Le mouvement du Prince des Martyrs et ses objectifs



Le vénéré Imam Hossein _béni soit-il_ et l’idée d’allégeance à Yazid :

En tant que le vrai guide des musulmans, le vénéré Imam Hossein ne pouvait pas accepter l’idée de prêter un serment d’allégeance à Yazid. En réalité, il savait parfaitement qu’en franchissant un tel pas, il bafouerait la vérité et la religion. Ceci étant dit, le vénéré Imam Hossein n’avait d’autre choix que de refuser l’allégeance à Zazid, car c’était la chose que Dieu lui demandait.

Les conséquences du refus de l’allégeance Ã  Yazid :

Cependant, le refus de prêter le serment d’allégeance avec Yazid aurait de lourdes conséquences amères et tragiques. En réalité, Yazid était le représentant d’un immense pouvoir effrayant et intense, et il avait déployé tous ses moyens pour obtenir ou bien l’allégeance du vénéré Imam Hossein _béni soit-il_ ou bien sa tête. Yazid n’avait admis aucune autre solution intermédiaire. Par conséquent, il était clair, dès le début, qu’en refusant de prêter un serment d’allégeance à Yazid, l’Imam Hossein, le prince des martyrs, risquerait sa vie.

En donnant la priorité aux intérêts de l’Islam et des musulmans, le prince des martyrs a définitivement décidé d'insister sur le refus de prêter le serment demandé par Yazid, en préférant la mort à une telle vie. En réalité, il savait que son devoir envers le Seigneur consistait à faire ce choix difficile : rejeter le serment d’allégeance et être martyrisé. Certains récits nous relatent que le vénéré Imam Hossein avait vu dans son rêve, le vénéré Messager de Dieu, lui disant : « Dieu veut voir ton martyr dans le chemin de l'islam. Â» En effet, à ceux qui lui demandaient de ne pas se soulever contre Yazid, le vénéré Prince des martyrs avait répondu : « Dieu veut me voir martyrisé dans son chemin. Â» En tout état de cause, ce qui est en jeu ici, c’est la providence divine, c’est-à-dire le sage gouvernement de Dieu. Mais ici, cette providence intervient sous sa forme législative, et non pas sous sa forme créative. Car, comme nous l’avons déjà démontré, la providence créative de Dieu n’intervient pas directement dans ce qui est lié à la volonté et aux actions des créatures.

Préférer la mort à la vie :

Oui, le Prince des martyrs était fermement décidé à refuser la prestation de l’allégeance à Yazid, et par conséquent, d’être tué, en préférant la mort à la vie. D’ailleurs, le cours des événements a montré plus tard qu’il avait entièrement raison dans son choix. En réalité, le martyre, les supplices et l’oppression qu’il a subis ont prouvé la justesse des descendants du vénéré Prophète, l’Ahlulbeit. Par ailleurs, après le martyre du vénéré Imam Hossein, les soulèvements et les conflits ont duré pendant douze ans. Après cette période difficile, la situation a changé : la maison du vénéré Imam Baqer _béni soit-il_ qui était inconnue de tout le monde, est devenue le centre des rassemblements des chiites, venant de différents territoires islamiques pour le rencontrer. Le nombre des Chiites a augmenté de jour en jour, car les gens avaient de plus en plus pris conscience de la justesse de l’Ahlulbeit _que la paix soit avec eux_. La lumière de l’Ahlulbeit se propageait dans les quatre coins du monde, et les populations comprenaient que les descendants infaillibles du Prophète étaient soumis à une oppression injuste. Certes, le vénéré Imam Hossein _béni soit-il_ a été le pionnier de cette voie. Une comparaison entre la situation de la sainte famille du prophète à l’époque du martyre du vénéré Imam Hossein, et la situation de l’Ahlulbeit, quatorze siècle après le martyre de l’Imam Hossein, nous prouve que le Prince des martyrs avait exactement fait le bon choix. Selon certains récits, le vénéré Imam Hossein avait dit :

و ما ان طبنا جبن و لكن

منايانا و دولة آخرينا

C’est la raison pour laquelle, Muaviyah avait conseillé à son fils Yazid de ne pas trop insister, au cas où le vénéré Imam Hossein refuserait de lui prêter le serment d’allégeance. Il avait demandé à son fils de ne pas obliger l’Imam Hossein de lui prêter son allégeance. Certes, ce conseil de Muaviyah ne provenait pas de sa sympathie pour l'Imam Hossein, mais des discernements politiques, car il savait que le vénéré Hossein, fils de l’Imam Ali, n’accepterait pas de donner son allégeance à Yazid. Il savait que si l’Imam Hossein était tué par les Omeyyades, ce serait très préjudiciable pour le pouvoir omeyyade, et en même temps, cela serait le meilleur moyen de propagande et du progrès pour l’Ahlulbeit _que la paix soit avec eux_.



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