HISTOIRE DE L’ISLAM



La reconstruction exigeait que les ruines soient détruites. Les Mecquois par superstition hésitèrent longtemps avant d’approuver cette idée. Enfin un des notables de la cité s'avança. Tout en prononçant des prières, il donna le premier coup de pioche. Les autres attendirent quelques instants, puis ne voyant aucun mal tomber sur l’autre, ils se mirent eux aussitôt au travail de déblaiement. On arrêta la démolition au niveau de la fondation que le prophète (ç) Abraham (as) avait posée lors de la construction originelle ; bases faites de pierres vertes. On décida alors de rebâtir le sanctuaire sur l'ancien emplacement.

La Ka’ba était un cube, une chambre à quatre murs. Les matériaux rassemblés étant insuffisants pour ériger un bâtiment semblable à celui qui datait de l’époque d’Abraham (as), on décida de couvrir une partie et de laisser une autre sans toit. On décida d'augmenter la hauteur par rapport au bâtiment précédent. Placer la porte d'entrée de telle façon que l'accès exigeât une passerelle fut envisagé. Ce qui devait régénérer au fonctionnaire détenant la clé de la porte des revenus. Dans la partie sans toit, l'accès était libre, et on l'employait pour prêter des serments et autres actes solennels.

Lorsque les murs commencèrent à s'élever et que vint l'heure de placer « la Pierre noire » à sa place, éclata une grave querelle. En effet, Chacun des clans voulait avoir l'honneur de marquer l’histoire par le placement de la pierre. D'aucuns allèrent jusqu'à apporter un récipient plein de sang, et en jurant de ne jamais céder et étaient près prendre leurs épées pour se battre. Les travaux furent interrompus, jusqu'à ce qu'un vieux notable suggéra de soumettre le différend au sort et dit : « Laissons l’affaire à Dieu, et acceptons comme arbitre la première personne qui va viendra ici maintenant ». Allah voulut que ce fût Mouhammad (ç) (ç). On avait confiance en son honnêteté. Il fit apporter une étoffe, l'étendit par terre, puis plaça la pierre noire sur l'étoffe, et appela les représentants de toutes les tribus pour soulever l'étoffe ; puis il mit la pierre lui-même à l'endroit voulu. Tout le monde en fut satisfait.

D'après Jâbir ibn Abdoullah, alors que l'Envoyé d'Allah transportait avec Abbas des pierres pour la reconstruction de la Ka’ba, Abbas lui dit: « Pourquoi ne pas enlever ton pagne et le mettre sur tes épaules au-dessous des pierres? ». Le Prophète (ç) ôta son vêtement et le plaça sur ses épaules, mais il tomba bientôt évanoui; fixa ses yeux sur le ciel; puis se leva en s'écriant: « Mon pagne! Mon pagne ». Il le remit ensuite autour de ses reines. (Mouslim n°514)

La construction terminée, on la décora de statues et de fresques à l'intérieur comme à l'extérieur. On raconte que 360 idoles furent placées autour de la Ka’ba. L'édifice, érigé pour le Dieu unique, devint ainsi un panthéon. Cela dut donner beaucoup à réfléchir à ceux des habitants qui avaient une notion plus élevée de la religion, et qui virent les pratiques religieuses dégénérer en culte d'idolâtrie.

 

ALI DANS LA MAISON DU NOBLE PROPHETE

 

Une disette éclata à la Mecque quelques années avant la révélation. Abou Talib avec sa situation déjà précaire n’arrivait presque plus joindre les deux bout avec les enfants. Mouhammad (ç) suggéra à Abbas l’un de ses riches oncles d’aider Abou Talib des charges qu’il avait sur l’épaule en prenant chacun un enfant. Abbas approuva l’idée du prophète (ç) est tous deux se rendirent chez Abou Talib et discutèrent du sujet. Il ne trouva pas d’objection à être assister par les siens. Abbas choisit volontiers Ja’far et le messager pris Ali qu n’était qu’un petit garçon. Depuis ce temps, Ali est resté sous l’éducation du prophète (ç) jusqu’à la révélation et demeure le premier homme à avoir embrasser l’islam.(Sirat ul nabawiyya de Ibn Hishâm, t1, p262).

Cette prise en charge de Mouhammad (ç) se présent comme le désir d’essayer de compenser les efforts que son oncle Abou Talib fournit pour l’élever. Son choix porté sur Ali se justifie par le fait qu’il voyait en celui-ci un garçon sage et doué. Il affirma d’ailleurs après : « j’ai choisi celui que Dieu a choisi pour moi ». Il l’aimait comme un fils et n’a jamais désisté un instant dans son éducation. Ibn Abbas, l’un des cousin du prophète (ç) (ç) dit : « Je demanda à mon père Abbas ibn Abdoul Moutallib : lequel des enfants du prophète (ç) faisait l’objet d’une affection particulière ? Ali ibn Abou Talib, répondit-il. J’ai demandé aux enfants du messager de Dieu. Il dit : le messager d’Allah aimait Ali plus que ses propres enfants. Depuis son enfance il ne se séparait de lui, sauf quand il voyageait pour les affaires de Khadidja. Nous n’avons vu aucun père voué de l’affection à son fils comme le prophète (ç) (ç) vouait de l’affection à Ali  Â». (Ibn Abi Hadid, t1, p15).



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