HISTOIRE DE L’ISLAM



LA FOI D’ABOU TALIB

 

L’ensemble des savants chi’ites sont unanimes qu’Abou Talib eut embrassé l’islam. Il ne le manifestait pas tout simplement parce qu’il voulait apporter une certaine protection à son neveu. Il se servit de la coutume de fanatisme envers les sien pour couvrir le messager de Dieu. Imam Sâdiq affirme d’ailleurs : « Abou Talib était à l’image des compagnons de la cavernes qui cachaient leur foi et faisaient mine d’être des idolâtres. Dieu leur attribua double récompense ». (Ousoulou Kafi, t1, p448).

Un groupe de savants sunnites renient la foi d’Abou Talib tout en prétendant que jusqu’à la mort il n’embrassa pas la foi et trépassa alors qu’il fut mécréant. Cependant, des preuves historiques disent le contraire. En effet des sources diverses confirment qu’Abou Talib avait foi en la prophétie de Mouhammad (ç) et en l’islam. Nous prenons juste deux cas pour justifier cette situation :

1- Les propos et les déclarations d’Abou Talib en personne montrent évidemment qu’il avait la conviction en la véracité de la prophétie et de l’islam. Nous avons par exemple ces vers : « O roi dAbyssine ! Sache que Mouhammad (ç) est un prophète (ç) comme Moussa et Issah. Il est porteur de la même lumière de guidance dont ils étaient porteurs afin de guidée sous l’ordre de Dieu, l’humanité vers la voie du bien et leur permettre d’éviter le pêché ». « Ne sais-tu pas que Mouhammad (ç) de même que Moussa et Issah a été suscité prophète (ç) ? Son nom et ses caractéristiques sont apparents dans les Livres saints d’avant ? ». « Je sais par conviction que la religion de Mouhammad (ç) est l’une des meilleurs dans le monde ». (Tabrisi, I’lâmu warâ, p45 ; Majma’ul bayân, t4, p288, Allamah Amini, Al Ghadir, t7, p331 ; Ibn Hisahm, t1, p377, Ibn Abi Hadid, t14, p72…)

2- Son soutien inconditionné au prophète (ç) pendant sept ans, inlassablement montre qu’il était en étroite harmonie avec ce qui avait été révélé à son neveu. Autrement dit, il n’aurait pas accepté affronter les difficultés. Ceux qui renient sa foi pensent qu’il soutenait Mouhammad (ç) parce qu’il partageait les liens de parenté avec lui. Or, les liens de famille ne peuvent motiver quelqu’un à une telle loyauté et à des efforts surhumains. Les dangers et les ploblème qu’Abou Talib connut ne vaillent pas la peine si les motivations n’étaient rien d’autres le fait d’être l’oncle du prophète (ç). Pourquoi certains de ses oncles tels que Abbas e Abou Lahab n’eurent pas aussi agir de la sorte ? Certains pensent qu’attribuer Abou Talib de mécréant est un geste intentionnel qui masque l’animosité et le tribalisme des ennemis de Bani Hâshim. En effet, certains compagnons qui discutaient le califat avec son fils Ali avaient un passé noirci par le culte des idoles. Or, Ali son fils n’a jamais adoré les idoles. En déclarant que le père de Ali serait mort mécréant, ceux-là pensaient diminuer les chances d’Ali à la course vers un siège qui lui revenait de droit par ordre divin. Le seul crime d’Abou Talib fut celui d’être le père d’Ali et s’il n’avait pas eu un fils comme lui, très certainement il n’aurait pas été victime d’une telle calomnie.

L’apport des Omayyades et des abbasides dans cette mascarades est non négligeable, d’autant plus que aucun de leurs aïeux n’a pu égaler la position d’Ali dans l’histoire de l’islam. Ainsi, ils ne leur reste plus qu’à s’en prendre à son père qu’ils jugèrent de mécréant, afin de réduire autant possible la position de cet imminent personnage. Les calomnies proférées à l’endroit d’Abou Talib correspondent un peu avec la situation d’Abbas ibn Abdou Mouttalib (oncle paternel du prophète (ç) et d’imam Ali, ancêtre de la dynastie abbasside). Jusqu’à la conquete de la Mecque (8ème année hégire) Abbas vivait la même situation à la Meque. Il fut capturer de l’armée des mécréants et fut libéré sous caution. Il rejoignit alors l’armée musulmane en route pour la Mecque et joua un role diplomatique de grande envergure pour obtenir la grace pour un certain nombre de mécréant mecquois vers qui l’armée avançait. Malgré tout cela personne n’a jugé Abbas de mécréant. La description des deux personnages parait-elle juste. Voilà pourquoi les chercheurs trouvent que les hadiths sur la mécréance d’Abou Talib sont  inventés. (rf1, p174).

 

LES EPOUSES DU PROPHETE

 



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