HISTOIRE DE L’ISLAM SANCTIONS SOCIO ECONOMIQUES DE BANI HASHIM Face à leurs échecs de négociation auprès d’Abou Talib d’une part et au près du Négus d’autre part, les Qorayshites adoptèrent d’autres mesures nettement plus sévères que les précédentes pour contrer les progrès de l’islam qui voyait ses rangs grossir par des figures de marque de différentes tribus qui s’islamisaient chaque jour. Les pressions sociales et économiques furent les mesures prises. Ils espéraient ainsi les obliger à abandonner l’islam ou à cesser de soutenir le prophète (ç). Une lettre issue d’un conseil des notables Qorayshites décida qu’aucune femme hashimite ne soit demandée en mariage, qu’on ne leur donne aucune femme en mariage, ne rien acheter et ne rein vendre au gens de la tribu Hâshim. Sans oublier que les sources de revenu des Mecquois étaient essentiellement basées sur les activités commerciales et que les Qorayshites étaient les seuls qui contrôlaient le commerce dans la cité. Une telle décision rimait carrément avec la mise au ban complète des gens appartenant à la grand famille Hâshim et Abou Talib. Avec une telle stratégie, les Qorayshites étaient certains que les Hâshim se soumettront rapidement aux normes. La rupture des liens de mariage avec les Hâshimites avait une conséquence sociale qui consistait à rompre avec eux familièrement. Suite à cette lettre, tous Hâshimites, musulmans comme non musulman (en dehors d’Abou Lahab), se réunirent dans la fameuse vallée d’Abou Talib et purgèrent pendant trois ans une peine dont l’accusation était soit d’avoir accepté l’islam, soit avoir assisté ou soutenu son messager. Abo TAlib avait décidé de réunir les siens en ce lieu parce qu’il savait que les Qorayshites n’allaient pas s’en tenir seulement à des sanctions, et qu’ils tenteraient de vouloir supprimer le prophète (ç) d’une manière ou d’une autre. Même étant dans cette vallée, Abou Talib changeait chaque fois le lieu de repos du prophète (ç) pour éviter tout incident imprévu. Les oppresseurs veillaient nuits et jours afin qu’aucune aide ne soit apportée au Hâshimites. Les mois sacrés étaient les seuls moments où les gens du camp de concentration pouvaient venir se ravitailler en ville. Jusque là , les Qorayshites menaçaient les caravanes de ne rien vendre aux musulmans et aux Hâshimites. Ils créaient parfois la surenchère pour amoindrir le pouvoir d’achat des Hâshimites. Abou As ibn Rabî parvenait à acheminer les provisions dans la vallée et Ali ibn Abou Talib sortait hors de la vallée en cachette pour aller se ravitailler. Tous les biens du prophète (ç), de Khadidja et d’Abou Talib finirent, au point qu’ils furent obligés de supporter les contraintes d’une famine sévère. Khadidja plus particulièrement avait dépensé tous ses biens dans cette vallée pour soutenir son mari. La destruction miraculeuse de la lettre par les termites ( grâce à la puissance de Dieu) permit aux Hâshimites de sortir de cette facheuse crise. La pression de certains signataires de cette lettre pour la libération des musulmans mérite aussi d’être mentionnée. Les Hâshimites purent ainsi rejoindre leur foyer d’antan. Imam Ali rappelle cet événement dans une lettre à Mouawiyya en ces termes : « Les Qorayshites voulaient éliminer notre prophète (ç) afin d’en finir avec l’islam. Ils jetèrent l’angoisse et l’anxiété dans nos cœurs. Ils firent de sorte que nous n’ayons pas la vie facile et à cause de leur inquiétude nous vîmes des moments terribles. Ils allumèrent les flammes de la guerre contre nous. Mais Dieu avait déjà décidé que nous serons les gardiens de Sa législation et de sa religion. Nos croyants dans leurs attitudes étaient à la recherche des récompenses dans chacun de leur comportement. Cependant toute personne des Qorayshites qui devenait musulmans ne subissait pas de pressions comme nous, car soit il était protégé par l’un des signataires du traité qui profitait de sa protection pour connaître la paix ». (La voie de l’éloquence, discours 9). LA MORT DE KHADIDJA ET D’ABOU TALIB
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