneur que l’empereur Chosroes fit en acceptant l’arc de Hijâb : « Si un jour un Tamîm vante la valeur de son arc et le considère comme motif de fierté et de grandeur, vos épées renverseront le pouvoir de ceux qui confisquèrent l’épée de Hâjib ».

 

L’EPOQUE DE L’OBSCURANTISME

 

On entend par époque de l’obscurantisme la période de la vie des Arabes avant la révélation islamique. Les Bédouins de cette époque sont désignés par « les ignorants. Cette qualification, selon les témoignages historiques, est inspirée du saint Coran car les musulmans l’employaient pour distinguer l’époque avant l’islam. Certains historiens contemporains situent ce temps entre cinquante et deux cents ans avant la suscitation du prophète (ç) Mouhammad (ç) que les salutations de Dieu et ses bénédictions soient sur lui et sur les membres purifiés de sa famille.

Quand bien même le terme « ignorent » dérive de l’ignorance, il n’est pas opposé ici à la science, mais plutôt à la maturité d’esprit et de discernement. C’est vrai que les Arabes d’avant étaient des analphabètes qui n’ont jamais été à l’école, sans science ni technique. Mais, si le saint Coran les considère comme des ignorants, c’est non seulement parce qu’ils ne savaient rien, mais en plus ils faisaient des choses irrationnelles. Ils étaient beaucoup plus guidés par les superstitions et certains comportements tels l’orgueil, la haine, la vantardise et l’esprit de revanche aveugle que l’islam est venu condamné après. Les Arabes étaient des gens qui servaient moins en moins de leur cerveau. L’emploie de ce terme dans le saint Coran a une telle connotation :

- L’espérance des gens du livre qui voulaient que le prophète (ç) que les salutations de Dieu et ses bénédictions soient sur lui et sur les membres purifiés de sa famille agisse selon leur désir est considérée comme de l’ignorance par ce verset : « Est-ce donc le jugement du temps de l'ignorance qu'ils cherchent? Qu'y a-t-il de meilleur qu'Allah, en matière de jugement pour des gens qui ont une foi ferme? » (Sourate Mâ’ida 5 :50)

- Allah pointe le fanatisme aveugle des Arabes comme une sorte d’ignorance : « quand ceux qui ont mécru eurent mis dans leurs coeurs la fureur, [la] fureur de l'ignorance... puis Allah fit descendre Sa quiétude sur son Messager Ainsi que sur les croyants, et les obligea à une parole de piété, dont ils étaient les plus dignes et les plus proches. Allah est Omniscient ». (Sourate Fath 48 : 26)

- Les femmes du prophète (ç) que les salutations de Dieu et ses bénédictions soient sur lui et sur les membres purifiés de sa famille ont été mises en garde contre le comportement de coutume à l’ »poque de l’ignorance : sourate 33 : 33



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