HISTOIRE DE L’ISLAM



Peut après la fin de l’embargo à la 10ème année de la révélation, Khadidja et Abou Talib perdirent la vie en l’espace de quelque temps. La perte de ces deux personnes fut un grand malheur pour le messager. Le brusque départ de ces deux bases de soutien marqua le début de l’accentuation des difficultés car ils étaient des protecteurs pour lui.

 

LE ROLE DE KHADIDJA

 

Les conséquences du décès de ces deux personnages étaient tout à fait naturelles. Quand bien Khadidja n’avait pas un rôle protecteur pour son mari dans la société, elle ocupait une place de choix au sien du domicile du noble prophète (ç). Fidèle, loyale, affectueuse Khadidja était plus qu’une femme pour le prophète (ç). Elle était sa confidente et sa consolatrice pendant les moments difficiles. L’islam a beaucoup bénéficié de son apport. Le prophète (ç) n’a d’ailleurs jamais oublié cette femme jusqu’au dernier moment de sa vie et ne cessait pas de rappeler aux autres ses caractères et ses mérites. Il dit un jour à Aicha : « Dieu ne m’a pas donné une femme meilleure comme Khadidja. Elle crût en moi quand tout le monde était encore mécréant. Tandis que les gens me traitaient de menteur, elle avait la conviction que je disait la vérité. Lorsque les gens mon mis au ban, elle dépensa tout ce qu’elle avait pour me venir en aide. A travers elle Dieu m’a donné des enfants ».

 

LE ROLE D’ABOU TALIB

 

Comme nous l’avons signifié plus haut Abou Talib étaie le tuteur de Mouhammad (ç) depuis son enfance. Il continua à assurer cette protection même après la révélation, face aux risques que présentaient les Qorayshites et leurs complots. De son vivant, les mécréants évitaient de porter atteinte directement à la personne de Mouhammad (ç). Quelques notables mécréants voulurent qu’un homme balance des déchets provenant de la matrice du chameau sur le prophète (ç) en adoration dans la mosquée. Abou Talib et Hamza réagirent immédiatement en empoignant leur épée dès que la nouvelle leur fut parvenue. Abou Talib donna l’ordre à Hamza de couvrir de matrice le visage de tous ceux qui eurent participé à cette conspiration. (Ousoulou Kâfi de Kouleini, t1, p449). On peut alors comprendre qu’avec la mort d’Abou Talib, les Qorayshites avaient main libre pour faire du prophète (ç) ce qu’ils voulaient. Le prophète (ç) évoque : « Jusqu’à ce qu’Abou Talib ne meurt, les Qorayshites ne pouvaient rien contre moi ». Seirul Maghazi de ibn Ishâq, p239 : ibn Hishâm, t2, p58 ».

 



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