Chapitre IV : l'Ecole Médiane



"Et vous serez très certainement interrogés sur ce que vous oeuvriez"

Coran, sourate 16, verset 93

"Bientôt ceux qui donnent à Dieu des associés diront: 'si
Dieu avait voulu, nous n'aurions pas été des faiseur s de
dieu, pas plus que nos ancêtres, et nous n'aurions rien
déclaré illicite' ainsi ont crié au mensonge ceux qui les ont
précédé, jusqu'à ce qu'ils eurent goûté de notre châtiment.
Dis ( oh prophète): 'avez- vous quelque science à nous
produire? vous ne suivez que la conjecture et ne faites que mentir"

Coran, sourate 6, verset 148

Si le salut et l'égarement de l'homme devaient dépendre de la volonté de Dieu, aucune trace de mal ou de corruption n'existeraient sur terre: qu'il le veuille ou non, tout suivrait alors le chemin du salut et de la vérité. Certains mécréants qui se cherchent des excuses prétendent que tous leurs péchés sont voulus par Dieu.
Ainsi le Coran dit:

"Quant ils commettent une turpitude, ils disent: 'nous y
avons trouvé nos ancêtres; et c'est Dieu qui nous l'a
commandé, dis: 'non, Dieu n'ordonne pas la turpitude.
Direz - vous contre Dieu ce que vous ne savez pas?

Coran, sourate 7, verset 28

Tout comme Dieu a voulu récompenser les bons actes, il a aussi voulu punir le péché et la corruption, mais dans les deux cas, vouloir le résultat est différent de vouloir l'action menant au résultat.
L'être humain et les effets naturels de ses actions sont en effet soumis à la volonté de Dieu, mais ses actes volontaires proviennent de sa volonté propre.
Le point de vue de l'Islam tel qu'il est conçu par le chi'isme, est que l'homme ne possède pas un tel libre arbitre qu'il puisse agir en dehors de la volonté de Dieu, qui couvre l'univers entier sous forme de lois et de normes déterminées, réduisant ainsi Dieu à une entité faible et impuissante s'il est confronté à la volonté de ses propres créatures. En même temps, l'homme n'est aussi pas prisonnier d'un mécanisme qui l'empêche de choisir son chemin dans la vie et qui l'oblige à être, comme les animaux, esclave de ses instincts.

Le noble Coran affirme clairement dans certains de ses versets que Dieu a montré à l'homme le chemin du salut, mais il n'est pas obligé ni d'accepter le salut ni de tomber dans l'égarement.

"Oui, c'est Nous qui le guidons dans le sentier,
qu'il soit reconnaissant ou ingrat".

Coran, sourate 76, verset 3.

Le Coran nie donc que les actes volontaires de l'homme soient attribués à Dieu.

 



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