La philosophie des prières quotidiennesLa première consiste à comprendre pourquoi Dieu nous a t-il rendu cette adoration obligatoire? Quelle en ai la raison? Pour ce faire, un compagnon du 6e Imam, Imam Djaffar é Sadiq (as), lui demanda la raison de cette obligation. Parmi plusieurs raisons, l'imam en invoqua trois: La première a pour but de rappeler à l'homme le sens de son existence qui est l'adoration de Dieu. En effet, durant la journée, l'homme vaque à ses occupations, préoccupé qu'il est par l'acquisition de toutes sortes de biens matériels qu'il estime nécessaire à son existence. Afin que l'homme ne s'oublie pas, Dieu lui a ordonné d'accomplir la PCO pour qu'il pense un minimum à son créateur et qu'il se remémore le but de son existence. Il ne faut pas faire l'erreur de penser que Dieu ait besoin que sa créature pense à lui. Dieu se suffit à lui-même. Il faut au contraire y voir la manifestation pure et simple de la bonté de dieu, de son amour à notre égard. Donc la PCO est une piqûre de rappel à l'homme du sens de son existence. La deuxième consiste à faire le bilan de nos actions avant l'accomplissement de chacune des PCO. Il s'agit concrètement de se demander qu'elles sont les actes que nous avons accompli entre, par exemple la prière du matin et celle du midi. Avons-nous commis des actes répréhensibles? Nous sommes nous éloignés du droit chemin? Avons-nous dépassés les limites? Les mêmes questions doivent être posées avant chacune de nos prières. Durant ce questionnement, si nous nous rendons compte que nous avons fautés, alors la solution consiste à demander pardon avant l'accomplissement de la dite PCO. Autrement dit, s'il nous arrivait de rendre des comptes à notre créateur immédiatement, serions-nous capable d'apporter des réponses. Le but est de nous faciliter les questions qui nous serons posées le jour du jugement dernier car faire le bilan de nos actions plusieurs fois dans la journée et qu'à chaque fois je me repends, il est vraisemblable que notre balance sera allégée. Inévitablement, l'adoption d'une telle attitude nous rendra meilleur mais surtout nous aurons pleinement saisi et accompli le sens de la PCO qui est de nous éloignés des mauvaises actions. Sans aucun doute, ce but sera atteint. Conclusion Sans conteste, il est de notre devoir de nous poser la question suivante: les prières que j'accomplis 5 fois par jour, m'apportent elles réellement ce qu'elles doivent m'apporter? Si tel n'est pas le cas, il est grand temps d'y apporter des solutions comme notre 6e Imam nous les a transmises, à savoir comprendre le sens de la PCO et faire un bilan de nos actions avant l'accomplissement de chacune de nos prières. À travers ces solutions, même si notre 6e Imam ne le formule pas directement mais en substance, il y a une glorification de Dieu. En quel sens? Dans le sens où cette obligation manifeste la bienveillance de Dieu à notre égard. Évacuons dès le départ cette idée que l'accomplissement des prières apporte une satisfaction à Dieu. Avec ou sans nos adorations, comme le dirait Spinoza il n'y a ni augmentation ni diminution de sa puissance. Ces adorations n'ont de bienfaits que pour nous et uniquement pour nous. A travers cette obligation, c'est notre bien être qui est en je car le fait de nous rappeler le but de notre existence 5 fois par jours, c'est pour nous signifier que nous ne sommes pas des êtres matériels, sensibles mais aussi des êtres spirituels. A vouloir trop acquérir les bienfaits de ce monde, nous risquons d'oublier cette autre partie de nous même qui fait notre grandeur. L'oublier serait ne pas accomplir notre être et donc une cause de souffrance. Par conséquent, cette obligation est un acte d'amour, de clémence,de miséricorde de la part de notre seigneur. Merci à toi seigneur de nous avoir prescrit cette obligation. Gloire et louange à toi. Qu'Allah accepte notre maigre contribution à la propagande de la foi. Je vous serais reconnaissant de réciter une sourate Fatéha pour tous nos défunts, particulièrement pour mon regretté tonton Fatéhaly Charifou et mon bien aimé père Abdoulhoussen Azad.
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